« Le départ de Marion, c’est un au revoir, et non un adieu ! »
Hervé de Lépinau, le suppléant de Marion Maréchal-Le Pen, revient sur les raisons de son départ, qui sont avant tout personnelles, contrairement à ce que propagent les médias désireux d'instiller la division au sein du Front national. Par cette décision noble de se construire une vie familiale et professionnelle hors du monde politique, elle donne une formidable leçon et montre son attachement à la famille et à son pays.
Quand vous étiez le suppléant de Marion Maréchal Le Pen à l'Assemblée nationale. Elle vient d'annoncer son retrait de la vie politique.
D'abord, quelle est votre réaction ?
Une réaction où se mêle, tristesse et compréhension.
Tristesse, parce que j'ai passé cinq années remarquables dans ce travail sur la circonscription avec Marion, mais également au sein de la fédération du Vaucluse.
Et compréhension, parce que les motivations qui animent Marion pour prendre une certaine distance avec la vie politique sont nobles.
Elle a parfaitement analysé le fait qu'elle a peut-être commencé trop jeune, que le monde politique est un monde violent. Le marigot laisse des blessures. Elle souhaite à vingt-sept ans pouvoir se construire une vie normale de femme et de mère.
Est-ce que vous avez peur que dans le Sud où Marion Maréchal Le Pen était vraiment une figure du Front National, le coup soit rude pour les prochaines Législatives ?
Il est évident qu'un certain nombre de nos sympathisants vont avoir aussi un pincement au cœur mais je fais partie de ceux qui considèrent que les électeurs sont matures.
L'élection de monsieur Macron constitue réellement un danger sur les questions de civilisation. Cela amènera par conséquent une majorité des électeurs du Vaucluse à voter pour les candidats présentés par le Front National sur les cinq circonscriptions, peu importe que Marion Maréchal ne soit plus elle-même candidate, parce que l'enjeu est trop important.
Vous évoquez les questions de civilisations, d'identité, d'immigration. Marion Maréchal Le Pen a reconnu elle-même que le Front National n'avait pas réussi à convaincre assez de Français sur ce sujet-là pendant la Présidentielle.
Est-ce que vous craignez que son départ soit problématique au niveau national, c'est-à-dire créer un vide sur cette question-là au sein même du Front National ?
La crainte peut exister à partir du moment où les médias vont surexploiter, surjouer les raisons politiques du départ de Marion.
Ses motivations sont au premier chef d'ordre personnel. Les motivations politiques sont secondaires.
Il ne vous a pas échappé que les médias qui ont entre autres construit la candidature de monsieur Macron s'ingénient quotidiennement à instiller la division au sein du Front National.
Bien évidemment, ils vont utiliser cette décision noble de Marion de ne pas repartir sur un mandat qui, à bien des égards peut paraître très intéressant entre autre sur le plan financier, pour essayer effectivement d'affaiblir le Front National qui en valeur absolue ne cesse de progresser en nombre d'électeurs, élection après élection.
Une dernière question. Est-ce que vous pensez que, malgré son jeune âge, c'est finalement sa dernière leçon pour le monde politique, en disant qu'il faut parfois montrer l'exemple et que l'on n'est pas accroché à ses mandats d'abord, mais à son pays ?
Oui, c'est une certitude !
Attaché à son pays et à cette petite nation qu'est la famille.
N'oublions pas que Marion souhaite se consacrer à sa petite fille, mais il ne vous a pas échappé que c'est un revoir et non pas un adieu.
Je pense que lorsque Marion aura mûri et construit cette vie de famille et cette vie professionnelle, elle reviendra forte de toutes ses expériences pour apporter beaucoup au dernier sursaut qu'il nous faudra donner pour tenter encore de sauver notre belle France.
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