Radicalité islamiste : lorsque des sociologues donnent raison à Robert Ménard…
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Les lecteurs de Boulevard Voltaire ont pu se réjouir de la relaxe en appel de Robert Ménard, mis en accusation pour avoir formulé une réalité : "Dans une classe du centre-ville de chez moi, 91 % d’enfants musulmans. Évidemment que ça pose problème." Sept associations antiracistes, dont l’inévitable SOS Racisme, se sont donc vues débouter de l’accusation de « provocation à la haine et la discrimination » à l’encontre de Robert Ménard. Ces officines, dont le fonds de commerce consiste généralement à combattre une réalité incompatible avec leurs postulats idéologiques, ciblent volontiers le cuistre l’ayant formulée - devant un tribunal, de préférence.
Alain Finkielkraut, dans l’une des fulgurances dont il a le philosophique secret, l’avait déjà noté : "Avec SOS Baleines, il faut sauver les baleines. Avec SOS Racisme, il s’agit de sauver le racisme." Pas de lien de cause à effet, me direz-vous, entre une classe à majorité musulmane et la violence islamiste, mais un dénominateur commun, toutefois, que l'on nomme, à tort ou à raison, islam. Que "la violence islamiste touche majoritairement les musulmans" (lieu commun) ne change rien à l’affaire d’ailleurs, mais attesterait précisément d’une guerre civile ravageant l’islam. Alain Finkielkraut (et il n’est pas le seul) s’est toujours attaché à contredire l'idée de facteurs exclusivement socio-économiques pouvant expliquer cette violence. Et si le « Ministre-Macron » adhérait encore à cette thèse, il semble que le « Président-Macron » ait modifié son approche, suite notamment à l’égorgement d’Arnaud Beltrame, ainsi qu'au massacre de Mireille Knoll. Ce qui permet au philosophe de se réjouir, dans Le Figaro du 4 avril : "Islamisme, le règne du déni touche peut-être à sa fin."
Reste l’idiotie utile et sa colossale puissance inertielle, magistralement illustrée ces temps-ci par quelqu’un comme Romain Goupil, épanchant sur tous les plateaux sa détestation de l’idée de patrie, de nation ou de frontière. Révulsé, en conséquence, à l’idée de consentir quelque vertu patriotique, et encore moins chrétienne, au sacrifice d’Arnaud Beltrame : ce ne peut-être, dit-il, qu’un fonctionnaire assumant honnêtement le "job" (sic). Lorsque l’on y songe, ce n’est pas sans une certaine ironie. Ce qui insupporte tant notre Romain constitue l’objet de détestation même du djihadiste lambda : la nation France ainsi que les compatriotes français. Quant aux frontières, nous savons nos amis égorgeurs aux anges lorsqu’elles sont passoires, et en extase lorsqu’elles disparaissent…
Et voilà que Libération du 5 avril publie un article sur le travail de deux chercheurs, Anne Muxel et Olivier Galland, dont l’étude statistique fut menée durant trois ans auprès de 7.000 lycéens de 15 à 17 ans dans 23 lycées (La Tentation radicale, PUF). "La radicalité religieuse ne semble pas être principalement la fille de l’exclusion socio-économique, et sa racine spécifiquement religieuse semble forte", concluent les auteurs, selon Libération. Olivier Galland, co-auteur, sociologue, "note aussi un effet “ségrégation” : quand le taux d’élèves musulmans est très important dans un lycée, ceux-ci sont plus radicaux qu’ailleurs. Mais partout, les élèves musulmans sont plus radicaux religieusement que les autres." Question de Libération : "Cette radicalité a-t-elle des causes sociales et économiques ?" Réponse : "L’effet “islam” explique bien mieux la radicalité que des facteurs socio-économiques." Dont acte…
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