Mélenchon, Corbière et compagnie : les nouveaux chiens de garde du communisme !
Un élu de Marseille faisait remarquer, l’autre jour, que le nouveau député, celui qui bouchait le port il y a peu encore avec sa grande gueule, n’a pas remis les pieds dans "la cité phocéenne" depuis les élections. Trop occupé ailleurs, l’ami Mélenchon. Et occupé, surtout, à asseoir sa stature de nouveau chien de garde du communisme international.
Les communistes français sont dans le ruisseau. Divisés en chapelles. La CGT compte sur les moustaches de Martinez pour se refaire une santé, Pierre Laurent a l’air d’un gentil cadre bancaire et Besancenot se reconvertit dans la littérature. Interrogé ce mercredi sur France Info, ce dernier confessait :
Je suis un militant communiste révolutionnaire et rester aphone à l’occasion du centenaire de la révolution russe, c’est un petit peu compliqué !
Alors il a pris sur ses horaires de postier pour nous offrir Que faire de 1917 ? Une contre-histoire de la révolution russe (Éd. Autrement). "Un vrai livre de presque deux cents pages", dit son interlocuteur, ébahi. Il a raison : soixante-dix ans d’histoire résumés en moins de deux cents pages, c’est un exploit !
Macron leur apportant sur un plateau tout ce qu’il faut pour alimenter le spectacle, le show permanent d’une poignée d’Insoumis suffit à occuper le terrain face à une classe politique totalement anémiée. Cela au grand bonheur des médias qui raffolent de ce genre de clients, même si Jean-Luc Mélenchon et ses clones continuent de les traîner dans la boue. Ainsi Alexis Corbière chez Élizabeth Martichoux, sur RTL ce mercredi, qui ne supporte pas qu’elle l’interroge sur le Venezuela et les mensonges proférés la veille à ce sujet par Jean-Luc Mélenchon.
La journaliste le questionne : "Hier, chez nos confrères de BFM, Jean-Luc Mélenchon a fait un parallèle entre le Venezuela et la France…" Il a dit que les violences policières étaient "mieux réprimées au Venezuela qu’en France" et que, par ailleurs, il y avait eu "quasiment autant de morts dans chacun des deux camps, contredisant le rapport de l’ONU". Plus fort encore : "Le député de Marseille s’est étonné que, contrairement à Maduro, la presse française ne qualifie jamais Merkel ou l’ancien ministre Bernard Cazeneuve de tyran ou de dictateur."
Corbière s’énerve : "Putain, c’est une dépêche AFP, ça ?" Explique que c’était de l’humour puis, à court d’arguments, donne une leçon à la journaliste : "On ne fait pas le Venezuela à la fin d’un interview, c’est pas correct !"
Le Venezuela aujourd’hui, hier l’URSS, Robespierre toujours et la Terreur avec… Les années passent, mais pas l’extrême gauchisme de Mélenchon et des apparatchiks Corbière et Garrido, son épouse à la ville. En janvier dernier, Paris Match nous offrait le portrait des deux "Amoureux de La France insoumise". On crache sur la presse mais on aime bien montrer son derrière sur papier glacé. Des gens qui prennent leurs repas sous un portrait de Lénine.
Dans ses carnets de campagne (La Cour des miracles, Éd. de l’Observatoire), Michel Onfray se plaît à rappeler leur parcours. Personnage d’importance chez les lambertistes, Corbière a siégé au comité central de la LCR, est rentré au PS en 1998 avant de suivre Mélenchon au Parti de gauche. Signe que sa fascination est ancienne, il a publié Robespierre, reviens ! En amoureux des purges et du goulag, Corbière a protesté en 2012 auprès du conseil municipal de Paris parce qu’une rue avait été baptisée du nom de Soljenitsyne. Mélenchon l’avait précédé, qualifiant en 2008, sur son blog, l’auteur de L’Archipel du goulag d’"inepte griot de l’anticommunisme officiel", "baderne passéiste absurde et pontifiante" et "perroquet utile de la propagande occidentale"…
Un Mélenchon qui théorise le « dégagisme » mais a été deux ans ministre, treize ans conseiller général, dix-huit ans sénateur, sept ans député européen et de tout temps les fesses au chaud dans un parti. Ce qui lui permet de déclarer aux Français qu’il « use sa vie » à les défendre !
Mélenchon et Corbière vous amusent ? Moi pas.
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