Électricité verte : l’escroquerie continue

La Commission de régulation de l’énergie préconise d’augmenter de 17 % une taxe qui permet à EDF de faire payer plus cher l’électricité produite par les éoliennes et les panneaux solaires, et mensongèrement qualifiée de « verte ». Ce nouveau prélèvement, s’il était accepté, augmenterait de 24 euros par an la facture moyenne des Français, et de 36 euros pour les logements mal isolés, ce qui reviendrait à pénaliser les classes défavorisées. Certes, comme le dirait une députée LREM, où va-t-on si les « pauvres » pleurent pour une telle somme. Mais tout observateur honnête, et qui sait résister à la pression totalitaire exercée sur la société par les pseudo-écologistes, sera révolté par ce racket inadmissible et scandaleux.

L’État, tel un proxénète, prélèvera sa dîme sur cette augmentation, car nous paierons 20 % de TVA sur la taxe (la taxe sur la taxe, au fond !). Bercy récoltera donc 120 millions au total, somme non négligeable en cette période de disette budgétaire. Car EDF perçoit 50 % du prix du kWh, le reste se partage en trois parts égales : le Trésor (soit 102 € en moyenne par foyer et 3,3 milliards au total), l’achat d’électricité verte et enfin le transport de cette énergie, sachant qu’une part (difficile à quantifier) de cette manne sert de prébendes à des élus locaux par l’intermédiaire de nébuleux syndicats intercommunaux.

Mais pourquoi payer plus cher l’électricité « verte » alors qu’elle est source de CO2 (par la fabrication des éoliennes et des panneaux) et qu'on a recours à des centrales au gaz (parfois même au charbon) pour pallier la pénurie les jours sans vent ou sans soleil ? Son bilan carbone est donc mitigé (même si cette notion bobo n’a strictement aucun sens, mais comme elle justifie cette taxe indue, il faut en parler pour démolir les arguments « écologistes »). En outre, l’achat du matériel profite principalement à la Chine et contribue à l’effondrement de notre balance commerciale.

Aux États-Unis, le marché dicte les prix et l’éolienne et le solaire se développent tout aussi bien (peut-être mieux !). Que l’État n’intervienne pas artificiellement dans ce secteur accélère l’innovation et la recherche de méthodes performantes. Et on peut se demander si, dans dix ou vingt ans, les panneaux solaires et nos éoliennes actuels, si coûteux, ne seront pas totalement obsolètes et si, par exemple, comme le promettent des chercheurs, on ne transformera pas le gaz carbonique (CO2) en méthane à l’aide du soleil. Abolissons donc ces subventions inutiles.

Et plutôt que de vouloir, comme M. Hulot, fermer, pour des raisons uniquement idéologiques, les réacteurs nucléaires, prolongeons-les au maximum (sans prendre de risques, bien sûr). Cela les rentabilisera et allégera d’autant la facture colossale de leur démantèlement. En observant la façon dont opéreront les Allemands pour détruire leur parc nucléaire, nous diviserons par trois ou quatre le prix final. Les pionniers dans un domaine sont toujours ceux qui payent le plus. Il est temps de voir uniquement notre intérêt économique et de rejeter la dictature écologique bien-pensante.

Christian de Moliner
Christian de Moliner
Professeur agrégé et écrivain

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