24 décembre : le tweet tellement révélateur des Jeunes avec Macron
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On avait eu droit au Macron christique durant les meetings de 2017. Limite thaumaturge. Quatre ans après, avant de nous remettre le couvert, les Jeunes avec Macron (JAM pour les intimes) ont encore fait très fort. Pour leur calendrier de l'Avent, ce 24 décembre, ils ont publié une affiche postée sur Twitter représentant Emmanuel Macron avec ce titre : « Le Dernier Survivant ». Science-fiction ? Humour ? Second degré ? Leur tweet le proclame « Président de la résilience ». Mais de quelle apocalypse revient-il ? Quelles épreuves a-t-il surmontées ? Le tweet du mouvement des jeunes macronistes vous l'apprend aussi : « Covid-19, gilets jaunes, lutte contre le terrorisme, Brexit… la France est restée debout. »
Et cette énumération - non exhaustive - des calamités du quinquennat a eu le don de faire réagir. Pour beaucoup d'internautes, il était tout simplement scandaleux de mettre sur le même plan les gilets jaunes et le référendum démocratique du Brexit avec le virus et le terrorisme islamiste. Pierre Sautarel a qualifié de « honte, ce tweet de Noël » :
Les gilets jaunes et un référendum démocratique mis au même niveau qu'un virus et que le terrorisme...
Non mais sérieusement... C'est une honte ce tweet de Noel https://t.co/Azq9dnWmIJ— Pierre Sautarel (@FrDesouche) December 24, 2021
Au passage, ce tweet nous indique l'axe de campagne prévisible du Président-candidat : imprimer dans les esprits l'idée qu'il a tout réussi, tout surmonté, dépassé tous les obstacles, et que ces obstacles étaient grands. D'ailleurs, dans la vision JAM du « dernier survivant », le virus est d'ores et déjà maîtrisé… Mais alors, tout ce cirque autour d'Omicron, avec Conseil de défense et tutti quanti ?
Finalement, ce tweet est bienvenu. Il vient nous rappeler opportunément que ce quinquennat fut une suite de calamités dont il faudra nous souvenir au moment de voter. Et nous serons nombreux à trouver qu'à côté des difficultés subies, Emmanuel Macron, par certaines de ses paroles, de ses provocations ou par son inaction, a été un formidable créateur de désordres qu'il aurait pu éviter. Il y en aurait certainement pour remplir plusieurs calendriers de l'Avent. J'imagine que les équipes de campagne de ses opposants ont déjà eu l'idée de la chose pour la campagne qui va s'ouvrir. De Benalla à Buzyn.
Il vient aussi nous rappeler que sur tous ces sujets, les difficultés, les menaces et les dangers, loin d'avoir été éloignés, sont toujours là. Et il faut une bonne dose de méthode Coué pour affirmer le contraire, comme les Jeunes avec Macron, au moment même où le Président et le gouvernement fourbissent de nouvelles contraintes toujours plus absurdes et probablement inefficaces. En fait, oui, Emmanuel Macron esquive, surfe, contourne : survivant, résilient, il l'est pour lui-même. Dans le monde du manège enchanté de la com' et de la propagande, Emmanuel Macron pourra être le héros éponyme du film Le Dernier Survivant. Mais il y a une forme d'insolence et de mépris à l'ériger ainsi en « survivant » et vainqueur. Car, pour la France et les Français sonnés par ces calamités qui perdurent, le compte n'y est pas. La campagne, peut-être plus que d'ordinaire, se fera entre la réalité vécue par les Français et récit macronien. Il nous reste trois mois pour démonter le mensonge.
Un mensonge tellement visible qu'il s'affiche en énorme lapsus dans ce titre : si Emmanuel Macron est « le dernier survivant », c'est bien que, d'une façon ou d'une autre, nous sortons tous laminés par ce quinquennat, non ?
Donc, chers « Jeunes avec Macron », comme vous le disent de nombreux internautes : « Surtout, ne changez rien ! » À vous - qui avez oublié de quoi et de qui le 25 décembre est le nom - et surtout à tous les Français : Joyeux Noël !
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