86 % de réussite au bac : un taux en net recul ?
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Les résultats du bac 2022 sont tombés ce mardi, dévoilant une nouvelle fois des scores mirobolants avec 86 % d’admis avant les rattrapages. Et pourtant… pourtant, le taux de réussite est en « net recul », s’affolent les médias. Il semblerait que ces derniers se soient passé le mot pour souligner ce score historiquement bas, comparé aux résultats des années précédentes.
Ce recul, toutefois, ne semble pas si net dès lors qu’on regarde au-delà des deux dernières années, perturbées par le Covid. Si l’année 2021 a vu 90,5 % de réussite au bac avant les rattrapages, et l’année 2020 91,5 %, les scores précédents ne sont pas aussi époustouflants - même si tout de même très hauts. 77,7 % des candidats ont ainsi été reçus sans rattrapage en 2019, 78,18 % en 18 et 78,6 % en 2017. C’est donc une progression notoire qui mériterait plutôt d’être soulignée, le pourcentage de reçus ayant augmenté de presque 8 points en cinq ans.
Considérer cette courbe des résultats sur plus de deux ans pourrait cependant être taxé de mauvais esprit… C’est tellement plus réconfortant de pouvoir clamer haut et fort que le niveau du bac est revenu, que les « années Covid » étaient de simples parenthèses et que, désormais, la rigueur a refait surface. C’est en tout cas ce que s’est empressé de faire le ministre de l’Éducation nationale, tout fier de cette « baisse des résultats par rapport aux années précédentes ». Un score qui n’est « pas tout à fait surprenant » puisqu’il s’agit là de « la première année réelle de la réforme du bac qui ne soit pas entravée par la crise sanitaire ». Et d’ajouter, ravi de prendre enfin sa revanche sur les oiseaux de mauvais augure : « Ça déjoue ceux qui disaient que le contrôle continu allait donner des résultats extraordinaires. Le nouveau bac reste un examen important » (Le Monde, 5/7/2022).
Comment ne pas en être convaincu, en effet, lorsque l’on a accès à des copies de bac à la lecture desquelles on ne sait s’il faut rire ou pleurer. Lorsqu’on apprend que les notes de certaines copies sont remontées sans même demander l’avis des correcteurs. Lorsqu’on voit la France entière s’émouvoir de ce que des candidats ont été piégés dans leurs sujets par des mots tout droit sortis de grimoires du Moyen Âge. Lorsqu’on voit une jeune fille fraîchement diplômée se réjouir des bonnes notes qu’elle a obtenues au baccalauréat car, explique-t-elle, « si j’aurais pas eu mon bac, je pense pas que je serais allée en prépa littéraire »… Une sortie qui a fait jaser sur les réseaux sociaux, pourtant moins pire que ce jeune candidat à qui le prof a « conseiller d’allé en prépa littéraire » mais qui « voudrai pluto médecine ».
Wallah du coup j'ai mon bac le prof stagiaire il m'a conseiller d'allé en prépa litéraire mais moi je voudrai pluto médecine ou quiné mais du coup s'est long alors je vais atendre un job dating comme a Versaille pour allé dans l'ensaignement car sa va plus vite
Du coup voila quoi— SiVisPacemParaBellum (@Situveuxlapaix) July 5, 2022
La question qui nous vient à l’esprit serait plutôt de savoir ce qu’ont fait les 14 % de candidats restants pour être recalés.
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22 commentaires
Un taux en net recul? c’est super, le peuple se cretinise. N’est ce pas ce qu’ils veulent?
Vas y petit gars, zappe
Il veut aller en « Job dating » ? Au moins, il maitrise l’anglais !!!!
En 1/2 heure d’entretien, c’est bouclé. Comme on manque de profs.
Un Prof devant chaque classe à la rentrée, dixit Pap ! Mais lesquels ?
Métier : vigile, quoi !
Quand je pense qu’ en 1957 ,ce qui peut sembler remonter à la Nuit des temps pour certains ,il y avait deux bacs ,que vous étiez éliminé du bac littéraire si vous faisiez 5 fautes d’ orthographe,et qu’ après l’ obtention de ces deux bacs (avec une épreuve de mathématiques à l’ oral )vous deviez réussir une année de Propédeutique ,formation de haut niveau et subir un examen difficile avant d’ être admis à la Sorbonne,je me dis qu’ être bachelier et étudiant aujourd’ hui n’ a plus grande valeur.
Un échec cuisant pour Blanquer, ou un retour à un certain bon sens ?
Ouh là là ! Ca pique ! on est encore en France , là , ou chez les papous ( à la lecture des témoignages des jeunes poussins reçus° ..les parents, sont où..,,,?????
On suppose que les 14% de recalés étaient absents le jour de l’examen.
Faut-il en rire ou pleurer?? je pencherais plutôt pour la deuxième solution!! tout est à refaire et il faut s’attaquer au plus bas, à savoir au cours préparatoire, apprendre à lire et à écrire, ce serait déjà un grand pas!! décadence en tous points!!!
Excellent ! Mais le sujet qu’il vous faudrait traiter désormais, c’est la suite de l’histoire. C’est-à-dire le désastre une fois que cette population se retrouve en entreprise. Déjà, il est devenu pratiquement impossible de leur confier la moindre rédaction, car il faut tout reprendre derrière. Ensuite, le niveau de réflexion et de discernement est bas. Tout se passe comme s’ils ne parvenaient plus à traiter, analyser, raisonner sur l’information pour en faire ressortir l’essentiel. Accablant !
La vérité est + proche de 40 % de réussite. Les profs qui tentent encore de sauver la situation, (si si il y en a encore) vous le diront.
Les futurs instits et profs de demain ce sont eux, Ce garçon veut entrer dans l’ ensaignement ( boucher ? ) sa va plus vite.
Notre jeunesse à un tel niveau cela vaut- il 3,5 % d’ augmentation des salaires de l’ EN,
la majorité des enseignants étant des BAC cadeau
3,5 % mais récompense de l’ absentéisme et de l’ abandon
à quoi bon ? haut ou bas ..un chef d’entreprise n’étant pas dupe .va privilégier , le CV , le parcours , du candidat à un poste lors d’un entretien , il ne faut pas se leurrer , ils ont connaissance du niveau ,et la façon dont sont attribuées , les places dans les « grandes écoles «
Oups ! attention : ne confondez pas les nullités » masters » issus de facs, avec les diplômés des vraies grandes écoles après prépas, où là la sélection demeure ( heureusement ! quoique, parfois _un peu , pour orthographe et syntaxe , tolérance …
Les bac+5 actuels sont plus bêtes que les bac-3 d’il y a 50ans. J »ai remarqué celà ces 10 dernières années. La preuve: leur acceptation des contraintes sanitaires en croyant que masques ou piquouze vont les protéger. Celà aurait été inadmissible par la jeunesse dans les années 60-70.
Il ne sait plus écrire vu que des ordinateurs et imprimantes le font.
Ils ne savent plus compter et ne savent que crier « Sans contact ».
Alors !!
Il y a 50 ans, 20 % d’une classe d’âge avait le bac. Ce qui correspond aux Bac+5 d’aujourd’hui. A l’époque, avoir le bac garantissait peu ou prou de pouvoir faire partie de l’encadrement (au sens large). C’est de même aujourd’hui pour un bac+5. Ça en dit long je pense.
La méthode consiste à rendre les futures générations ignares et incultes afin de pouvoir les manœuvrer et de leur faire accepter n’importe quelle décision ou loi inique. Le pass sanitaire par exemple qui ne sert à rien, la surveillance généralisée, etc.
Depuis qu’on les a affublé d’un » master 1 et master 2, histoire de les laisser souffler (mais pas les parents nourriciers !) 2 ans de plus à traîner dans les facs et sortir en discothèques, vu leur lenteur d’esprit ( à la place des redoublements qui s’imposaient, ou de l’éjection du système) les pauvres petits d’hommes se prennent pour des vainqueurs parce qu’ils ont remplacé la lobotomisation télé par la lobotomisation smartphone…
En 1965 on ne passait pas en CE1 sans savoir lire, maintenant on considère comme normal d’entrer en 6e sans savoir lire, donc on peut avoir le bac sans savoir écrire…
Le BAC est parfaitement représentatif de l’échec de l’enseignement. En cela il remplit son rôle. Ce n’est plus une expression élitiste. L’inquiétant c’est cette détérioration profond de la culture qui est aussi un gage de bien vivre en société.
Un pseudo en locution latine, le texte se voulait sans doute humoristique? Pour le reste, l’effondrement est bien réel, il suffit de constater toutes les fautes d’orthographe qu’on peut voir à tous les niveaux de publications, journaux papier, articles du web, bandeaux tv; pas encore dans les livres mais çà ne saurait tarder…
En effet, quand je lis une quelconque publication ou mon quotidien national, je découvre des fautes dont l’énormité me fait m’interroger sur les réelles compétences des scribouillards qui ont contribué à la rédaction des articles . Quelle école de journalisme ont-il pu fréquenter? Parfois, on tombe sur du gratiné et ça pique les yeux.
Idem pour certains sous-titres apparaissant dans les infos en continu sur CNews ou BFM télévision.
Les recalés doivent être brillants, car pour rater son Bac de nos jours, cela demande de gros efforts continus.