Élections. Pour l’instauration d’un permis de vote

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À chaque élection, c'est la même rengaine : des millions d'électeurs se bousculent dans les urnes, en France (ou ailleurs), pour aller donner un mandat électoral à des personnalités ou à des partis politiques qui leur auront proposé un programme politique pour le pays, la région, le département…
Parmi ces électeurs, beaucoup l'avouent publiquement : durant toute l'année, ils ne se soucient pas de la vie politique du pays, hormis bien souvent pour le secteur précis qui les concerne le plus (ce qui est une vision corporatiste et non pas politique globale).

Les sondages montrent même qu'à quelques jours des scrutins, une majorité est toujours indécise.
La politique, comme l'origine du mot l'indique, c'est pourtant "la vie de la cité". Revendiquer fièrement de ne pas s'intéresser à la vie de la cité constitue alors ou bien une faute ou bien un choix assumé, qui devrait se traduire par l'impossibilité de pouvoir voter.

Mais alors…

Est-ce qu'aujourd'hui en France, on autorise des citoyens à conduire sans avoir passé le permis de conduire validant, théoriquement et pratiquement, la capacité à ne pas faire n'importe quoi sur les routes et à ne pas mettre en danger autrui ?

Est-ce qu'aujourd'hui en France, on autorise des citoyens à acquérir des armes librement et à aller chasser sans qu'ils n'aient passé, théoriquement et pratiquement, le permis leur apprenant le maniement des armes et les règles de sécurité et de respect de la faune et de la flore ?

À ces deux interrogations, la réponse est non, bien entendu.

Alors se pose une autre question :

Des individus ne connaissant pas leurs institutions, ou bien parfois le programme des candidats pour qui ils entendent voter (en dehors de deux ou trois propositions ici ou là), ou bien encore la situation géopolitique, économique, sociale, c'est-à-dire le contexte dans lequel se tient une élection, sont-ils réellement aptes à voter ?

Doivent-ils réellement être en mesure de contribuer, par leur vote, aux destinées de générations à venir ? Une arme comme le vote ne doit-elle pas, elle aussi, être, comme toutes les autres armes, réglementée ?

Ne faut-il pas instaurer un permis de vote afin de permettre uniquement à ceux qui sont en capacité ou qui le veulent réellement de décider de l'avenir politique du pays ?

Un permis qui rendrait le vote obligatoire par ses titulaires, mais qui permettrait également de limiter les dérives liées à la "démocratie" française actuelle - qui ressemble parfois plus à la rencontre entre fans de la Star Academy et amateurs de discussions au PMU qu'à une vraie ambition politique pour le pays.

Le permis de vote permettra peut-être d'éviter d'entendre, comme c'est le cas actuellement, que certains voteront pour un candidat parce qu'il est « jeune » ou « nouveau » ou encore « qu'il va changer les choses » et d'autres expliquer de façon tout aussi creuse qu'ils "veulent voter pour une femme", "voter pour renverser la table"…

Et que l'on n'évoque pas l'esprit républicain et la démocratie pour balayer cette idée : ni l'essence du mot "république" ni celle du mot « démocratie » ne sont respectées, en France, depuis des années par ceux qui nous dirigent et qui en usent quotidiennement.

À bon entendeur !

Yann Vallerie
Yann Vallerie
Journaliste

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