100.000 € pour lutter contre l’islamophobie : la Commission européenne récidive

A view of different flags of the European Union Members during a debate on Poland's challenge to the supremacy of EU laws at the European Parliament, in Strasbourg

« Créer la première carte des cadres conceptuels sur la xénophobie et le racisme envers la population musulmane. » Tel est l’objectif affiché par le récent projet « ECO - Evaluando campañas contra el odio » (évaluation des campagnes contre la haine), lancé et financé par la Commission européenne. L’objectif : « changer la perception négative largement répandue des communautés musulmanes en Espagne » avant d’appliquer cette méthodologie « dans les autres pays européens ». Coordonné par l’université de Murcia, en Espagne, cette nouvelle campagne européenne contre l’islamophobie implique également l’université de Salamanque, l’association espagnole Creando huellas et la fondation Al Fanar pour la connaissance arabe. Lancé à l’automne 2022, ce programme, toujours en cours, bénéficie d’une subvention européenne de plus de 100.000 euros, comme vient de le rappeler le site Fdesouche. Cette semaine, les associations porteuses de ce projet se sont réunies en Espagne pour analyser les discours « islamophobes ».

Une fondation espagnole problématique

Outre l’obsession de la Commission pour la lutte contre l’islamophobie, la confiance renouvelée des institutions européennes à la fondation Al Fanar interpelle, elle aussi. En effet, cette fondation espagnole, qui a bénéficié depuis 2018 de 220.000 euros de subventions européennes, a participé à de nombreuses campagnes lancées par Bruxelles. On retrouve ainsi Al Fanar impliquée dans le projet MAGIC lancé en 2021 pour lutter contre « l’islamophobie genrée » dans les médias. Pour rappel, les conclusions de ce projet accusaient la France « d’institutionnaliser l’islamophobie » de façon « particulièrement grave ». En 2019, la fondation espagnole proposait, en partenariat avec l’Union européenne, une campagne de promotion du hijab. L’année suivante, on retrouvait cette même fondation engagée dans une campagne, toujours financée par la Commission européenne, de lutte contre la haine, et plus particulièrement contre l’islamophobie.

Or, la fondation Al Fanar entretient une certaine proximité avec des réseaux islamistes ou fréristes. Ainsi, en 2020, aux côtés d’autres collectifs, la fondation espagnole apportait son soutien au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), dissout par l’exécutif français après l’assassinat de Samuel Paty. Al Fanar se tient également aux côtés du FEMYSO (forum européen qui rassemble des étudiants musulmans), accusé par la France d’être le « faux nez de l’islamisme ».

Spécialité européenne

Ce projet, qui court jusqu’au mois d’octobre 2024, à l’instar de la campagne européenne en faveur du hijab ou du soutien de Bruxelles au FEMYSO, montre bien que la lutte contre l’islamophobie est devenue une spécialité de la Commission européenne. Or, pour Florence Bergeaud-Blacker, s’il peut exister des discriminations contre les musulmans, « l’islamophobie » est loin d’être un concept neutre. Comme l’écrit la chercheuse au CNRS dans son ouvrage Le Frérisme et ses réseaux (Éd. Odile Jacob), « l’islamophobie vise deux choses : d’une part, l’instauration d’un délit de blasphème et, d’autre part, l’affirmation d’une identité spécifique ». Autrement dit, l’islamophobie est « un instrument de promotion de l’islam fondamentaliste ».

Ainsi, en organisant des conférences sur l’islamophobie dans son enceinte, en finançant des projets de lutte contre l’islamophobie et en soutenant des associations proches des réseaux fréristes, la Commission européenne encourage la stratégie victimaire des Frères musulmans et joue le jeu de leur prosélytisme. Mais Bruxelles n’est sans doute pas la seule institution internationale influencée par les réseaux fréristes. La récente désapprobation, par l’ONU, de l’interdiction du voile pour la délégation française aux Jeux olympiques de Paris montre bien que les Nations unies sont, elles aussi, aveugles face à l’islamisme.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

32 commentaires

    • Surtout qu’il ne s’agit pas d’une religion mais d’une religion sectaire dictant à ses adeptes tous les principes de sa vie . Rattaché à l’ancien testament, cette « religion sectaire » a été crée vers l’an 600 et n’a jamais cessée sa volonté de conquête .

  1. Il serait donc interdit de dénigrer les préceptes abjects de cette effrayante organisation politico-religieuse qu’est l’islam.

    • entièrement d’accord avec vous, l’islam est une religion + une loi suprême (la charia) + un mode d’organisation politique (la théocratie), C’est une menace pour la démocratie , et c’est la première origine du terrorisme dans le monde .

  2. Pas de panique, les anti-islamophobes seront les premiers a être éliminés physiquement par les tenants de l’oumma.

  3. Où l’on voit que l’influence arabe due à 700 d’occupation de l’Espagne n’a pas totalement disparue !! Là bas non plus ils ne croient pas au grand remplacement !!

  4. Non mais, de quoi je me mêle ? Dicter ce que l’on doit penser est bien dans le droit fil de cette Union Européenne, aux pulsions d’extrême droite (car elle est élitiste et antidémocratique).

  5. Inutile en France, on a la réalité d’une partie résident émergente de l’islam il suffi de se renseigner sans prendre beaucoup perdre son temps ils savent bien se faire remarquer.

  6. Ils ne se rendent même pas compte que ce seront les premiers à être punis par ceux-là même qu’ils défendent, ils n’aiment pas les traitres et encore moins les pleutres !

  7. De l’argent dépensé pour rien vu que de plus en plus de pays européen sont contre cette immigration qui n’apporte que des problèmes .

  8. Il est vital que les prochaines élections européennes sanctionnent cette administration et que son chef chef retourne à sa charrue définitivement .

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