10 choses à savoir sur Jean-Eudes*, l’homme qui vous importune dans la rue
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Jean-Eudes* est cet homme de moins de trente ans qui zone partout, t’insulte en croyant te draguer et perpétue le racisme réel. On vous le présente…
Cet article est évidemment le pastiche d’un article paru sur Rue89…
On n’a jamais autant parlé de Jean-Eudes*. Cet homme, très à la mode dans les faits divers occidentaux, porte un nom qui fait très méridional. D’ailleurs, Jean-Eudes* s’appelle parfois Gonzague* ou Jean-Brice*. Peu importe, parce qu’il n’est pas un individu mais une réalité. On en ferait bien des mèmes, mais cela tomberait sous le coup de la loi. Ce prénom, populaire en France depuis les années 80, est tombé dans le langage courant. Il désigne, aujourd’hui, un homme jeune, un galopin, violent, égocentrique, déscolarisé, marginal, raciste, misogyne mais possédant un talent certain pour la victimisation.
1) « Wesh, tu regardes quoi ? »
Selon la réalité, c’est ainsi que Jean-Eudes* squatte sans état d’âme les tribunaux et les entrefilets à la page des faits divers. Doté d’un ego surdimensionné et d’un sens de l’honneur tribal, Jean-Eudes* ne supportera pas le moindre regard soutenu mais ne se gênera pas pour vous fixer l’air méchant. Si vous avez la malchance de le regarder même involontairement, vous (si vous avez de la chance, sinon ce sera vos proches) risquez de voir votre portrait dans les colonnes du Parisien avec cette mention « pour un mauvais regard ». Voire « il n’était pas au bon endroit au bon moment ». Car ce ne sera jamais vraiment de la faute de Jean-Eudes*…
2) « Madame, t’es bonne ! »
On est sur un classique. Selon la réalité, toujours, une science peu prisée des sociologues, Jean-Eudes* peine à cacher un tempérament primesautier de séducteur. Si ce qu’il prend pour un compliment est mal pris par la demoiselle visée, le « t’es bonne » sera sûrement accompagné d’un « sale pute, t’as vu comment t’es habillée et tu fais ta princesse ». Là encore, ne jugez pas. Au mieux il n’a pas les codes, au pire il est victime des stéréotypes véhiculés par votre privilège blanc. Rappelez-vous que le premier coupable sera le racisme systémique.
3) « T’as pas une clope ? »
Jean-Eudes* est souvent sans le sou. Aussi, il ne manquera pas d’entrer en contact avec vous pour vous demander une cigarette. Que vous fumiez ou non, les conséquences d’un refus ou d’une impossibilité d’accéder à sa demande l’indisposeront sans doute. Aussi, afin d’atténuer votre privilège blanc, veillez à toujours avoir quelques cigarettes à lui donner, surtout si vous ne fumez pas. Cela ne vous manquera pas et vous pourrez ainsi contribuer à réparer plusieurs siècles d'apartheid et d’esclavage. Même si ni vous ni Jean-Eudes* n’avez vécu aux USA. La sociologie bat la géographie. Relancez le dé et tirez une carte « Chance ».
4) « Sale céfran »
Jean-Eudes* aime jouer avec les codes. Aussi, n’essayez surtout pas de lui répondre par une gaudriole à consonance raciste. Jean-Eudes* est oppressé, ne l’oubliez pas. Il attendra de vous que vous baissiez les yeux ou que vous admettiez que c’est vrai. Le passé de mineur de fond de vos ancêtres n’est pas comparable au passif d’esclavagistes africains de ceux de Jean-Eudes*. Et puis votre grand-père a colonisé l’Algérie. Que Jean-Eudes* soit originaire du sud de la Méditerranée ne change rien à cela, ne discutez pas !
5) « J’te nique, madame la juge ! »
Selon que vous serez racisé ou misérable, la Justice sera toujours discriminante envers Jean-Eudes*. Elle serait prête à le condamner à des travaux d’intérêt général au bout de seulement 28 interpellations. Soit 28 chances pour Jean-Eudes* de mourir sous les coups d’une police raciste. Il connaîtra certainement le sursis au bout d’un homicide. Vous l’y croiserez certainement lorsque vous y serez vous-même pour avoir déployé une banderole dans un lieu de culte.
6) « Cet article est raciste. » Non. Il est émis par quelqu’un qui n’en peut plus du racisme décomplexé de certains journalistes racialistes pendant que des Mélanie, des Philippe et des Thomas meurent sous les coups de Gonzague*, Jean-Eudes* ou Louis-Joseph* sans que personne ne s’émeuve… L’auteur ne se fatiguera pas à écrire dix points. Il laisse le lecteur compléter cette liste non exhaustive, hélas.
* : afin d’éviter tout amalgame indicible, tous les prénoms de cet article ont été changés. A contrario de Karen.
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