JO : une « drag-queen » portera la flamme olympique à Paris

@mairiedeParis
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Qui a dit que la Mairie de Paris n'avait plus d'idées ? La maison d'Anne Hidalgo nous apprend elle-même qu'a été désignée porteuse de la flamme olympique cet été la drag-queen Minima Gesté. « Parce que la visibilité, ça reste un des piliers d'acceptation de la communauté LGBTQIA+ », communique « iel » en question qui espère porter bien haut son message dans ce qui devrait n'être (faut-il le rappeler ?) qu'une compétition sportive.

Minima Gesté, une militante aguerrie

Sans surprise, bien plus qu'une « championne du divertissement », Minima Gesté (de son vrai nom Arthur), du haut de ses deux mètres, avec ses talons perchés, son maquillage outrancier et ses plumes et fanfreluches - qu'avons-nous fait, nous les femmes, pour être à ce point caricaturées et singées ? -, est « une militante aguerrie qui prône bienveillance et tolérance par le biais d'événements caritatifs ». Les médias en raffolent, les entreprises de très grands groupes en redemandent. Leroy Merlin, Le Bon Coin, Amazon, Google, Webedia, Warner Bros., Moët Hennessy et Accor, entre autres, l'embauchent pour l'organisation d'événements internes pour « faire entrer l'esprit queer, loin des représentations dominantes ». « La demande explose », nous dit-on.

Pourtant élevée « dans une école primaire très catho », Minima Gesté raconte avoir été touchée par la grâce du cinéma et le visionnage de séries et de films gay-friendly (Buffy, Le Secret de Brokeback Mountain) pour découvrir, vers 13-14 ans, son homosexualité. Détail qui a son importance pour qui s'intéresse au formatage des esprits par une certaine culture. La drag-queen se produit partout : sur scène ou dans des bibliothèques de la ville de Paris à l'occasion de lectures de contes auprès des enfants - « chouette façon de rappeler aux enfants comme aux adultes [...] ce petit je-ne-sais-quoi qui rend chacun de nous unique ». Et bientôt, donc, dans la capitale munie de la flamme olympique.

Plébiscitée par la mairie de Paris : tout sauf un hasard

Le choix de Minima Gesté par la mairie de Paris est tout sauf un hasard. Car depuis qu'Anne Hidalgo, touchée par un véritable « coup de foudre entre Paris et les LGBTQI », a récupéré les clés de la cité, elle en a fait « la capitale des droits LGBTQI+ », manifestant un esprit de tolérance à sens unique. Une distinction qui a un prix : pas moins de 382.650 euros de subventions ont ainsi été distribués à 25 associations LGBTIQIA+ en 2020 : « des dizaines d'associations aux missions fumeuses, politiques ou tout simplement farfelues », selon Capital. Un « tissu associatif que l'équipe d'Anne Hidalgo affectionne particulièrement », selon La Dépêche.

Ce chiffre a doublé et devrait encore augmenter, conformément aux promesses de Jean-Luc Romero, adjoint d'Anne Hidalgo et, accessoirement, président d'honneur de l'ADMD (Aide à mourir dans la dignité), sans qui le projet de légalisation de l'euthanasie ne serait sans doute jamais arrivé. La manne financière permet « au paysage LGBTQI+ parisien » de mener bon nombre de projets » pour « contribuer à changer les mentalités et conquérir de nouveaux droits ». Parmi ces projets, la traditionnelle et annuelle Marche des fiertés, le soutien à la cérémonie des « Out d'or » qui récompense les médias, le soutien à l'inclusion des seniors, réfugiés et jeunes exclus LGBT, le pavoisement des façades de l'hôtel de ville avec des drapeaux arc-en-ciel, la création de colocations pour les seniors LGBT, des formations spécifiques au sein des EHPAD, entre autres. Parmi toutes ces réjouissances, une ombre au tableau : le projet sans fin de création du centre d'archives LGBT pour lequel les associations réclamaient un million d'euros : la mairie de Paris a provisionné 300.000 euros pour le moment (à ajouter, donc, à la facture). Elle prévoit l’ouverture d’une « Maison des cultures LGBT+ » qui a fracturé l'harmonie de la communauté, déliant les mauvaises langues et les accusations de copinage et de favoritisme.

Des sommes employées au service d'un lobby décortiqué dans l'excellent ouvrage de Dora Moutot et Marguerite Stern, Transmania (elles s'exprimaient sur le plateau de BV), au grand scandale de la mairie de Paris, muée en inquisitrice pour en interdire la campagne publicitaire. À quel titre ? Le résultat est efficace puisque, depuis, les ventes de Transmania ne cessent de décoller. Ce qui ne convient pas non plus au sénateur (PCF) de Paris Ian Brossat. Il s'agite à son tour pour tenter d'interdire la conférence de Dora Moutot et Marguerite Stern programmée par le syndicat la Cocarde étudiante à l'université d'Assas, le 6 mai. Dans cette affaire, tous les ingrédients désormais identifiés de l'idéologie woke et LGBT sont ainsi réunis. Et ceux que l'on faisait passer pour des gentils enfilent à présent les costumes de petits dictateurs.

Nul doute que les Parisiens, excédés par les embouteillages, l'insalubrité et l'insécurité en perpétuelle progression dans leur ville, apprécieront à leur juste mesure les délires wokistes d'Anne Hidalgo avec, en prime, l'instauration de ce nouvel ordre moral pour semer la terreur idéologique.

Sabine de Villeroché
Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

63 commentaires

  1. Qu’est ce qu’on a fait au bon Dieu ? La maire de Paris aura tout fait pour rabaisser l’image de la France. L’évacuation des sans-papiers et de tous leur matériel ne suffira pas à cacher le honteux spectacle auquel nous devons nous préparer.

  2. Il est tout simplement honteux que la flamme olympique soit portée par une personne aussi vulgaire. C’est notre pays qui est déshonoré. Jusqu’à quel degré de bassesse va-t-on descendre?
    Et que l’on cesse de taxer de transphobie ou d’homophobie les gens dignes et courageux qui, comme moi, s’indignent de tant de vulgarité et de stupidité.

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