9 ans après l’enfer du Bataclan, le combat contre l’islamisme continue

@Erdrokan/Wikimedia commons
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Mise à jour le 13 novembre à 18h24.

C’était il y a neuf ans. Les bouquets de fleurs, les bougies, les peluches déposés au pied du théâtre de l’horreur de la nuit du 13 novembre 2015. Le Petit Cambodge, le Carillon, le Stade de France, le Bataclan…  « Ils n’auront pas ma haine » pouvait on lire sur des pancartes déposées près des bâtiments martyrs de la folie islamiste, en signe de résistance contre l’essence même du terrorisme : la haine et la peur. Il y a neuf ans, la France s’est immobilisée un instant, frappée en plein cœur par une attaque de grande ampleur, à Paris et à Saint-Denis. Chacun avait peur pour quelqu'un, retenant son souffle jusqu’au message tant attendu : « tout va bien ». Ce message, les familles des 130 victimes ne l’ont jamais reçu. « Tout va bien », c’est une phrase qui a sonné creux et qui sonne toujours creux dans l’esprit des 413 blessés, gardant profondément ancrées les cicatrices du traumatisme et du syndrome du survivant. Ces troubles psychologiques sont une arme redoutable du terrorisme, c’est ainsi qu’est décédée la 131ème victime des attentats du bataclan : Guillaume Valette, jeune rescapé du massacre de 31 ans n’a pas survécu à l’horreur dont il a été témoin. Il s’est pendu, deux ans après les fusillades. Les juges d’instruction l'ont reconnu comme victime directe des attentats du 13 novembre.

Se souvenir, rendre hommage, mais surtout continuer le combat 

« N’oublions jamais ; ni oubli, ni pardon ; nous ne céderons rien ». En ce jour de commémoration, nombreuses sont les personnalités à s’être exprimées sur leur compte X. Si toutes réaffirment leur soutien aux familles endeuillées et leur volonté de ne pas oublier, un côté de l’échiquier exprime en outre, sa ferme volonté d’éradiquer la menace islamiste, responsable de cette tuerie et encore présente sur le sol français.

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, conclut son message de soutien par ces mots, laissant peu de place à l’interprétation de la ligne de son parti en matière de lutte contre le terrorisme : « La nation française maintient intacte sa détermination à éradiquer l’islamisme qui lui a déclaré la guerre. » Marine Le Pen abonde en ce sens : « Je réaffirme ici ma détermination à combattre sans relâche le terrorisme et l'islamisme. » Dans une langue plus édulcorée, Laurent Wauquiez, un des piliers du parti les Républicains, s’inscrit dans cette même veine, sonnant l'alarme d'un combat inachevé : « Face à un ennemi qui se nourrit de nos abandons, défendons sans relâche les valeurs et les repères qui font notre nation. » Thibault de Montbrial, avocat au barreau de Paris, qui assure la défense de la famille de Samuel Paty, assassiné dans un attentat islamiste pour avoir montré des caricature de Mahomet, et candidat LR aux élections législatives de 2022, affirme sur son compte X : « La lutte contre l’islamisme est un combat vital ».

Michel Barnier, Premier ministre, s'est rendu au Bataclan et a déclaré : « Le 13 novembre 2015, la barbarie islamiste s’est, une nouvelle fois, attaquée à notre pays. »

 

A l'extrême gauche, plus d'empathie pour les victimes lointaines 

A l'autre extrémité de l’échiquier politique, on se fait plus discret. A l'heure où nous publions, sur le compte officiel de la France Insoumise, aucune publication ne fait mention de cette nuit d’horreur. Sur les comptes respectifs des pontes du mouvement, Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot, rien non plus. Idem pour Sébastien Delogu et Rima Hassan, tous deux pourtant si prompts à condamner les massacres commis hors des frontières de notre pays.

Mise à jour le 13 novembre à 18h24 :

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-NFP à l'Assemblée, a réagi en fin de journée. Dans son tweet aucune mention à l’islamisme, racine indiscutable de cette tuerie.

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

15 commentaires

  1. « 9 ans après l’enfer du Bataclan, le combat contre l’islamisme continue »…
    Et va bon train, s’accélèrant !
    Les terroristes islamistes peuvent remercier les bobo-gaucho-parigot-tête-de-v… et d’ailleurs pour leur sollicitude.

  2. J’ai comme l’impression que c’est plutôt l’inverse. Nous sommes dans un combat pro-islamiste. Si ce n’était pas le cas, les arrivants seraient triés. Les arrivants et les présents indésirables seraient expulsés. Mais en fait, tous les politiques causent et ne font rien.

  3. Quand je pense à cet homme qui a perdu son fils au Bataclan, déclarera qu’ils n’auront pas sa Haine. Je ne peux que l’excuser. Comment un Père peut-il raisonner ainsi. Seul une grande détresse peut entraîner ce raisonnement. Non ces pourvoyeur de mort sont résolument affectés
    Par ce démon, aucune humanité, même pas une bête tuerai par plaisir, mais par nécessité pour ce défendre ou manger, seul exception les félins.

    • Quand donc va t’on déclarer cette guerre à l’islamisme, car pour le moment on assiste plutôt a une trêve souvent rompue par ces mêmes islamistes par des actes individuels mais qui commencent à s’amplifier de jour en jour.

  4. « Le combat contre l’islamisme » – où ça?
    « Nous ne céderons rien » – alors qu’on a déjà tout cédé à l’envahisseur.
    131 morts au Battaclan ; on décapite, on viole, on torture à mort, on frappe, on jette par la fenêtre, on poignarde, on lynche un peu partout en France. De toute façon, la vie de ces assassins ne sera jamais en danger, il n’y a que celle de leurs victimes qui n’est pas sacrée, à-dessus tout le monde est d’accord.

  5. « La nation française maintient intacte sa détermination à éradiquer l’islamisme qui lui a déclaré la guerre. nous dit Bardella.
    Avec les élections législatives aux résultats faisandés, on se dit qu’avec cette présidence de Macron (17 % des voix), que l’on gaspille deux années de plus, que l’on retarde les décisions nécessaires contre l’immigration, que l’on retarde la lutte vitale contre l’islamisme qui continue à massacrer gaiement. Ces années perdues comptent triple, enfonçant notre pays dans une guerre civile dorénavant plus que probable, à laquelle nous serons acculés, même ceux qui ne la veulent pas, une guerre de survie certainement.

    • La guerre, il y a ceux qui la déclarent, il y ceux qui la subissent. La guerre, il y a ceux qui la gagnent, il y a ceux qui la perdent. Ceux qui n’en veulent pas l’ont toujours perdue et ont été oubliés, ceux qui l’ont menée courageusement l’ont parfois gagnée, l’ont parfois perdue, mais méritent notre respect et notre considération.

    • « cette présidence de Macron (17 % des voix) », pas sur que dix sept pour cent, surement moins car un sondage est soumis a l’approbation du ministère de l’intérieur pour être publié, de quelle couleur politique ce ministère, réponse, Macronien.

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