Quand France Culture fait l’apologie du régime communiste d’URSS…

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Alors que les discussions sur une éventuelle privatisation de l'audiovisuel public sont l'un des grands sujets de la campagne législative éclair qui est en cours en ce moment, on aurait pu croire que les chaînes télé et stations de radio concernées feraient le dos rond en attendant de savoir à quelle sauce elles allaient être mangées. Cela relèverait d'une élémentaire prudence : ne pas faire trop de gauchisme culturel pour ne pas donner d'arguments au RN, dont c'est l'un des projets phares. Ce serait bien mal connaître la gauche médiatique.

Pierre-Marie Sève, de l'Institut pour la justice, révélait, ce lundi, qu'une émission de France Culture était consacrée à Valentina Terechkova, première femme cosmonaute de l'Histoire, à la faveur de l'anniversaire de son envoi dans l'espace, le 16 juin 1963. L'émission avait déjà été diffusée à la même date, l'an passé, sur la même station, qui avait déjà réalisé une autre émission sur le même sujet en décembre 2017.

Où sont donc passés les millions de morts ?

Ce qui pose problème n'est pas la glorification de la conquête spatiale ni le fait que les femmes cosmonautes soient mises en avant. Non, ce qui est un peu ennuyeux, comme le souligne Pierre-Marie Sève, c'est que cette émission se montre étonnamment complaisante avec le régime soviétique, en racontant le parcours de la cosmonaute, partie de rien, comme une belle « success story » à la russe. Il y a, toutefois, un petit problème : faire l'apologie du régime soviétique, c'est oublier les dizaines de millions de morts, le goulag, Katyń, l’Holodomor, les purges. C'est oublier d'autres belles « success stories », celles de psychopathes sanguinaires, Dzerjinski, Lénine, Staline, Iejov, Beria et tous les autres. C'est oublier que le régime communiste était tellement digne d'envie que la RDA a dû construire un mur pour empêcher ses citoyens de fuir le paradis soviétique.

Ça ne pose apparemment aucun problème à France Culture : avec les impôts des Français, on peut tout faire, même transformer la dictature de l'URSS en paradis féministe. Il faut dire, à la décharge des responsables de la programmation, qu'il y a toujours, en France, un Parti communiste, et des gens qui votent communiste, malgré le fait que cette idéologie transforme tous les pays où elle s'implante en charnier. L'exception française, si on veut. Et puis, il y a peut-être également un peu d'entre-soi : dans certains milieux, c'est chic, d'être radical, c'est vintage, d'être maoïste. C'est un choix esthétique, comme les chromos du réalisme socialiste en peinture. On trouvera ça chouette à Paris. On pourra s'en émouvoir ailleurs.

Et le devoir de mémoire ?

Deux poids deux mesures, une nouvelle fois : alors que le simple bon sens commande de reconnaître les crimes et le caractère barbare du communisme, voici donc que Radio France se saisit du sujet pour une sorte de réhabilitation qui ne dit pas son nom. Rien n'arrête les gauchistes : ni l'évidence des preuves, ni le devoir de mémoire, ni la simple « décence commune » du fameux Orwell - lequel pâlirait de terreur devant un 2024 qui a tenu toutes les promesses de 1984, et bien au-delà. Rien ne les arrête, sauf peut-être, justement, la privatisation.

Le résultat des législatives est encore incertain et Jordan Bardella lui-même ne veut gouverner qu'avec une majorité solide, mais convenons en tout cas d'une chose : c'est avec une certaine gourmandise que l'on songe au désarroi des mandarins sovietolâtres, le jour où ils n'auront plus de caisse de résonance pour relayer leur propagande. Plus que jamais, il faut voter contre les extrêmes, comme dit MBappé, c'est-à-dire contre ceux qui font l'apologie des meurtres de masse.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

27 commentaires

  1.  » qu’il y a toujours, en France, un Parti communiste ». Pire que ça. En 1945, Maurice Thorez, de retour de Moscou, a eu toute latitude par de Gaulle pour infiltrer la totalité du corps social français en échange de l’apparence du pouvoir politique pour le général. Les ministères de l’énergie, du travail, de l’éducation, de l’intérieur furent ainsi offerts aux communistes, dont les personnels se hâtèrent de croître et se multiplier. De proche en proche et avec le temps, la totalité de la haute administration fut livrée aux communistes, puis le pouvoir judiciaire et les médias. Les forces de l’ordre et les armées ont un peu résisté, mais pas leurs dirigeants qui devaient montrer patte rouge s’ils voulaient décrocher les étoiles. De nos jours la bête a fait son nid, et la France est entièrement dirigée par une administration de nature communiste, le personnel politique n’étant là que pour donner le change, et temporairement.

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