« J’incarne la candidature patriote dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes »
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Vous êtes candidat pour le Front national dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. Quel regard portez-vous sur ces élections post-présidentielles ?
Il s'agit d'une campagne où, finalement, l'enjeu est assez simple et clair. On a un député sortant, Rudy Salles. Soutenu par l'UDI et LR, il est également l'adjoint au maire de Christian Estrosi et baigne, finalement, dans cette espèce de flasque macroniste en route, en marche vers Macron.
Il a été élu en 1990. C'est donc un député qui a trente ans de mandat. Trente ans de mandat sans action, trente ans de mandat sans conviction, trente ans de mandat inutile. Lors de la conférence de presse de lancement, j'ai posé la question aux journalistes locaux qui étaient présents : "Citez-moi un fait marquant en trente ans de mandat pour Rudy Salles." Ils ont été incapables d'en citer un seul !
Aujourd'hui, c'est un candidat qui ne fait aucun doute. Il va soutenir la politique d'Emmanuel Macron.
Le débat sur cette circonscription est donc finalement assez simple : soit voter pour un faux candidat de la droite et du centre qui, demain, sera un député pro-Macron, soit voter pour un vrai député d'opposition qui incarnera, certes, une opposition constructive, mais aussi une opposition combative et déterminée, qui est la candidature patriote que j'incarne sur cette circonscription.
Selon vous, vous êtes la seule opposition de droite cohérente sur cette circonscription ?
Je suis en tout cas le seul candidat qui s'opposera à la politique désastreuse qui sera menée par Emmanuel Macron.
Encore une fois, Rudy Salles a été un proche de Bayrou, un proche de Borloo et il est totalement soumis à Christian Estrosi.
Christian Estrosi l'a appelé à saisir la main tendue par Emmanuel Macron et appelle aujourd'hui à voter la confiance au gouvernement. Cela ne laisse donc aucun doute sur le fait que, sur cette circonscription, le vrai candidat En Marche!, c'est Rudy Salles !
Dans cette circonscription, vous allez notamment affronter Karim Akasbi, un candidat issu du PEJ, c'est-à-dire le Parti Égalité Justice. Qu'est-ce que ce parti, de quoi s'agit-il ?
En effet, c'est la première fois que cela va se passer. C'est la première fois que l'on a un candidat islamiste dans les Alpes-Maritimes à une élection. Et c'est dans cette circonscription.
Il est le représentant du Parti Égalité Justice, qui est notoirement un parti qui est lié à l'AKP turc, c'est-à-dire le parti islamiste présent au pouvoir avec Erdoğan. C'est un parti qui défend évidemment une vision communautariste de la société, laquelle est mise au service de l'application de règles particulières pour la communauté musulmane et, finalement, de l'application de la charia.
Ce candidat, monsieur Akasbi, est, lui, connu localement pour être l'animateur d'une association de solidarité islamiste. Elle vient en particulier en aide aux migrants auprès desquels solidarité rime aussi avec force de propagande. Son association a régulièrement relayé sur sa page Facebook des événements de l'UOIF, l'Union des organisations islamiques de France, qui est elle-même liée aux Frères musulmans. Elle a relayé également d'autres événements d'une autre association locale qui a plusieurs fois invité Tariq Ramadan et Hani Ramadan. Ce deuxième frère est connu pour avoir tenu des positions absolument radicales et a été récemment interdit de territoire en France.
Voilà un petit peu dans quel univers on se situe.
Cette candidature, dans cette circonscription en particulier, n'est évidemment pas anodine. C'est une circonscription dans laquelle certains secteurs, certains quartiers sont particulièrement précarisés et communautarisés. C'est également là où on a notamment la mosquée UOIF que fréquentait le terroriste, la mosquée centrale de l'UOIF dans le quartier de l'Ariane, où on a aussi un collège islamique qui la jouxte. Voilà un petit peu l'ambiance.
En tout cas, ce parti pose plusieurs problèmes. Il y a tout d'abord, évidemment, un défi lancé à notre identité, au principe même de laïcité. Il y a également, quelque part, une question de souveraineté politique. On est face à un parti politique qui, je crois, présente 52 candidats sur l'ensemble du territoire, et qui est directement lié à un parti étranger.
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