Après Macron boxeur, Macron footballeur !

Décidément, ça ne chôme pas, au service de la communication élyséenne. Après Emmanuel Macron boxeur, façon œil du tigre et biceps musculeux à la Rocky, c’est au tour d’Emmanuel Macron footballeur. Ainsi, ce mercredi 24 avril, disputera-t-il à Plaisir (Yvelines) un match avec ses coéquipiers d’un jour, ceux du prestigieux Variétés Club de France.

Au rang de ces derniers, nombre de nos champions de 1998 : Laurent Blanc, Didier Deschamps et Marcel Desailly. Dans la tribune d’honneur, Brigitte Macron, évidemment, ce match se jouant au profit de l’opération Pièces jaunes dont madame Macron (née Trogneuxà est la présidente. Notons qu’en octobre 2021, Emmanuel Macron avait déjà chaussé les crampons pour cette même bonne cause. Il avait même marqué un penalty.

Cela suffira-t-il à relustrer le blason présidentiel ? Peut-être pas. Mais faisons confiance à ses communicants pour ne pas s’arrêter en aussi bon chemin. Après tout, le Tour de France commençant bientôt, un Président cycliste ; voilà qui ne manquerait pas d’allure. Sans compter qu’à l’approche de l’été, il y a encore les tournois de pétanque, les courses en sac et les championnats de 421. Jupiter, lui aussi, a bien le droit de s’amuser. Surtout si c’est pour la bonne cause : la sienne.

Dans les pas de Valéry Giscard d’Estaing

Pourtant, on aurait tort de croire qu’une telle agitation médiatique puisse présenter la saveur de l’inédit. En effet, Emmanuel Macron, en la matière, a eu un brillant précurseur qui fut également, en son temps, le plus jeune Président de France : Valéry Giscard d’Estaing. Hormis le fait qu’il fut le premier à mettre son épouse Anne-Aymone en scène – la pauvre était au supplice, quand filmée devant une cheminée et entre deux pots de fleurs –, il se montra précurseur en tâtant du ballon rond alors qu’il n’était encore que ministre des Finances de Georges Pompidou.

On imagine que le but de la manœuvre était de montrer que lui était en bonne santé, au contraire de l’homme de Montboudif. Soit toute l’exquise délicatesse giscardienne : bourgeois parvenu un jour, bourgeois parvenu toujours. Là, les images sont un régal et valent leur pesant de caramel mou.

Heureusement, le ridicule n’a jamais tué

En effet, Valéry Giscard d’Estaing joue au foot avec toute l’aisance d’un tapir neurasthénique. Mais on apprend toutefois que lui aussi aurait marqué un penalty. Emmanuel Macron aime la musique, entre Kiddy Smile et Aya Nakamura ? Mais VGE tout pareil. Mieux : il jouait même de l’accordéon – avec des moufles, certes, mais parvenait néanmoins à sortir de son piano à bretelles des choses pouvant éventuellement ressembler de loin à des notes de musique.

Mieux encore : il faisait même semblant de tripoter le piano, n’hésitant pas à accompagner Claude François ; sauf qu’en la circonstance, il confondait manifestement piano à queue Steinway & Sons™ et orgue Bontempi™. Pour tout arranger, il chantait, parvenant à extirper de ses cordes vocales des sonorités jusque-là inconnues des musicologues comme du simple pékin. Bref, quelques décennies après, les Français en rient encore.

Respectueux de son auguste aîné, Emmanuel Macron nous joue donc Manu boxeur, Manu jet-skieur, Manu footballeur, Manu joggeur. En attendant Martine à la plage ?

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