116 collectivités subventionnent SOS Méditerranée : le RN dit « stop » !

Capture écran Arte
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C’était il y a deux ans. Fin octobre 2022, plus de 230 migrants, embarqués sur des canots de fortune au large de la Libye, étaient recueillis à bord de l’Ocean Viking, un navire affrété par l’ONG SOS Méditerranée. Trois semaines plus tard, après un intense bras de fer diplomatique et un refus catégorique de l’Italie d’ouvrir ses frontières, ces migrants étaient finalement débarqués sur le sol français, dans le port de Toulon (Var). Une opération dite de « sauvetage », comme SOS Méditerranée en mène presque tous les mois, permise notamment grâce aux généreuses subventions d’une centaine de collectivités territoriales françaises. Ces communes, départements et régions - très souvent dirigés par la gauche - financent ainsi depuis plusieurs années les actions « humanitaires » de l’ONG, à hauteur de quelques dizaines voire centaines de milliers d’euros. De l’argent public versé à une association qui n’hésite pourtant pas à critiquer la politique migratoire de la France ou celle de l’Union européenne, sans lien direct avec l’action locale de ces collectivités. Un abus, pour le Rassemblement national, qui entend bien mettre fin à cette pratique. Les députés du groupe RN viennent ainsi de déposer une proposition de loi visant à interdire aux collectivités locales de verser des subventions publiques à des ONG internationales qui « mènent des actions contre la France et contre les Français ».

Recentrer les subventions sur l’action locale

L’objectif de la nouvelle proposition de loi du RN est clair : obliger les collectivités à subventionner uniquement les associations qui poursuivent « un intérêt public local ». Autrement dit, réviser l’article L1115-1 du Code général des collectivités territoriales qui autorise, aujourd’hui, les collectivités à soutenir financièrement « toute action internationale de coopération, d'aide au développement ou à caractère humanitaire ». En mai dernier, le Conseil d’État, saisi après les recours de contribuables excédés de voir l’argent de leur commune ou département attribué à SOS Méditerranée, avait en effet affirmé que « la loi permet aux collectivités territoriales de soutenir toute action internationale d’aide humanitaire qui respecte les engagements internationaux de la France ». Dès lors, selon les sages du Palais-Royal, « une collectivité territoriale peut légalement apporter un soutien financier à SOS Méditerranée pour son action humanitaire de sauvetage en mer ». Le Conseil d’État avait alors validé la subvention de la ville de Paris (100.000 euros) et celle du département de l’Hérault (20.000 euros), destinées à financer exclusivement les opérations dites de « sauvetage ».

Un abus, selon le député Thomas Ménagé, contacté par BV« Les dispositions [légales actuelles], initialement conçues pour un champ d’action restreint, sont désormais détournées pour financer des ONG politisées. Le versement de ce type de subvention se multiplie alors même que ces structures agissent parfois contre la France et les Français », explique-t-il. Il ajoute : « Les Français paient déjà, d’une certaine manière, le prix de l’immigration : elle cause une tension sur notre système de santé, notre système carcéral, notre système social, et elle provoque des problématiques sécuritaires avérées. Les subventions aux ONG pro-migrants, c’est donc la double peine financière ! » Pire : « L’action d’associations comme SOS Méditerranée met en danger les migrants eux-mêmes en leur faisant miroiter une vie meilleure en Europe », souligne le parlementaire.

Mettre fin à la submersion migratoire

Si le texte porté par le député du Loiret Thomas Ménagé est adopté, l’attribution des subventions par les collectivités territoriales devra être justifiée par un intérêt local, à l'instar des « des projets financés dans le cadre de jumelages auxquels nos concitoyens sont attachés », détaille le parlementaire. Une demande formulée par de nombreux élus locaux du Rassemblement national mais également, dans certains cas, par les groupes de la droite et du centre. À Marseille, ce 21 septembre, alors que la ville s’apprêtait à voter une subvention de 130.000 euros à destination de SOS Méditerranée, Stéphane Ravier (ex-Reconquête) a pris la parole pour demander que « l’argent des Marseillais reste à Marseille ». À Paris, alors que la commune adopte depuis plusieurs années maintenant des subventions en faveur de SOS Méditerranée, Nelly Garnier, élue d'opposition Les Républicains, a, elle aussi, signalé que « les Parisiens n'ont pas à financer une fausse humanité ». Mais auprès de BV, Thomas Ménagé regrette que certains élus Les Républicains continuent de donner leur aval à de tels projets de subventions. « On ne peut pas jouer éternellement un double jeu et duper les Français : l’examen de ma proposition de loi sera donc aussi une heure de vérité, prévient-il. L’immigration est un sujet trop grave pour supporter la duplicité de certains élus : ceux qui se disent de droite doivent maintenant clairement se positionner et être cohérents. »

Thomas Ménagé a bien conscience qu’une telle proposition de loi ne suffira pas à mettre fin à l’immigration incontrôlée aux frontières de la France. « Un immense chantier nous attend », déclare le député qui appelle, à l'instar de Marine Le Pen, à l'examen d'une nouvelle loi Immigration dès le début de l'année 2025 et à un référendum sur le sujet. Mais la réglementation de ces subventions peut être un premier pas.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

66 commentaires

  1. Ca fait des années ,donc bien avant que le RN se réveille,que Zemmour avait soulevé le sujet de SOS méditerranée,financé par l’Open Sociéty de Soros ,ainsi que par des subventions émanant de collectivités locales .Aujourd’hui,le RN se positionne une fois de plus tardivement sur ce sujet de l’immigration.On se demande pourquoi puisqu’à l’en croire « le grand remplacement » n’est qu’une théorie complotiste ( SIC)

    • Faux, un élu RN de la région Occitane a intenté une action au tribunal administratif pour contester les subventions de la région a sos Méditerranée.
      Il a perdu son procès

  2. I Il est évident, comme cela est dit, que ça ne suffira pas loin de là, il y a tellement d’abus dans ce pays, qui, rappelons-le, est en pseudo-faillite avant d’être, nous pouvons le craindre, en cessation de payement. Je propose donc que l’on afflige à ces régions ou à ces villes des amendes au quintuple des montants qu’elles distribuent au nom de leur idéologie, voire que l’on reprenne directement aux élus ce qu’ils ont dilapidé et qui ne leur appartenait pas, ce qui était initialement destiné à la sécurité, au bien-être ou tout simplement à la vie des Français. Cela pourrait être un bon début, un retour à la justice et à la démocratie et surtout l’arrêt du responsable et du jamais coupable.

  3. Facile de subventionner des associations avec notre fric. Celà devrait être interdit. Après, on s’étonne que les comptes sont dans le rouge vif. Et on augmente les impôts pour soit-disant réduire la dette! Ben voyons. Et personne ne dit rien. Alors qu’il y a des personnes dans le besoin. Mais on s’en tape.

  4. Et pendant ce temps là dans les communes les services publiques ferment, se soigner deviens problématique et les Français payer toujours plus en voyant cette immense gaspillage de leur travail, vivement que le RN y mette bon ordre espérons le inutile de chercher pourquoi le barrage républicain.

  5. D’autant que d’une part un certains nombre d’entre elles augmentent les taxes en vue de tenter d’équilibrer leur budgets, par exemple l’augmentation des taxes du cout d’enlèvement des déchets des foyers, et d’autre part les subventions de l’état a certaines ONG qui en l’occurrence ne font que du transbordement de migrants fournis par les nouveaux négriers, pour ces ONG sous prétexte de sauver les naufragés volontaires.

  6. Les associations et collectivité territoriales n’ont absolument pas vocation à s’occuper d’affaires internationales, bravo au RN !

    • Attendons de voir l’action du 1er ministre qui a promis 1/3 d’imposition et 2/3 d’économie. On ne l’a pas vu encore attaquer la gabegie de l’immigration. Personnellement je doute que ce soit attaqué un jour. L’un de ses ministres à déjà décrété « pas touche à l’AME » sans réaction de sa part, ni de réaction aux propos indécents du ministre Migaud sur la justice.
      L’addition sera encore payée par les contribuables in fine : cocus contents.

  7. Si on commence à tirer la ficelle de la gabegie, ou du détournement d’argent publique, nous risquons d’avoir d’ENORMES surprises..
    Fonds PATY-MARIANNE par exemple, en X fois pire!

  8. Arrêtez donc de nommer « sages » les gauchistes idéologues du conseil d’état et du conseil constitutionnel qui, à longueur d’année, mettent des bâtons dans les roues de l’état en prenant des décisions ubuesques et même dangereuses à certains égards.

  9. Le gouvernement qui cherche des milliards se cache désespérément les yeux face à ces financements inadmissibles !
    La maire de Paris qui a généré un déficit abyssale a tout de même le droit de jeter l’argent qu’elle n’a pas par les fenêtres…
    Marseille incapable d’investir dans sa securité y va de son obole…
    Cessons cette hémorragie qui in fine fait vivre les organisations de passeurs !

  10. Cet argent est volé aux contribuables , ces gens qui peinent à se chauffer , se nourrir , se soigner et qui pourtant se lèvent chaque matin pour aller travailler et ceux qui sont retraités et à qui on en prend toujours plus . Il faut arêter de subventionner toutes ces associations anti France et français , cet argent doit être affecté à l’éducation , la santé , la sécurité .

  11. hum, tracasser Le Pen pour une affaire de détournement d’argent alors que des collectivités publiques détournent l’argent du contribuable, c’est un peu bizarre, non ?

  12. il est effectivement « grand temps » que les impôts des français soient destinés aux français ! …

    • Il y a tellement de bi-nationaux ,qui,sont français eux aussi,et tellement heureux de l’être qu’ils multiplient les occasions d’arborer les drapeaux des pays d’origine de leurs ainés

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