Le 1er mai, fête nationale de la casse
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Non, Monsieur Philippe, ce ne sont pas "les discours radicaux qui encouragent la violence", mais l'impéritie et la lâcheté des gouvernements qui se sont succédé ces dernières années, et dont les manifestations contre la loi Travail de 2016 furent un point d'orgue.
Et ce ne sont pas, non plus, les quelques paroles aimables que vous êtes allé dispenser auprès de policiers triés sur le volet qui effaceront les importants désordres et les destructions commises par des centaines de sauvages à l'occasion des défilés du 1er Mai.
Une fois encore, des manifestations ont servi de défouloir à des individus appartenant à l'ultra-gauche. 1.200 "black blocs", chiffre inédit jusqu'à présent et en progression constante, ont ainsi défié, pendant plusieurs heures, les forces de l'ordre, et détruit tout ce qu'ils rencontraient sur leur passage. 31 commerces, une vingtaine de voitures et du mobilier urbain ont été saccagés ou incendiés, sous les yeux impuissants d'un service d'ordre qui, comme d'habitude, n'a pu que préserver l'essentiel pour éviter le drame qui finira bien par arriver.
Une fois de plus, le débat post-manifestations violentes se déporte sur le terrain politique. Les grands discours de fermeté sont de retour, jusqu'au président de la République qui, en déplacement en Australie, a bien entendu assuré, entre autres, "que tout sera[it] fait pour que les auteurs soient identifiés et tenus pour responsables de leurs actes". La question de savoir ce qu'il adviendra des 109 personnes placées en garde à vue sur les 276 interpellées est donc posée. Mais il y a fort à parier que, comme d'habitude, tout cela restera de la communication. Et que la poignée d'individus qui sera peut-être présentée à un juge s'en sortira avec une admonestation.
Il serait grand temps de prendre conscience que, devant ce déferlement systématique de violence, il faut prendre des mesures radicales. Tout d'abord, en interdisant officiellement les groupes et associations composés d'activistes extrémistes qui sont régulièrement mis en cause dans les scènes de violences urbaines que nous connaissons maintenant systématiquement. En appliquant, ensuite, intégralement notre droit pénal à la réalité du terrain, notamment les dispositions de la loi du 2 mars 2010 renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d'une mission de service public, qui prévoit que "le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende".
Enfin, en intervenant de manière préventive en interdisant de manifestation, pour une durée minimum de cinq ans, tout individu déjà interpellé lors de scènes de violences sur la voie publique. Les Français en ont assez de ces discours jamais suivis d'effets, qui interviennent après chaque attentat ou chaque manifestation violente.
Ils en ont, également, assez de voir des prédateurs ou des tueurs en série circuler librement dans nos villes et nos villages sans que jamais les mesures élémentaires de protection ne soient mises en œuvre. Nos lois contiennent toutes les dispositions indispensables pour que l'ordre règne dans notre pays. Seule manque, au nom de principes mortifères portés par une minorité bien-pensante, la volonté politique de les appliquer.
En attendant, notre pays tombe peu à peu dans le chaos, livré à des irresponsables qui entraînent l'ensemble des Français dans sa chute.
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