Grand débat national : de la censure à la démocrature
Le porte-parole du gouvernement a déclaré, au sujet du grand débat national, que « l’IVG, la peine de mort et le mariage pour tous ne ser[aient] pas sur la table ». Benjamin Griveaux a ajouté : « On ne tergiversera pas sur les valeurs. » Ainsi le pouvoir macronien restreint la liberté d’expression et décide a priori des sujets inacceptables. Cette posture liberticide est intolérable dans un pays qui se veut un modèle de démocratie, mais elle est, en plus, ridicule. Les Français ne respecteront pas ces interdictions. Le gouvernement essaiera de supprimer les idées illicites, lors des phases de synthèse, et il apparaîtra alors comme une autorité imposant la censure.
Les affirmations péremptoires du porte-parole du gouvernement mettent en évidence un état d’esprit. Nos gouvernants sont progressistes et ils détiennent la vérité : une remise en cause des réformes libérales-libertaires est donc inacceptable. Les valeurs ne supportant pas la contradiction sont celles de l’idéologie « politiquement correcte » : idolâtrie envers les minorités « opprimées » et repentance imposée à la majorité « oppressive ».
L’interruption volontaire de grossesse est considérée comme une conquête pour les femmes forcément opprimées par un ordre patriarcal. L’abolition de la peine de mort est justifiée, car les criminels sont forcément des victimes d’une société répressive. Le mariage homosexuel est analysé comme une libération par rapport à une morale traditionnelle.
Benjamin Griveaux est un ancien membre du Parti socialiste. Il ne se vante pas d’avoir renié le socialisme pour se convertir au libéralisme. Ce reniement est la conséquence d’un changement de paradigme. Les socialistes ont constaté que les ouvriers ne voulaient pas du « paradis communiste ». Une nouvelle utopie de substitution s’est donc imposée : la société multiculturelle. Les travailleurs, qui étaient la force révolutionnaire de l’ancienne utopie, ont été remplacés par les immigrés. Ceux-ci constituent la nouvelle force révolutionnaire permettant l’avènement du « paradis multiculturel ». Les Français sont donc abandonnés à leur sort. Ils sont assimilés à des lépreux et à des pestiférés. La lèpre et la peste sont deux maladies contagieuses qu’il convient d’endiguer et d’éradiquer.
Les Français stigmatisés doivent, en plus, payer les lubies des « citoyens du monde ». La mode étant à la chasse aux gaz à effet de serre, les provinciaux subissent les augmentations de taxes sur le gazole car ils sont obligés d’utiliser un véhicule pour aller travailler ou emmener leurs enfants à l’école. Les citadins écolos n’ont pas besoin de voiture car ils disposent de transports en commun. Les citadins font donc payer leurs lubies écologiques aux ruraux. Il ne faut pas s’étonner si ceux-ci se révoltent. Après la censure, la république macronienne est en marche vers la démocrature, car elle use d’artifices démocratiques pour imposer son utopie à des citoyens qui n’en veulent pas !
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