[EDITO] La monarchie et Pétain appelés à la rescousse contre le RN !

françois Ier

Comme convenu, le cortège traditionnel pour faire barrage au Rassemblement national et à ses alliés s’est donc ébranlé. Il y a ceux qui jouent de la grosse caisse à s’en péter les poignets en ressortant les partitions de 2002. Dans le genre, Corinne Masiero tient le rôle de majorette en chef de la clique. Plus faux derches, ceux qui ne nomment pas « la bête » mais communiquent leur petite musique sur l’air « Si vous voyez ce que je veux dire… » ou « Suivez mon regard… » Là, les évêques méritent un second prix de conservatoire.  Il faut lire (ou pas) l’interview, dans La Croix, de Mgr Leborgne, évêque d’Arras. Un modèle du genre. Et puis, il y a ceux - très rares - qui ont décidé de faire original, de sortir des rengaines mille fois jouées et surjouées, de prendre en quelque sorte à revers la vague « d’extrême droite » en allant sur son terrain.

Très fort : en appeler à la continuité de notre Histoire de France

C’est le cas du politologue et chercheur au CNRS Patrick Weil qui signe, dans Le Monde, une tribune dans laquelle il dénonce le fait que « Marine Le Pen, Jordan Bardella et leur parti ont décidé de mettre à bas tout l’édifice du droit du sol construit avec finesse, constance et expérience par les rois de France et la République ». Très fort ! En appeler à la continuité de notre Histoire de France entre ces « quarante rois qui ont fait la France » et la République, pour s’opposer au RN, qui s’est toujours revendiqué de cette continuité, il fallait y penser. Précisons que Patrick Weil est constant dans son combat pour la défense de l’immigration, sa fiche Wikipédia en témoigne. On notera, pour la petite histoire, que Weil fut membre du PS, chef de cabinet d’un certain François Autain. Ce dernier, qui fut secrétaire d’État sous Mitterrand et rejoindra, plus tard, le Parti de gauche de Mélenchon, n’est autre que l’oncle d’une certaine Clémentine Autain. Des hasards et de la nécessité… Précisons, aussi, que Patrick Weil est devenu un spécialiste de l’histoire du droit du sol en France : il est, notamment, l’auteur, en 2002, de l’ouvrage Qu’est ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution.

Bardella pire que Pétain ?

Donc, Patrick Weil explique que le RN, en voulant remettre en cause le droit du sol, « détruira un principe installé dans notre droit français depuis 1515 ». « Même Vichy n’avait pas voulu le remettre en cause », souligne-t-il. En creux, Bardella, c'est donc pire que Pétain ? Et comme si ce droit du sol avait été un principe intangible depuis plus de cinq siècles. Or, Patrick Weil, dans sa tribune, sans doute pour accentuer le caractère supposé disruptif, pour ne pas dire sacrilège, de la mesure envisagée par le RN, se garde bien d’évoquer une longue période entre monarchie et république où le droit du sang s’appliquait bien en France : de 1803 (adoption du Code civil) à… 1889 (la IIIe République étant alors bien installée), c’est-à-dire durant presque un siècle, la nationalité se transmettait principalement par le père. On lira avec intérêt cette interview de 2018 sur France Culture où, justement, le même Patrick Weil parlait de « droit à la personne ». Voici ce qu’il déclarait : « La nationalité est désormais un attribut de la personne, elle se transmet comme le nom de famille, par la filiation. Elle est attribuée une fois pour toutes à la naissance, et ne dépend plus de la résidence sur le territoire de la France. » Donc, le droit du sol n’est pas une tradition française ininterrompue depuis cinq siècles.

En fait, si l’on regarde finement l’évolution du droit de la nationalité de notre pays, on observe qu’elle a toujours été commandée non pas par des critères idéologiques mais pragmatiques. Ainsi, la loi du 26 juin 1889, qui instaurait un véritable droit du sol, répondait à une préoccupation de défense nationale : quelques jours après, le 15 juillet, était votée la loi sur le service militaire… La France, défaite en 1870, avait besoin de soldats et donc… d’enfants. Ce 24 juin, Jordan Bardella, présentant son programme de gouvernement, expliquait que « l’acquisition de la nationalité française ne se justifie plus dans un monde à huit milliards d’individus et alors que se multiplient sur notre sol les preuves quotidiennes de notre incapacité à intégrer et à assimiler ». N’est-ce pas ce même pragmatisme qui, finalement, a toujours le fil conducteur de toute notre Histoire de France ? Avant que l’idéologie ne prenne le pouvoir…

Vos commentaires

50 commentaires

  1. Je suis au regret de vous dire que moi, je souscris pleinement aux propos de Mgr Olivier Leborgne :
    « Oui, l’État a le devoir de gérer les flux migratoires pour éviter qu’il se passe n’importe quoi… Il faudrait travailler sur la justice internationale et sur un cadre pour permettre aux pays d’où les migrants viennent d’avancer. »
    L’Evangile nous commande d’aider notre prochain.
    La gauche veut accueillir tous les immigrés du monde, puis les laisse camper misérablement au bord du périf.
    La droite ne veut pas les accueillir mais ne se soucie nullement de les aider à rester chez eux en aidant efficacement les pays pauvres à se développer.

  2. Le droit au sol est attribué par les parents étrangers qui habitent en France. Cela signifie bien qu’à sa naissance l’enfant n’est pas en mesure de choisir sa nationalité imposée par la France. Au nom de la LIBERTE, à sa majorité est normal de lui accorder ce droit. Dans le cas où il choisit de rester français, il devra obligatoirement respecter le drapeau français et tout ce qu’il représente. De quel droit obliger quelqu’un à être ce qu’il refuse d’être. C’est un abus de pouvoir contre lequel s’exprime la détestation de la France en utilisant la violence. Tous ceux qui s’opposent à cette réalité portent une triple responsabilité. La première en les obligeant à être ce qu’ils refusent d’être, la deuxième en voulant se servir de ceux là mêmes pour repeupler un pays qu’ils détestent, et la troisième en utilisant leur corps à des fins politiques ce qui est à mon sens une ignominie. Ils sont traités comme des objets et non comme des êtres.
    Victorine31

  3. Je viens d’apprendre ( cf Le Figaro ) que l’AFM ,association familiale mulliez qui regroupe 900 membres , vient de publier un appel à la responsabilité des électeurs qui vont devoir choisir entre le chaos ou la stabilité économique de la France ..rien de moins . Je me rappelle d’une anecdote il y a une dizaine d’années , où la Directrice d’un hyper Auchan demandait à ses collaborateurs de remplacer les horaires des salariés musulmans qui , pratiquant le ramadan , exigeaient d’avoir des aménagements de leurs horaires pour la mise en rayon . Ils étaient fatigués donc la direction plutôt que de leur dire de choisir entre leur religion ou leur travail , avait trouvé la parade , les non musulmans tenaient les postes tandis que les pratiquants étaient ménagés…voilà la physiologie selon Mulliez , pas de vague mais des euros en caisse , le ramadan est d’ailleurs ultra promotionnel dans les rayons Auchan , l’argent n’a pas d’odeur

  4. Jean Claude Bernizan
    Le peuple de France va voter et ceux qui ne respectent pas le vote ne sont pas des démocrates. En 2005 déjà, le peuple avait voté et les pseudo élites ont piétiné ce vote ! Alors, s’il est vrai que le Front National de Monsieur le Pen sentait plus que le souffre, que dire de son pendant Monsieur Mélenchon qui est le Jean Marie Le Pen de la gauche? Selon la gauche qui a abandonné les classes populaires depuis longtemps, ne pas voter Front Populaire serait fasciste! Refuser que le tissu national soit détricoté, que nos traditions soient foulées aux pieds, qu’une religion, une seule, impose ses archaïsmes et ses violences, ses trafiquants et ses coutumes moyennageuses et obscurantistes serait fasciste ? Je ne crois pas que mon parcours de vie soit assimilable au fascisme, mais je crois que nos élites politiques qui vivent entre elles avec notre argent sont les plus mal placées pour nous donner des leçons de civisme et de partage !

  5. Je réitère : foin des raisonnements et/ou références historiques erronés afin de discréditer la démarche du RN….l ‘électeur français refuse désormais de devenir « étranger dans son propre pays » en raison de l’invasion migratoire incontrôlée..

  6. Tous les prétextes et arguments seront affichés pour voler l’expression populaire. Que ceux qui s’opposent aux mouvements dits « d’extrême droite » mais qui ne sont en fait que des défenseurs d’une France qui ne veut pas disparaître, comprennent que s’ils ne trahissaient pas le peuple français, celui attaché à ses racines, à son histoire, à sa nation, les électeurs n’iraient pas donner leurs voix à ces partis qui jusqu’alors ne faisaient qu’exprimer ce que le peuple pensait.

  7. Sauf erreur de ma part François Ier n’a pas établi le droit du sol .
    Il a décidé qu’un étranger établi depuis plusieurs années en France et y exerçant un métier ou un commerce contribuant à la prospérité du royaume devait jouir des mêmes droits et privilèges que ses sujets natifs .
    On est loin du droit du sol .

  8. Je confirme : N’ayant moi même aucun immigré dans mes ascendances, excepté probablement quelques allemands et suisses avant 1650 ( guerre de Louis 14 contre la Franche-Comté), j’ai par contre une bru d’ascendance moitié italienne florentine, plus française (maire de commune de l’Ain ) que certains des ancêtres de mon mari champenois profonds qui n’ont aucune conscience de l’Histoire de France ( à part la haine des riches et des curés); Et un gendre dont les deux parents sont des polonais extirpés in extrémis du communisme des années 70 (deux oncles officiers dans l’armée britannique), et qui sont plus parisiens que nombre de nouveaux parisiens ( libraire Boulevard Raspail et prof au conservatoire national de musique)…

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