Fraude à la Sécu : l’immigration n’est pas une chance pour la France !
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D'abord, une précision : l’allocation adulte handicapé est un minima social versé aux personnes souffrant d’un handicap. Elle est cogérée par les MDPH (maisons départementales des personnes handicapées) et par la CAF (caisse d’allocations familiales). C'est dire combien cette indemnité est essentielle à ceux que le sort n'a pas favorisés. C'est dire, aussi, combien une escroquerie touchant une telle infirmité est particulièrement abjecte.
Mercredi, à Toulouse, un trio de fraudeurs présumés a été mis en examen et écroué. C'est un contrôle de routine qui a permis de découvrir la supercherie. Début janvier 2017, un couple de ressortissants algériens est intercepté par les douaniers à l'aéroport de Toulouse en possession de faux documents dans le cadre d'une fraude aux prestations sociales. Sur eux, une trentaine de fausses identités.
Au cours de leur audition devant les enquêteurs de la police aux frontières (PAF), les suspects ont admis que ces documents leur ont été fournis par un compatriote basé en Algérie. Les policiers de la PAF de Toulouse, poursuivant leur enquête, découvrent que cet homme est le cerveau présumé d'une vaste escroquerie. Faux documents à l'appui et présentant une trentaine de fausses identités, il aurait réussi à obtenir le versement d'allocations d'adulte handicapé s'élevant chacune à environ 800 euros par mois.
D'après Europe 1:
L'organisateur attitré de cette fraude percevait à lui seul une dizaine d'allocations de ce type. Il en aurait également fait bénéficier une quinzaine d'autres personnes, dont la plupart étaient des étrangers en situation irrégulière. L'argent était versé sur des comptes bancaires ouverts en ligne grâce aux faux papiers. Les suspects auraient ainsi déposé des dossiers et obtenu des allocations dans une dizaine de départements du sud de la France.
Le suspect interpellé lundi à Marseille était accompagné de deux complices présumés. À l'issue de leur garde à vue, les trois hommes ont été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", "faux et usage de faux" et "obtention frauduleuse de prestations sociales". Les magistrats les ont placés en détention provisoire, en attendant leur procès. L'enquête se poursuit pour identifier tous les bénéficiaires de cette escroquerie depuis un an. Le préjudice est estimé à environ 200.000 euros.
C'est loin d'être la première fois qu'une escroquerie à la Sécurité sociale est commise. Ainsi, en mai 2016, d'après L'Indépendant, deux médecins dont un Algérien et leur secrétaire médicale avaient été mis en examen. La CPAM avait été alertée par un nombre anormalement élevé d'actes médicaux pratiqués dans le cabinet. "Le seuil maximal est de 70 patients par jour", avait expliqué le procureur adjoint de la République, mais là, cette équipe arrivait jusqu'à 130 patients par jour, et 23 visites à domicile". Toujours d'après le magistrat, "cette fine équipe avait d'ailleurs un énorme succès dans le quartier". Durant les deux seules années sur lesquelles la Caisse a pu remonter, le préjudice est estimé à 550.000 euros. Les trois supposés escrocs avaient été laissés libres sous contrôle judiciaire en attendant le jugement.
Il est évident que les tromperies sont d'autant plus faciles que les auteurs possèdent des antennes ou bénéficient de ramifications à l'étranger, car comment, par exemple, dans un pays du Maghreb, aller enquêter sur place ?
Derrière ces trafics, ce sont les contribuables français qui vont être sollicités pour éponger ces malversations.
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