Ils n’ont rien compris aux gilets jaunes !

Ils n’ont rien compris !

Le locataire de l’Élysée, celui de Matignon, tous ceux des palais nationaux devenus ministériels, sont « attentifs », « compréhensifs », mais droits dans leurs bottes. Tous rangés derrière le patron et son allocution depuis le Charles-de-Gaulle, plusieurs fois confirmée, ils affirment leur résolution à ne pas changer de cap.

Or, le point de départ et le cap en résultant ont été définis avec un sextant hors d’usage. Non, le dioxyde de carbone n’est pas l’agent principal du réchauffement climatique, si même celui-ci existe. La question se pose, aucun des cataclysmes prévus n’étant à ce jour survenu, et tous les événements enregistrés étant de nature météorologique et non climatique. Et, de surcroît, la France, excellent élève grâce à l’électronucléaire, ne rejette que 0,9 % du CO2 mondial ! Non, les véhicules diesel modernes ne sont pas des dangers roulants. Les particules fines sont issues de l’usage et de l’usure des pneus, des freins, du revêtement routier et des résidus d’hydrocarbures qui s’y sont déposés.

De ce point de départ mensonger résulte le cap erroné dont la conséquence est la transition écolo-énergétique dont on voit bien, chez nos voisins, qu’elle va à l’encontre de ses objectifs allégués. Les conséquences sont effrayantes en termes de coût, de temps et d’énergie – non renouvelable ! Faut-il rappeler la masse considérable d’interventions autorisées et de preuves scientifiques des deux affirmations principales, sur le CO2 et le diesel ? Elles abondent, et seuls les sourds-aveugles mentaux ne les entendent ni ne les voient.

Le résultat de ces aberrations se traduit en impôts, taxes et contributions, dont on sait depuis Alphonse Allais qu’il est plus rentable d’y soumettre un grand nombre de pauvres qu’un petit nombre de riches. D’où les gilets jaunes. Et comme, malgré leur progressisme et leur modernité, le Président et les ministres vivent toujours dans l’ancien monde, ils n’ont rien compris ! Ils recherchent des interlocuteurs représentatifs et des services d’ordre ; ils réclament des déclarations en préfecture ; ils sont prêts à négocier, mais quoi et avec qui ? Bref, de vieux schémas obsolètes. Les gilets jaunes sont de génération spontanée. Ils sont le peuple moins les élites, les bobos et autres privilégiés du village-monde. Eux ne sont pas de partout, ils sont de quelque part.

Il n’y a qu’un moyen de leur donner la parole : le référendum. Un référendum nouveau, à questions multiples, qui permettra une économie et interdira d’en faire un moyen de rejet aussi global qu’irréfléchi. Quatre questions, au moins, devraient être posées, elles résument le malaise du temps. Réponse par oui ou par non :
1) Soutenez-vous la poursuite de la transition écolo-énergétique ?
2) Êtes-vous en faveur d’une réduction de la dépense publique et, corrélativement, une baisse des impôts ?
3) Soutenez-vous le projet non exprimé mais en marche d’Europe fédérale ?
4) Soutenez-vous la poursuite de l’immigration au rythme actuel ?

Un livret explicatif et de nombreux débats publics permettraient d’éclairer les électeurs sur le sens et les conséquences de leurs réponses.

Cela dit, un pouvoir qui manque de courage et d’imagination en tout, sauf pour développer aux dépens des plus faibles une fiscalité écrasante - à ce jour la plus confiscatoire du monde -, ce pouvoir est-il en mesure de demander aux Français ce qu’ils veulent vraiment ?

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