Bruxelles à nouveau attaquée : des militaires pris pour cible
La répétition des attentats tend à banaliser, dans les esprits, la portée des actes perpétrés, comme si les populations commençaient à s’habituer à vivre dans un climat de terreur sans cesse ravivé par ceux que le novlangue nomme désormais des « déséquilibrés ».
Vendredi soir, dans le centre-ville, à quelques encablures de la Grand-Place, Bruxelles a été à nouveau attaquée. Ce sont des militaires qui, cette fois-ci, ont été pris pour cible par un Belge d’origine somalienne âgé d’une trentaine d’années. L’homme, habitant la paisible ville de Bruges, était armé d’un couteau, d’une arme à feu factice et d’un Coran.
Il n’aura (heureusement) réussi qu’à blesser à la main un des militaires, au cri de « Allah Akbar », avant d’être abattu. Le parquet de Bruxelles a précisé, dans la soirée, que le militaire "a tiré conformément aux règles d’engagement et dans un contexte de légitime défense".
Le niveau de la menace terroriste demeure pour le moment inchangé en Belgique et reste à trois sur une échelle de quatre, signifiant qu’un « attentat est possible et vraisemblable ». Rien de très rassurant, donc.
Le Premier ministre belge Charles Michel (MR, droite libérale) n’a daigné réagir publiquement que par l’intermédiaire de Twitter, où il a rappelé le soutien du gouvernement aux militaires. Le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close (PS) parle, lui, d’un acte commis par un "individu isolé". Pour le reste, circulez, il n’y a rien à voir.
La Belgique est, quant à elle, déjà passée à autre chose ce samedi matin : dans le plat pays, on s’interroge davantage sur la retraite internationale du Diable rouge Radja Nainggolan ou sur la météo de fin de vacances que sur l’acte qualifié de terroriste.
La vie poursuit donc son cours dans la capitale belge où aucun événement n’a été annulé. Reste ce climat d’insécurité que les autorités (et, avec elles, la classe médiatico-politique) tentent d’étouffer en minimisant, par la banalisation, la portée des faits produits.
Au même moment, à Londres, une attaque similaire, contre des policiers, a eu lieu devant le palais de Buckingham, lieu symbolique de la capitale britannique.
Les bien-pensants n’auront pas notre indifférence ni notre volonté de continuer la lutte contre le terrorisme. Et, à nouveau, nos pensées sont tournées vers les militaires et les policiers, cibles de choix pour les terroristes.
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