24 mars 1905 : disparition de Jules Verne, le maître français de l’imaginaire

Le 24 mars 1905, Jules Verne, l’un des plus grands écrivains français du XIXe siècle, s’éteint à l’âge de 77 ans à Amiens. Auteur de nombreux romans d’anticipation, il laisse derrière lui un héritage littéraire immense qui influença durablement l’imaginaire collectif bien après sa mort. Son œuvre, mêlant aventures extraordinaires et innovations scientifiques, fait de lui un précurseur incontesté de la science-fiction. Sa disparition marqua alors la fin d’une époque et suscita une vague d’émotion en France et bien au-delà.
Une santé déclinante
Malgré une existence pleinement consacrée à l’écriture, la vie et la santé de Jules Verne ne furent pas un long fleuve tranquille. En 1886, son propre neveu, Gaston Verne, lui tire dessus avec un revolver, le blessant à la jambe. Cet événement le laisse alors légèrement boiteux mais ne l’empêche pas de poursuivre son travail d’écrivain. Cependant, les années passant, son état de santé finit par se dégrader progressivement. Il développe ainsi un diabète sévère accompagné de complications affectant sa vision. Atteint de cataracte, il doit peu à peu renoncer à l’écriture manuscrite et réduire ses activités.
À ces problèmes de santé s’ajoutent également des épreuves familiales : le décès de ses parents puis celui de son frère le plongent dans de longues périodes de deuil durant lesquelles il s’enferme dans un mutisme profond. Malgré tout, Verne conserve une discipline et une rigueur impressionnantes, poursuivant l’écriture de ses récits jusqu’au bout.
Les derniers instants d’un maître de l’imaginaire
Jules Verne passe ainsi les dernières années de sa vie aux côtés de son épouse, Honorine Verne, dans sa maison picarde d’Amiens. Malheureusement, le 24 mars 1905, il succombe à la maladie et s'éteint à son domicile, laissant derrière lui une œuvre monumentale. Son fils, Michel Verne, joue par la suite un rôle essentiel en achevant et publiant plusieurs manuscrits posthumes, notamment Le Phare du bout du monde et La Chasse au météore, contribuant ainsi à prolonger l’héritage littéraire de son défunt père.
Les obsèques de Jules Vernes, organisées à Amiens, rassemblent une foule immense venue lui rendre hommage. Écrivains, scientifiques et admirateurs anonymes se pressent pour saluer une dernière fois celui qui a ouvert les portes de l'imaginaire et de l'exploration à des générations entières. Sur sa tombe, une sculpture poignante de l’artiste Albert Roze représente l’écrivain brisant la pierre de son tombeau et élevant la main vers les cieux et vers l’immortalité.
Un héritage durable
Avec des œuvres telles que Vingt mille lieues sous les mers, De la Terre à la Lune ou encore Le Tour du monde en 80 jours, Jules Verne a marqué durablement la littérature et la culture populaires. Visionnaire, il a anticipé de nombreuses avancées scientifiques, du sous-marin moderne à la conquête spatiale, et a inspiré d’innombrables scientifiques, ingénieurs et écrivains. Aujourd’hui encore, son œuvre, composée de plus de 80 romans, continue de nous parler, de nous inspirer, de nous fasciner et de nous faire rêver. En effet, ses récits sont régulièrement adaptés au cinéma, à la télévision, en bande dessinée et même à travers des spectacles, comme L’Extraordinaire Voyage du parc du Futuroscope. Des générations entières peuvent ainsi continuer à se plonger dans ses histoires, découvrant avec émerveillement un univers où la science et l’aventure se mêlent pour ne faire plus qu’un. Selon l'Index Translationum, dirigé par l'UNESCO, Jules Verne est aujourd’hui le deuxième écrivain le plus traduit au monde, juste derrière Agatha Christie et avant William Shakespeare. Ainsi, Jules Verne s’est éteint, mais ses récits, eux, restent éternels, traversant les âges pour inspirer les rêveurs et les explorateurs de demain.

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12 commentaires
Lectures de ma jeunesse, c’était un romancier extraordinaire qui a su nous faire rêver et réfléchir dans un excellent français….c’est bien de nous rappeler son existence!
Au fait…Monsieur Macron a-t-il lu Jules Verne ? Compte tenu de sa manière d’aborder la culture française, on se le demande. Qu’il le veuille ou non, Jules Verne fait bien partie de notre culture….au même titre que beaucoup d’autres.
Sans vouloir faire de publicité particulière, il vaut mieux lire les œuvres qu’aller à des expositions. On peut se procurer l’intégrale à lire sur Kindle pour moins de 2 €.
« Jules Verne maître de l’imaginaire ».
Je préfère « Visionnaire, il a anticipé de nombreuses avancées scientifiques, du sous-marin moderne à la conquête spatiale, et a inspiré d’innombrables scientifiques, ingénieurs »
Je le comparerais presque (il n’a pas fait de plans) à Léonard de Vinci.
Oui, un visionnaire.
Et oui = « ses récits, eux, restent éternels, traversant les âges pour inspirer les rêveurs et les explorateurs de demain. »
Ce génie nous aura aussi laissé un poème impérissable méconnu de beaucoup « Lamentation d’un poil de cul de femme »… à lire et à sourire !
La précision du récit, du descriptif des personnages et des lieux et de l’action telle qu’on voit littéralement les traits de leurs visages et toute la scène de l’action comme si on y était. Jamais de mots rares inutiles , que de la précision. J’ose une similitude avec les aventures de Tintin avec la précision du trait des dessins de Hergé.
La précision du récit, du descriptif des personnages et des lieux et de l’action telle qu’on voit littéralement les traits de leurs visages et toute la scène de l’action comme si on y était. Jamais de mots rares inutiles , que de la précision. J’ose une similitude avec les aventures de Tintin avec la précision du trait des dessins de Hergé.
Dévoré tout Jules Verne à 10/11ans, en classe de 6 ième, à l’instigation d’une copine de trajet métro (boulevard de Clichy) dont le papa tenait une de ces méga-librairies papeteries de l’époque dans ce quartier (années 60) : un révélation ! Michel Strogoff, surtout ; mais aussi tous les autres.
L’imagination débridée d’un visionnaire alliée à un incontestable talent de conteur, à une véritable érudition m’ont poussé à lire plus de 40 de ses romans, et ce n’est pas fini.
Les « progressistes » doivent lire Paris au XX ème siècle. Jules Vernes entrevoyait déjà le désastre. Les résultats, la grande guerre mais pas seulement, finirentt par dépasser ses craintes les plus angoissantes
Sans rien retirer à Jules Verne (1828 – 1905), n’oublions pas le maître de l’anticipation Albert Robida (1848 – 1926), romancier français, illustrateur, caricaturiste, graveur et journaliste.
Plusieurs de ses inventions et créations graphiques illustrent les technologies apparues un siècle plus tard, comme :
la télévision,
la liaison en visiophonie,
l’écran plat géant,
le vidéoprojecteur,
le cinéma chez soi,
le réseau de communications individuelles de type Internet,
le télé-commerce,
l’enseignement à distance
les moyens de déplacement du futur comme les véhicules ou taxis volants ou encore les transports urbains similaires au Réseau express régional et l’ancêtre du train tube à très grande vitesse.
Il était aussi adjoint a la mairie d’Amiens ,il participait aux délibérations du conseil municipal.
Un de mes aïeux éloignés l’ayant eu comme témoin de naissance sur l’acte d’état civil.
Il faut voir sa maison a Nantes et celle d’Amiens.
Jeune , j’avais lu au moins ces principaux livres .