La menace d’un terrorisme spontané

Le profil du terroriste au marteau inaugure un nouveau genre : le radicalisé indétectable. Son directeur de thèse est formel ; le gars Farid était bien sous tous rapports. Passé le traditionnel "Il était doux comme un agneau", la suite du commentaire ajoute une strate à l’invisibilité du personnage : "Il était à mille lieues de tous les idéaux islamistes de détestation de l’Occident." L’annonce à grands coups de clairon de la création d’une « task force » prête à sourire dès lors qu’un phénomène de radicalisation en catimini viendrait à se propager. Pas davantage de fichés S que de Z, X ou Y… Autant chercher une côte de porc dans une boucherie halal. Le Farid était devenu soldat du califat, tout seul, devant l’écran de son ordinateur. Un petit tour chez Mr.Bricolage, et en avant pour le djihad ! Daech n’a plus qu’à revendiquer… Et Anne Hidalgo d’éteindre la tour Eiffel en un mouvement lascif de jeune fille en fleur trop concernée par la cruauté du monde…

Daech pourrait même revendiquer des accidents de voiture… De leur siège social, il leur suffit de cueillir les fruits d’actions isolées, d’initiatives personnelles… Même plus besoin d’une logistique avec armes sophistiquées, explosifs compliqués, coordination… L’allumé du coin fait amplement l’affaire. Contrairement à ses apparences, l’aspect improvisé « avec les moyens du bord » est de nature à augmenter le stress des populations. Partant de la normalité de l’assaillant, le voisin, l’épicier, le personnel au guichet, le professeur et même le gendarme deviennent potentiellement suspects… Le seul point commun identifiable étant l’origine ethnique, les cerbères de l’antiracisme ne vont plus savoir où donner de la tête. L’industrie du procès a de beaux jours devant elle. 50 millions de racistes, émoi, émoi, émoi dans les tribunaux. Jugements par paquets de douze, des prévenus qui arrivent en car, marchands de souvenirs aux abords des prétoires… Tout un folklore en devenir.

Avec un marteau pour seule arme et quelques couteaux de cuisine dans la poche au cas où les policiers lui auraient proposé d’organiser un pique-nique, l’assaillant s’est rangé d’office dans la catégorie branquignol. D’où la dangerosité de ce genre de bonhomme. Prêt à foncer dans le tas avec un ouvre-boîte, il semble répondre à une rage incontrôlable qui l’abstrait de toute réflexion. Fort de cette pulsion, n’importe quel musulman déjanté peut commettre son action d’éclat en toute facilité. « Et ma belle “task force” à moi ? J’en fais quoi, alors ? » de crier Macron à la cantonade… Eh bien… Ils peuvent jouer aux cartes… À la pétanque… Et pourquoi pas bricoler ? Avec tous les marteaux, tournevis et pinces-monseigneur récupérés, ils peuvent se construire une cabane… Rénover les locaux du PS… Fabriquer une robe blindée pour Brigitte… Allez, les solutions ne manquent pas.

De toute évidence, cette « task force » va se montrer bien utile. Puis viendra le temps de la « task tu mérites », mais ne brûlons pas les étapes…

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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