20 avril 1945, le dernier anniversaire d’Hitler

Le 20 avril 1945, dans un Berlin assiégé et dévasté par les bombardements soviétiques, Adolf Hitler célèbre ses 56 ans dans une Allemagne en ruine. Cet ultime anniversaire fut alors empreint d’un sinistre parfum de défaite, de trahison et de folie. Dix jours plus tard, le Führer met fin à ses jours dans le bunker de la chancellerie, emportant avec lui les ultimes illusions d’un Reich de mille ans et échappant à la justice des hommes. Pourtant, 80 ans après ces événements, l’ombre du dictateur plane toujours sur nos sociétés occidentales, où la reductio ad Hitlerum et les accusations de fascisme ou de nazisme nourrissent encore les débats politiques et médiatiques.
La fin du IIIe Reich
Au terme de la Seconde Guerre mondiale, le IIIe Reich n’est plus qu’un champ de ruines. Les Soviétiques encerclent Berlin, les Alliés progressent à l’ouest et les derniers fidèles nazis s’entassent dans les souterrains de la chancellerie, persuadés qu’un miracle de leur Führer peut encore les sauver. Le 20 avril, dans une atmosphère lourde et désespérée, Goebbels, Bormann, Himmler et Speer viennent présenter leurs vœux à leur maître affaibli et l’exhortent de quitter Berlin. Hitler, la main tremblante, le visage émacié, ne tenant qu’à l'aide de cocktails chimiques que lui administre son médecin personnel Theodor Morell, refuse. Il vaincra ou mourra dans le cœur de l’Allemagne.
Dans l’après-midi, il remonte une dernière fois à la surface pour remettre quelques décorations aux derniers enfants de la Hitlerjugend qui défendent fanatiquement Berlin au nom de leur Führer. Ces malheureux ne sont alors que les victimes d'un régime nazi à l’agonie prêt à sacrifier sa jeunesse dans son déni du réel.
Cette journée marque également le début d’une spirale infernale qui va se poursuivre jusqu’à la fin du IIIe Reich : décisions absurdes, trahisons tactiques et règlements de comptes se succèdent ainsi. Certains ayant quitté Berlin, comme Himmler, tentent en secret de négocier avec les Alliés. D'autres, comme Albert Speer, essaient de saboter les ordres de destruction ordonnés par Hitler. Ce dernier, acculé dans son antre et enfermé dans sa propre folie, refuse toute capitulation en ordonnant des contre‑offensives avec des armées purement imaginaires.
Un huis clos morbide
Du 20 au 30 avril, le Führerbunker devient un véritable huis clos mortifère. Prenant, finalement, conscience de l’échec de ses projets, Hitler rédige son testament politique et donne ses ordres afin de châtier les traîtrises de ses fidèles Himmler et Göring. Puis, le 29 avril, dans une cérémonie intime et nocturne, il décide d’épouser sa maîtresse Eva Braun, alors âgée 33 ans.
Le lendemain après-midi, le 30 avril, à 15 h 30, après un ultime adieu à ses plus proches collaborateurs, Hitler et sa compagne se retirent puis mettent fin à leurs jours : elle par ingestion d'une capsule de cyanure, lui par une balle dans la tête. Conformément aux dernières volontés du Führer, ses fidèles tentent de brûler les corps dans un cratère du jardin de la chancellerie afin qu’ils ne subissent pas les mêmes outrages que la dépouille de Mussolini. Ainsi, cette cérémonie funéraire (si on peut la qualifier ainsi) fut alors le prélude à la naissance du mythe de la survie du monstre hitlérien.
Une mort authentifiée en 2017
Apprenant la mort de son ennemi mortel, Staline laisse se répandre et s’enrichir une rumeur prétendant qu'Hitler a survécu et fui vers l’Amérique du Sud grâce aux Américains. En vérité, quelques jours après le suicide d'Hitler, les Soviétiques avaient retrouvé ses restes calcinés et les avaient mis au secret.
En 2017, le médecin légiste français Philippe Charlier obtint une autorisation exceptionnelle des autorités russes afin d’étudier les derniers fragments attribués à Hitler et conservés par le FSB ainsi que les archives russes. Il ne s’agit alors que d’un morceau de crâne et de mâchoire, le reste ayant été détruit par les Soviétiques en 1970. Sur le crâne, le scientifique a pu identifier l'orifice de sortie d’une balle, tandis que des dents révélèrent des informations décisives : leur état de conservation et la prothèse en métal correspondaient exactement aux radios et aux descriptions faites par le dentiste personnel d'Hitler. De plus, l’analyse de cette denture n’a révélé aucune trace de viande, ce qui concorde avec les pratiques végétariennes du dictateur. Le crâne, fragmenté et brûlé, porte quant à lui une blessure par balle compatible avec le récit du suicide du dictateur. Les analyses, conduites avec des techniques modernes d’imagerie et de comparaison de radio dentaire, ont permis ainsi de confirmer l’authenticité de ces restes et de mettre fin aux légendes d'un Hitler ayant échappé à la mort en 1945.
Cependant, 80 ans après la disparition du nazisme, l’Occident n’a pas encore fait le deuil d'Hitler. La peur du retour de son idéologie totalitaire et le choc que fut la Seconde Guerre mondiale engendrent souvent une défiance quasi instinctive envers toute notion d’ordre ou de patriotisme, poussant parfois à l'appel à la censure. Mettre fin à ces dérives pourrait permettre de libérer nos sociétés de l’emprise inconsciente qu’Hitler continue d’exercer sur elles.

Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR

45 commentaires
La seule question à laquelle personne n’a encore apporté de réponse, est de savoir comment empêcher que de tels personnages puissent emporter le pouvoir. Or, les récents exemples, notamment la crise « Covid » démontrent qu’une majorité d’humain est toujours prête à s’aplatir face à la volonté d’un seul homme même quand un autre démontre qu’une autre voie est possible. Il semble qu’il y ait dans l’espèce humaine une soumission pour celui qui agite la peur et non pour celui qui prône l’espoir.
Hitler végan…! Hitler plein de compassion pour les animaux (il adorait sa chienne) mais méprisant la vie humaine !
Hitler et le nazisme ne menacent plus personne, mais le communisme, dont les horreurs n’ont jamais été jugées, et l’islamisme qui avance chaque jour ses pions, sont des dangers bien présents et toujours niés. L’Occident construit patiemment son bûcher. Se peut-il que rien ne l’arrête?
Ca manquait! A quand le procès du pc?
« Cependant, 80 ans après la disparition du nazisme, l’Occident n’a pas encore fait le deuil d’Hitler. » Cependant, 36 ans après la disparition du communisme, l’Occident n’a pas encore fait le deuil de Staline, ni même débuté.
une vie digne d’un roman, pourtant : d’un artiste raté orphelin jeune à l’homme le plus puissant d’Europe jusqu’à sa chute après avoir laissé des millions de morts derrière lui
Ne croyez-vous pas que l’ombre de Staline ou de Pol Pot soient tout aussi terrifiantes, alors pourquoi ramener celle-là à la mémoire plutôt qu’une autre ? Certes, elles ont existé mais ce ne sont pas les premières et ce ne seront vraisemblablement pas les dernières tant l’homme est d’abord et avant tout son pire ennemi. Alors, oublions-les tant qu’on le peut et essayons de ne pas en faire de même.
ou est le mieux ?le fachisme noir ou celui au croissant rouge qui arrive.
Personne n’avait imaginé à l’époque de son suicide qu’il allait servir d’outil à l’extrême-gauche. Quoique, en nous faisant imaginer qu’il n’était pas mort, la star de la gauche, l' »oncle joe » de Roosevelt et en fin politique de l’immonde savait y faire pour nous lancer dans la reductio ad hitlerum. Et ça marche encore, et très bien, il suffit de poser une question, vouloir expliquer, avoir une attitude de soupçon, un peu se montrer sceptique et hop on est un adepte du Führer !
Si nos différents gouvernements de « Droite » ayant eu le pouvoir au cours des cinquante dernières années , avaient eu le courage de chasser la Gauche de l’Education nationale , l’ombre concernée dans cet article n’aurait plus ce pouvoir aveuglant voire hypnotisant sur la jeunesse française…….
La véritable origine de nos déboires et malheurs d’aujourd’hui vient de la confiance démesurée et injustifiée du général de Gaulle en la personnalité de son « bon ami » André Malraux, militant révolutionnaire, antifasciste et communiste notoire, combattant républicain en Espagne. Celui-ci, très bien placé et pendant longtemps, introduit donc le ver dans le fruit culturel et intellectuel français et inocule le poison gauchiste et mondialiste dans notre façon de penser et dans l’Education nationale.
Cette seconde guerre mondiale à laissé dans la mémoire des plus anciens, marqués par le vécu de leurs parents sinon par eux même, une peur instinctive d’un retour à une idéologie totalitaire menant à la censure des peuples et les plus jeunes générations de français n’ayant pas connu se sont construit un fantasme de fascisme autour de toutes notions d’ordre d’autorité et même de patriotisme de leurs ainés… C’est ainsi que les « antifas » deviennent les pires fascistes. Par ignorance, par bêtise et par idéologie. Une chose m’interroge parfois, en 1940, peut être les trois quart des allemands étaient derrière hittler… leurs petits enfants d’aujourd’hui sont tous des héritiers du nazisme et personne ne leur en tient bien heureusement grief puisque les chefs ont été jugé et que l’Allemagne est devenue notre amie et personne ne leur rappelle que… bref…alors pourquoi les petits enfants des français qui ont combattu l’Allemagne nazie envahissant la France seraient- ils traités aujourd’hui de fachos et de nazis au prétexte qu’ils refusent une invasion de leur pays, voulant défendre et garder leur France ? Ce n’était pas la peine que nos parents meurent pour la France autant devenir allemands si c’était pour un jour se laisser envahir béatement par d’autres continents, d’autres cultures…
« Ce n’était pas la peine que nos parents meurent pour la France autant devenir allemands « . C’est fait, grâce à l’Europe.
Très juste. A préciser que Hitler représente maintenant « le Mal » en soi, et qu’il sert de référence obligatoire (ou non, d’ailleurs) pour un traitement « à la rigueur » de toute réflexion sur le bien et le mal. Cependant, le disque est un peu rayé…
Hélas oui, quelle époque mais les maux, discordes et conflits potentiels ne se sont pas éteints en Europe, il y a toujours des fanatiques et nostalgique s. L’origine des maux remonte à la veille de la Grande Guerre 14-18 en déflagration du conflit entre empires, colonisateurs et colonisés. La formation des totalitarismes que nous savons, bolchévique russe puis fasciste italien puis national-socialiste allemand sont d’abord nés de la gauche radicale s’ajoutant les différents nationalismes en Europe et extrême-orient partis en guerre.
Hitler a décidé le 30 avril de son suicide pour ne pas finir capturé et exécuté comme Mussolini et certains de ses hiérarques fascistes, le 28 avril, restés fidèles après l’effondrement de la RSI de Salo abandonnés des troupes allemandes, il y eut même Bombacci venant du PCI mort exécuté à ses côtés, rallié dernièrement au fascisme et république de Salo,
comme le dictateur ancien instituteur, socialiste et origines romagnoles.
Merci de ce rappel tout à fait justifié, mais n’oubliez pas les ombres terrifiantes de Lénine, Staline, Mao, Pol Pot… n’est ce pas ? L e nombre des morts civils dont ils sont responsables est bien plus de dix fois supérieur….Quant à la Première Guerre Mondiale (9 millions de morts, 21 millions de blessés) elle a été soigneusement préparée pendant une dizaine d’années par une élite occidentale depuis Londres et New York.
Pour arrêter dans leurs élans des énergumènes comme Hitler et qui fleurissent aujourd’hui en occident, il y a la bombe atomique qui permet de réfléchir avant d’entreprendre des opération regrettables. Pour mémoire les US depuis 1945 les US ont démarré 87 conflits sanglants c’est pas mieux que les autres….