Les combines d’associations anglaises d’aide aux migrants pour toucher des aides françaises 

migrants

D’un côté de la Manche, des financements qui se tarissent et des aides publiques bien maigres, voire inexistantes. De l’autre, des subventions alléchantes et un cadre juridique souple. La tentation de trouver un montage juridique afin de bénéficier de la générosité française est alors grande. C’est ainsi que, selon une information Europe 1, des associations britanniques d’aide aux migrants dans la région de Calais auraient décidé de changer de nationalité juridique afin de percevoir les subventions de l’État français.

Un montage juridique

Une combine pour renflouer les caisses des associations britanniques d’aide aux migrants qui restaient désespérément vides. Tout commence à la fin de l’année 2021. Choose Love (anciennement Help Refugees), organisme à but non lucratif lancé après la crise des réfugiés en 2015 et soutenu par de nombreuses célébrités, à la suite de plusieurs désaccords internes sur la question migratoire, décide de changer de cap et de recentrer ses aides sur l’écologie. Résultat : l’organisation annonce, en novembre 2021, vouloir mettre un terme à la plupart des financements qu’elle accorde à des associations britanniques qui œuvrent dans la région de Calais. Seuls deux collectifs d’aide aux mineurs isolés continueront de profiter des aides généreuses versées par Choose Love. Au total, une dizaine d’associations britanniques se retrouvent alors privées d’environ 700.000 euros chaque année. Un manque à gagner important qu’elles sont contraintes de pallier si elles veulent poursuivre leurs actions d’aide aux migrants (assistance juridique, distribution alimentaire, services de traduction, dénonciation des violences policières…). Pendant un temps, ces associations tentent plusieurs stratégies : profiter de la synergie locale entre les différentes organisations d’aide aux migrants implantées à Calais, lancer des appels aux dons sur leurs réseaux sociaux, trouver de nouveaux mécènes… Mais rapidement, la dynamique s’essouffle.

Face au manque criant de moyens, certaines de ces associations anglaises auraient alors monté une combine lucrative, rapporte Europe 1. Ces collectifs auraient ainsi changé leur nationalité juridique afin de devenir une association française. Déclarées au Journal officiel, elles auraient alors pu toucher des subventions françaises versées directement par l’État. Un montage juridique qui, s’il a pu leur profiter jusqu’à ce jour, vaut à ces associations d’être aujourd'hui dans le viseur des autorités.

Aide à l’immigration illégale ?

Une question demeure : que cherchent ces associations britanniques en s’installant en France ? Leur rôle n’est-il pas d’accueillir les migrants une fois débarqués sur le sol anglais et de les aider dans leur démarche d’asile ? Leur présence à Calais et leurs combines pour percevoir des financements français peuvent laisser supposer qu’il existe « une présomption d’aide à la migration illégale », dénonce Philippe Fontana, avocat et auteur de La vérité sur le droit d’asile (Éd. L’Observatoire), auprès de nos confrères d’Europe 1. En effet, en 2021, derrière la décision de Choose Love d'arrêter ses financements se cache, notamment, une querelle sur un dépliant qui donnait aux migrants des informations nécessaires pour les aider dans leur traversée en mer. La direction de l'organisme n'aurait pas apprécié que les associations sur place puissent aider les migrants à franchir la frontière.

En 2023, près de 30.000 migrants ont traversé la Manche en bateau pour rejoindre illégalement les côtes britanniques. Un chiffre en net recul par rapport au record de l’année 2022 (-36 %) mais qui reste encore élevé. Gérald Darmanin espérait que la loi Immigration permettrait de lutter contre l’immigration illégale, notamment contre les réseaux de passeurs dans la Manche. Mais le texte aujourd’hui détricoté par le Conseil constitutionnel sera-t-il vraiment efficace ?

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

26 commentaires

  1. STOP aux financement associatif imposé aux français. C’est à chaque citoyen de soutenir ces associations (et seulement à lui) s’il le souhaite. Y’en a marre que ces assoces soient subventionnées avec l’argent du contribuable sans même lui demander s’il est d’accord.

  2. Une solution d’actualité genre « circuits courts » : Déléguer la surveillance à des patrouilleurs rwandais.

  3. La meilleure disposition à prendre pour limiter l’invasion est de fermer le robinet de la pompe à fric. Na pas oublier que c’est NOTRE argent.

  4. le gouvernement fait tout pour diminuer les clandestins . En fait ces associations sont en lien avec les trafiquants et elles vont perdre leur gagne pain. Maintenant on se rend compte que d’humanitaires elle n’en ont que l’apparence. Elles ne font en fait que du commerce …et du commerce d’esclave qui plus est !

  5. En raison de la grave crise financière qui affecte notre pays, une première mesure d’urgence serait de supprimer l’ensemble des allocations aux associations qui ne devraient pouvoir compter que sur la contribution de leurs adhérents , et non sur une ressource du Trésor Public (dont l’endettement met en péril l’ensemble de l’économie française..)

  6. Vous voudriez insinuer que les ONG, parangons de toutes les vertus, s’abaisseraient au niveau mafieux des malversations et des magouilles institutionnalisées? Je ne veux pas croire en ces horreurs indécentes.

  7. Que celui qui veut donner à ces ONG ou associations, donne, mais sans déduction sur ses impôts. Il y aura certainement moins de donateurs.

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