Gilets jaunes : l’ultra-gauche au caniveau
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C’est ce qu’on appelle « faire pschitt » : l’image de manifestants sifflant l’« Internationale », relayée hier sur mes réseaux sociaux, inflige à elle seule un démenti cinglant à la propagande gouvernementale tentant de discréditer les gilets jaunes au prétexte des dérives d’une extrême gauche ultra-violente.
Elle démontre également qu’entre la France rurale et périphérique et une idéologie engoncée dans les années trente, la rupture est définitivement consommée.
Car si la gauche institutionnelle, d’un Philippe Martinez saisi de sueurs froides devant le spectre de l’« extrême droite » à un Benoît Hamon empêtré dans ses réponses de Normand, a brillé par son absence, c’est sa frange la plus caricaturale qui s’est à nouveau distinguée. C’est-à-dire le cortège habituel des casseurs anarchistes qui incarnent, dans leur déchaînement de haine aveugle, les derniers sursauts d’un courant politique à bout de souffle.
Mais en assimilant cette explosion de violence à un des soulèvements populaires les plus spectaculaires de ces dernières années, Christophe Castaner commet une double erreur.
Car non seulement les gilets jaunes ont été les premières victimes des débordements, mais ce sont bien les autorités qui laissent, depuis des années, pulluler ces groupuscules anarchistes, idiots utiles d’un système qu’ils prétendent dénoncer.
En mai dernier, France Info levait ainsi le voile sur le profil sociologique de certains Black Blocs arrêtés en marge des manifestations du 1er Mai : on y trouvait, pêle-mêle, un fils de chercheur au CNRS et un jeune centralien émargeant à 4.200 euros par mois. Bref, des bobos à la sauce Nuit debout, à des années-lumière d’une France laborieuse méprisée, écrasée d’impôts, de taxes et d’insultes. Une France également réprimée, à l’instar de ce vieil homme violemment pris à partie par les forces de l’ordre, dans un contraste saisissant avec l’indulgence à peine voilée accompagnant chacune des démonstrations de force de l’ultra-gauche.
Emmanuel Macron avait raison de dire qu’il n’a pas réussi à réconcilier le peuple et ses dirigeants. Pire, entre déni de réalité, répression et mépris de classe, le gouvernement souffle au contraire sur les braises d’une fronde jusque-là silencieuse : celle des classes moyennes et populaires balayées par le mondialisme et qui, des États-Unis à l’Italie, bouleversent dans leur révolte l’ensemble du monde occidental.
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