En cas de duel FN-PS à la présidentielle, Fillon voterait PS sans hésiter
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Un vent de panique semble souffler chez les électeurs conservateurs, à quelques jours des élections présidentielles. Et comme par réflexe pavlovien, ils reprennent à leur compte ce petit missile culpabilisateur envoyé par Fillon il y a deux jours : voter Marine, c’est faire élire Macron.
L’argument semble faire mouche chez certains, au point que certains électeurs historiques du Front national en arrivent à s’approprier ce slogan.
C’est oublier que l'ancien Premier ministre avait déclaré, dans un entretien au Point le 19 février 2015, qu’en cas de duel FN-PS à la présidentielle, Fillon voterait PS sans hésiter, tout comme ses principaux ténors.
On a beau leur expliquer que, face à Macron, Marine Le Pen fait un meilleur score que Fillon car l’électorat populaire ne votera jamais pour l’homme en loden, le petit notaire de province qui reversait à son épouse l’équivalent de trois fois le salaire moyen d’un Français et quatre fois celui d’un compatriote de la France périphérique. Rien n’y fait. Les voilà pris d’une panique de la même nature que celle qui les avait amenés à trahir Jean-Frédéric Poisson aux primaires.
L’avance de Marine Le Pen étant, pensent-ils, acquise, les voilà à jouer aux apprentis sorciers en s’érigeant faiseurs de rois pour souhaiter un second tour Marine-Fillon. Sauf qu’à ce petit jeu, l’écart de voix étant plus que réduit, Marine pourrait bien se retrouver éliminée dès le premier tour. Nous aurions donc un second tour Macron Fillon où Fillon, selon les sondages, serait largement battu - entre 30 et 35 %, contre 65 à 70 % Macron.
Nous nous retrouverions dans une alternance gauche-droite des plus classiques et nous serions revenus quarante ans en arrière avec, cette fois-ci, la menace d’une submersion migratoire voulue par madame Merkel et les amis de monsieur Fillon qui règnent au MEDEF.
Cela fait plus de quarante ans qu’au nom du vote utile, la fausse droite est reconduite aux affaires et que, pendant cette période, elle a pu voter la loi Veil, le regroupement familial, la loi Rothschild-Pompidou, les lois liberticides Pleven et Lelouche sans jamais remettre en cause les pseudo-acquis déconstructeurs de la gauche. Comme si le coup de barre à droite de Sarkozy avant les élections de 2007 – qui, de l’aveu de Buisson, son ancien mentor et conseiller, relevait du cynisme pur -, suivi de l’ouverture à gauche, n’avait pas servi de leçon.
Je ne me résous pas, personnellement, à un gouvernement, fût-il de droite, avec, comme Premier ministre, le frère maçon anti-crèches Baroin, l’ex-assureur Henri de Castries, président de la section française du groupe Bilderberg – l’une des pires organistations mondialistes – ou encore Luc Chatel, l’homme qui a introduit l’idéologie du genre à l’école.
"Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre", disait Churchill.
Alors, "keep calm and vote Marine"…
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