Halte à l’assassinat programmé de la langue française !

Trente-deux associations qui défendent la langue française se sont réunies, le 9 mai 2017, au François Coppée à Paris sur le thème « Halte à l’assassinat programmé du français ! » Ce coup de gueule « populaire » à la Zola adressé à nos pseudo-élites politiques et à nos traîtres, lâches et vendus de hauts fonctionnaires - énarques pour la plupart - est tout à fait justifié.

On assiste à la démolition du français et de la francophonie. C’est ainsi que l’Union européenne marginalise d’une façon constante, en petites étapes, les langues officielles autres que l’anglais, devenu aujourd’hui quasi monopolistique dans la production de textes ; étranglement croissant de la traduction en d’autres langues ; obligation faite aux administrations des Etats membres de répondre en anglais ; obligation faite aux pays francophones du Sud souhaitant obtenir des aides du FED (Fonds européen de développement) de présenter leurs dossiers uniquement en anglais. Or, dans la stricte logique du Brexit, l’anglais ne sera plus la langue officiellement déposée auprès de Bruxelles d’aucun État membre de l’Union européenne.

Il importe donc de :

1) Pour le français en France :
- remettre à sa due place la langue française dans nos écoles ;
- imposer une part importante en français dans toutes les formations diplômantes des universités et grandes écoles françaises ;
- proposer une loi Toubon renforcée de protection du français et de la faire appliquer ;
- promouvoir la communication scientifique internationale en français ;
- veiller à la diversité des langues enseignées ;
- enjoindre aux administrations publiques de ne pas traiter les documents de travail reçus uniquement en langue étrangère et de ne répondre qu’en français ;
- contrôler les médias et la publicité afin qu’ils respectent les lois et règlements ;
- imposer une connaissance suffisante du français à tous les candidats à l’immigration et au regroupement familial.

2) Pour l’action culturelle française hors de France :
- rétablir le niveau de financement de l’activité culturelle (Alliances françaises, écoles…) ;
- augmenter l’aide française au développement vers les pays francophones et d’Afrique.

3) Pour la francophonie institutionnelle mondiale :
- faire respecter le français comme langue officielle et de travail dans les institutions internationales et à l’Office européen des brevets ;
- contester officiellement au Conseil européen le statut de l’anglais langue officielle des institutions ;
- favoriser les échanges économiques avec nos partenaires de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ainsi qu’avec les départements d’outre-mer de notre vaste espace maritime, le deuxième du monde.

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Marc Rousset
Économiste - Ancien haut dirigeant d'entreprise

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