Internats d’Attal : la fausse bonne idée

attal

C’est l’une des grandes mesures annoncées par Gabriel Attal lors de son discours de Viry-Châtillon : le Premier ministre inaugure, ce lundi 22 avril à Nice, un internat destiné à accueillir des jeunes difficiles pendant les vacances scolaires (lire aussi l'éditorial de Gabrielle Cluzel). Solution miracle ou énième coup d’esbrouffe ?

L’idée paraît bonne. Gabriel Attal veut créer des internats pour sortir les jeunes en difficulté de la spirale de la délinquance. Le Premier ministre espère les couper de leurs mauvaises relations et de leur mauvaise voie. Il existe en France, assure le gouvernement, environ 55.000 places libres en internat... Attal compte ainsi faire d’une pierre deux coups : remplir les classes et permettre à ces jeunes de renouer avec une saine autorité. Mais si le constat dont découle cette mesure est le bon, la solution proposée l’est-elle pour autant ? Les meurtriers de Philippe à Grande-Synthe pourraient-ils être « sauvés » grâce à ce type d’établissement ou ne risqueraient-ils pas de simplement mettre les autres élèves en danger ? On se souvient, par exemple, de l’affaire Agnès Marin. Un jeune homme de dix-sept ans, déjà condamné pour viol avant d’être relâché, avait été admis dans un internat où il avait violé une adolescente avant de brûler son corps. Il a, depuis, été condamné à la prison à perpétuité.

Traiter le symptôme plutôt que la maladie

Certains jeunes sont-ils seulement récupérables ? Ce n’est, en tout cas, pas l’avis de Jordan Bardella. Dans un entretien au JDD, le président du RN estime qu'« il est crucial de reconnaître qu'une génération semble perdue et que des jeunes de 16 ans tirant sur les forces de l'ordre ne redeviendront probablement jamais des citoyens français pleinement intégrés et épris d'amour pour leur pays d'accueil ». Doit-on, par idéologie, mettre d’autres jeunes en danger ? La liste des problèmes ne s’arrête pas là. En regroupant tous les jeunes difficiles de France dans des internats dédiés, ne risque-t-on pas de produire l’effet inverse à celui recherché ? En d’autres termes, ces jeunes « difficiles » ne risquent-ils pas d’entretenir entre eux leurs « difficultés » ? On sait, par exemple, que les prisons sont des lieux de radicalisation. Ces jeunes, bien loin de s’assagir, ne risquent-ils pas de s’encourager à poursuivre, dans leur nouvel environnement, le comportement qui leur aura valu de s’y trouver ? Nous avons contacté Jean-François Chemain, devenu enseignant d'histoire en banlieue pour transmettre l'amour de la France aux « jeunes » issus de l'immigration, auteur du livre Kiffe la France (Via Romana). À ses yeux, le plan d’Attal est « à côté de la plaque ». Il reproche au Premier ministre de traiter « la forme plutôt que le fond ». Pour lui, la solution n’est pas d’enfermer ces jeunes en internat mais « de leur faire aimer la France. Pas la République, la France. Il faut aussi leur expliquer que notre pays est chrétien et que la laïcité est issue du christianisme. » En éducation peut-être plus qu’ailleurs, il vaut mieux prévenir que guérir…

Louis de Torcy
Louis de Torcy
Etudiant en école de journalisme

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Ce qui est flagrant, c’est que la suppression du patriarcat est une catastrophe éducative. Toutes ces femmes seules n’ont aucune compétence pour élever correctement leur garçon de plus de 12ans. La forfaiture Rockfeller atteint son paroxysme. La correction paternelle au ceinturon avait du bon (n’en déplaise aux bisounours !). Là, je parie qu’après les 2 semaines de colonie de vacances, ils retourneront dans la rue (en gardant en souvenir le costume si généreusement offert) et avec, en plus, envie de se venger contre cette société.

  2. Si ce n’est que pour les occuper pendant les vacances scolaires, c’est comme vouloir vider la mer avec un gobelet ! c’est consternant…. à terme, ça ne donnera absolument rien, de toutes façons, ils manqueront toujours l’école pour faire leur bisness beaucoup plus juteux pour leurs chers parents. En tous cas, souhaitons qu’ils ne côtoient jamais ni ne croisent les autres élèves de cet internat sinon, les parents “responsables” vont les retirer et les placer ailleurs. Cela dit, c’est très regrettable qu’Attal n’aie pas adopté la Maison de CORRECTION ou de REDRESSEMENT, méthode qui a fait ses preuves dans le passé. C’est ce qui conviendrait le mieux pour remettre cette mauvaise herbe dans le droit chemin. Centres verrouillés à double tour avec des HOMMES (des vrais) à la trempe d’acier et à la hauteur de la tâche (des Militaires en retraite par exemple et qui n’ont pas encore perdu le sens du devoir et du commandement).

  3. Les maisons de redressement ou de correction d’autrefois, ce n’était pas des vacances…..Pour personne ni pour les gamins ni pour le personnel mais cela a donné de bons résultats dans l’ensemble, soit le révolte totale et la grande criminalité soit on rentre dans les rangs pour toujours et pour certains les Bataillons d’afrique c’était la suite logique….

  4. Donc en fait la Macronie recréée les maisons de corrections……sans correction ? sauf pour les victimes qui sont priées de se taire?

  5. Deux semaines d’internat avec en introduction des ministres rigolards, ce n’est pas ça qui va modifier l’attitude de ces gamins. Et je parierais bien volontiers qu’après leur bref séjour, il faudra sortir caisses à outils et pots de peinture. J’ai sûrement mauvais esprit…

  6. Franchement, la séquence d’ATTAL et de DUPONT MORETTI à l’internat … celle là, elle est collector. digne des plus grands moments du bêbêt show et des guignols de l’info. Il faut l’archiver précieusement…

  7. L’ancien système éducatif, actuellement considéré brutal, injuste etc. C’est bien grâce à lui que la France fut considéré un far qui guidait le monde non cette république grotesquement ridicule et faible.

  8.  » Le Premier ministre espère les couper de leurs mauvaises relations et de leur mauvaise voie. » Ce n’est que la première pierre des futurs goulags où TOUS les scolaires seront rééduqués dans le bon sens. On parie?

  9. GROSTESQUE et insultant pour les gamins qui travaillent et respectent les lois. Ces ministres complaisants sont abjects, à qui feront-ils croire qu’ils se soucient véritablement du sort des gamins « mal partis », comme on disait autrefois ?

    • Des loups élevés avec des chiens resterons des loups , il n y a rien à faire pour changer ces gosses biberonnés à la haine de la France et à l islam radical , à part les déchoir eux et leur famille de la nationilre française et de les renvoyer au bled

  10. Un premier ministre qui cherche des solutions et tente de les mettre en œuvre, ses idées sont peut-être discutables mais au moins il essaie d’agir et pas uniquement de réagir comme tant de ses prédécesseurs.

  11. Chez Renaissance et à gauche toujours le « croire que et financer » avec les résultats qu’on connait.

  12. Plutôt que de vouloir sans cesse réinventer le fil à couper le beurre, la poudre, le fusil à tirer dans les coins…, pourquoi ne pas s’inspirer de ce qui a été fait dans le passé et qui a porté ses fruits ? Sur wikipédia on peut lire par exemple concernant le bagne de Belle-Île en mer « Avec l’avènement de la Troisième République, le gouvernement décide de lancer un programme national contre la délinquance juvénile à travers la création sur l’ensemble du territoire de 35 « colonies pénitentiaires agricoles et maritimes ». La prison de Belle-île est ainsi convertie par décision ministérielle du 29 mai 1880 pour ses bâtiments de Haute-Boulogne4. » La fermeture, par souci « d’humanisme ou d’humanité », de ces établissements a eu les conséquences que nous connaissons maintenant. Fermeté, rigueur, respect… autant de notions à réapprendre et à inculquer.

  13. Monsieur Attal vit dans un monde de bisousnours ! il croit ( ou pas ) qu’en enfermant les petits caïds de banlieues dans des internats pendants les vacances vont devenir des ados bien élevés et studieux ! UTOPIE , un délinquant restera un délinquant et deviendra un terroriste !
    Ces ado et ces enfants ( puisqu’ils sont recrutés vers 10 ans par les dealers ) n’ont comme éducation que celui de l’argent facile sans jamais travailler et comme les parents profite de cet argent , ils n’ont aucune autorité ( ils ne sont que les géniteurs de malfrats !

    • Cela fait des « colonies de vacances » entièrement gratuites pour ces petits délinquants. Les parents continuent de toucher les allocations pour des enfants dont ils n’ont plus la charge pendant ce temps là. Tout bénéf ! Cela ne changera pas grand chose. Il aurait plutôt valu remettre en place les maisons de correction, supervisées par des gradés de l’armée, ce qui leur remettrait les idées en place !

  14. « Faire aimer la France », mission impossible tant qu’on aura à la tête du pays un président qui nie la culture française et se veut le futur chef de l’UE !

  15. ça peut être une bonne idée, il faut faire le tri, mais ça on ne le fait pas parce que ce n’est pas moral, mais si des jeunes encore récupérables sont dans des internats, isolés des mauvaises fréquentations avec un encadrement quasi militaire, avec un enseignement de nos valeurs ça peut très bien fonctionner si on ne les laisse pas créer des groupes, parce que c’est le groupe qui est dangereux. J’ai pris des stagiaires qui ne trouvaient pas de stage pour faire plaisir à mon voisin algérien dont nous étions en bon voisinage, si il n’y en a qu’un, qu’on lui apprend à dire bonjour, à tenir la porte, à regarder les gens dans les yeux, à serrer les mains et à respecter les gens et à faire attention à son vocabulaire au bout de 3 mois on ne voit pas la différence. S’ils sont plusieurs ils s’entraînent et on ne peut pas les garder, ils sont irrécupérables.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois