+28 % de demandes d’asile : von der Leyen a fait de l’Europe une passoire
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C’est devenu un rituel. Tous les trois à six mois, les chiffres de l’immigration européenne tombent. Et à chaque fois, le même constat s’impose : l’Europe fait face à une submersion migratoire et rien ne semble fait pour empêcher cette vague d’engloutir le Vieux Continent. Cette fois encore, l’Agence de l’Union européenne pour l’asile constate une énième augmentation (+28 %) des demandes d’asile déposées au sein de l’UE, en Suisse et en Norvège. Avec 519.000 demandes déposées au cours du premier semestre, l’année 2023 est, selon les premières estimations, en passe d’égaler – si ce n’est dépasser – les niveaux record atteints en 2015 et 2016, lors de la précédente crise migratoire. « D’après les tendances actuelles, les demandes pourraient excéder un million d’ici la fin de l’année », observe ainsi l’agence européenne. En France, les réactions ne se sont pas fait attendre longtemps. Côté Rassemblement national, Marine Le Pen dénonce une nouvelle fois ce « torrent migratoire » qui déferle sur l’Europe. Jordan Bardella, quant à lui, accuse « Bruxelles » d’encourager « le dévoiement du droit d’asile ». De son côté, Nicolas Dupont-Aignan appelle la France à « retrouver la maîtrise de ses frontières nationales ».
Encouragé par Bruxelles, le dévoiement du droit d'asile continue et devient incontrôlable.
Les demandes d'asile doivent être déposées et étudiées hors UE. Que l'Europe envoie un message ferme et clair : toute entrée clandestine aboutira à l'expulsion.https://t.co/XLKFyV7qWF
— Jordan Bardella (@J_Bardella) September 5, 2023
Un appel d'air migratoire
Une indignation partagée par de nombreux responsables politiques, car l’immigration en Europe n’a jamais été aussi forte que depuis cinq ans. En effet, à cette explosion des demandes d’asile, il convient d’ajouter les chiffres de l’immigration clandestine qui, eux aussi, connaissent une forte hausse depuis plusieurs années. L’an passé, 330.000 passages illégaux ont été comptabilisés aux frontières extérieures de l’Union européenne par l’agence Frontex en charge du contrôle des frontières européennes. Un record depuis 2016 ! Et sur les trois premiers mois de 2023, déjà 54.000 passages clandestins ont été détectés, soit une augmentation de 26 % par rapport au premier trimestre 2022. À l’exception de l’année 2020 marquée par la crise sanitaire et le ralentissement des migrations, le mandat d’Ursula von der Leyen aura donc été marqué par une forte hausse de l’immigration légale et illégale. Et ce, alors que la présidente de la Commission avait promis de « redoubler d’effort ».
Les échecs de la Commission sont nombreux. Côté asile, tout d’abord, la politique d’Ursula von der Leyen n’a fait que créer un appel d’air. Alors que nombre d’élus dénoncent le dévoiement du droit d’asile, devenu filière d’immigration clandestine, et que les États membres luttent contre le franchissement illégal de leurs frontières, Ursula von der Leyen a fait savoir, par la voix de sa commissaire aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, que « les refoulements sont clairement illégaux : les gens ont le droit de demander l’asile ». Autrement dit, les États membres doivent accueillir tout migrant qui se réclamerait du droit d’asile, y compris les clandestins.
Sur la question de la protection des frontières extérieures, ensuite, la présidente de la Commission s’est également illustrée par son inaction. Malgré les demandes insistantes d’États membres, confrontés à une forte pression migratoire, de construire des murs, l’ancien ministre allemand a refusé de leur apporter un soutien financier. Selon elle, dresser des barbelés aux frontières extérieures de l’Union européenne serait « contraire aux valeurs de l’Europe ». Elle a simplement accepté l’achat de caméras de surveillance, bien mois dissuasives…
Enfin, avec son Pacte sur la migration et l'asile, promis depuis le début de son mandat, Ursula von der Leyen, loin de vouloir limiter, contrôler ou, a minima, maîtriser l’immigration en Europe, souhaite simplement organiser les flux migratoires. Les passeurs et l’immigration ont donc de belles années devant eux…
Restent, alors, les élections européennes de 2024 pour changer le visage de la Commission et, qui sait, peut-être, endiguer la submersion migratoire qui menace déjà l’Europe.
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41 commentaires
CARLOS
Quand je rapproche ce texte de celui de Patricia Chagnon-Clevers sur Mission d’observation électorale de l’UE on comprend mieux ou veut en venir VON DER LEYEN (Allemande). Plus il y aura d’immigrés en Europe, régularisés ou non, plus il sera faacile pour des politiques sans scrupules de devenir un jour EMPEREUR d’EUROPE…..
Qu’attendent les français et les européens pour se réveiller. Pensez à vos petits enfants qui ne seront même plus des français mais des apatrides européens.
Il est temps que les forces de Droite prennent le pouvoir de ce système sinon nous allons tous en crever ,je ne voudrais l’Europe comme une copie du LIBAN
Cette femme est insupportable
Non élue, elle donne un milliard à l’Ukraine chaque mois sans consulter aucun pays membre , et elle est responsable de la submersion migratoire en France et en Europe .
Mais pour qui se prend elle ?