Salbris (41) : nouvelle polémique sur un centre de migrants… dont les maires ne veulent pas !

Alexandre Avril, maire de Salbris © Facebook Alexandre Avril
Alexandre Avril, maire de Salbris © Facebook Alexandre Avril

On connaît la politique de saupoudrage des migrants, voulue et organisée par le pouvoir exécutif. L’idée est diaboliquement simple : elle ne remonte pas aux JO, même s’ils accélèrent le camouflage. Pour préserver la capitale, on ventile les « difficultés ». Cela concerne même des titulaires de papiers français : des « jeunes » du 93, probablement pour qu’ils ne brûlent pas de voitures et ne cassent rien, vont pouvoir se faire payer des vacances au soleil, loin des Jeux.

Les migrants, eux, ordinairement entassés en Île-de-France, sont mis au vert depuis près de dix ans dans des communes jusque-là tranquilles, qui n’en veulent généralement pas, tout comme 75 % des Français. Certains maires, notamment Bernard Carayon, maire de Lavaur (Tarn), s’opposent depuis longtemps à ce camouflage cynique de l’échec de la politique migratoire française. On peut citer, parmi les anciens poids lourds de LR, François Baroin et Xavier Bertrand, ce qui en surprendra plus d’un.

Passe d'armes et lettres ouvertes

Cette fois, c’est dans le centre de la France, entre Salbris et Lamotte-Beuvron, qu’une nouvelle polémique vient de surgir. Alexandre Avril, maire LR de Salbris, refuse de continuer à accueillir son quota d’enrichissement diversitaire. On lui a imposé, en 2016, un centre d’accueil des demandeurs d’asile qui ne devait rester en place que deux ans. Il refuse, désormais, de continuer à se faire avoir. Il s’en est expliqué dans une ironique lettre ouverte à son collègue de Lamotte-Beuvron, Pascal Bioulac, qui a basculé chez Horizons, dans le camp macroniste, et à qui il demande de reprendre le flambeau : « Tes récentes prises de position politiques me laissent à penser que tu ne seras pas opposé à accueillir, toi aussi, un CADA dans ta commune de Lamotte-Beuvron, et je t'en félicite », dit assez plaisamment M. Avril ,dans sa lettre ouverte. C’est le piège de l’humanisme quand on lui demande de prendre des décisions qui soient en conformité avec ses professions de foi.

De son côté, Pascal Bioulac dit avoir découvert ce courrier par voie de presse, s’offusque et improvise une défense dans laquelle la facilité sémantique (« Je ne reçois pas d’ordre d’un freluquet d’extrême droite ») le dispute à la grossièreté (citant, par démagogie sans doute, un proverbe africain, M. Bioulac termine sa réponse écrite par ces mots : « Qui gobe une noix de coco fait confiance à son anus »).

Vérité élémentaire : « L'immigration tue »

On ne sait pas encore comment va se terminer cet épisode assez peu glorieux de la vie politique locale. Ce qui est certain, c’est que les maires de communes de taille moyenne, ou même de petites communes, sont de plus en plus nombreux à en avoir ras le bol, de ces injonctions « bienveillantes ». Il semble que, pour M. Avril, le meurtre de Matisse à Châteauroux ait été le fait divers de trop. « L’immigration tue chaque jour, et désormais partout », avait déclaré l’édile, sur Facebook, sans crainte d’être traité de facho.

On oublie trop souvent, par ailleurs, que les maires sont en première ligne lorsqu’il s’agit d’expliquer à leurs administrés pourquoi leur petit coin de paradis est devenu un enfer multiculturel. Ces jours-là, il n’y a pas de ministricules parisiens pour apporter des éléments de langage, décongelés en catastrophe dans le micro-ondes des valeurs de la République. Bravo à ce courageux maire, et souhaitons qu’il y en ait encore beaucoup d’autres qui se dressent pour défendre le bon sens.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Il ne fait aucun doute qu le maire du Touquet demande à accueillir un centre de migrants sur sa commune, non ? De toute façon la résidence de Brigitte Macron, que le peuple n’a pas élu, est protégé par de nombreuses forces de l’ordre au frais du con-tribuable, au pays où on a coupé, paraît-il, la tête des rois.

  2. Et quand les maires râlent, leurs concitoyens qui subissent se précipitent chez Bardella. Cruel dilemme pour ce pauvre Macron. Disséminer les migrants pendant les jeux, pour que les visiteurs ne puissent voir les conditions dans lesquelles ils vivent en France et les cacher dans des communes dont les habitants n’en veulent pas, c’est risquer de se prendre une raclée aux Européennes et être encore plus mal pour les 3 ans qui lui restent. Mais ne pas le faire, c’est montrer au monde la faillite de sa politique migratoire et surtout prendre le risque que se soient glissés parmi eux des terroristes qui pourraient faire un carnage… et AUSSI être encore plus mal pour les 3 ans qui lui restent. Il y a des moments où il doit se dire qu’il aurait dû « faire boulanger »…

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