Les gilets jaunes ont en commun la souffrance d’un peuple
Gilet jaune, je le suis toujours, malgré les amalgames faits par certains journalistes et membres du gouvernement cherchant à assimiler ce mouvement à l’extrême droite, simplement parce qu’une poignée de « guignols » (commandités par je ne sais qui…) ont entonné un chant débile ou proféré des propos antisémites. Je lui suis toujours car ce qui a été obtenu n’est pas à la hauteur des attentes.
Mais attention, dans le même temps, certains, devenus les idiots utiles d’un gouvernement aux abois, ont vu dans le mouvement des gilets jaunes une occasion de se faire une place en politique. Pour ce faire, ils demandent la création d’une liste aux européennes…
Que se cache-t-il derrière cette idée ? Hormis les ambitions personnelles, ne serait-ce pas une manœuvre politique du gouvernement afin d’émietter le score de l’opposition lors d’une élection qui s’annonce catastrophique pour lui ? Quand on voit que certains des « représentants gilets jaunes », après avoir été reçus par le Premier ministre, ont appelé immédiatement à cesser le mouvement et que Richard Ferrand, le secrétaire général de LREM lui-même, appelle de ses vœux la création d’une liste gilets jaunes : la ficelle est grosse !
Mais au-delà de la manœuvre politicienne, pour créer une liste fiable aux européennes, deux critères sont nécessaires : concordance d’idées entre les membres et programme européen. Les gilets jaunes n’ont ni l’un ni l’autre. En effet, ils sont issus de toutes les couches sociales de la population, avec des parcours politiques différents, des revendications multiples et diverses mais purement franco-françaises. Le ciment qui les unit est la souffrance et le sentiment d’injustice. De plus, une grande majorité d’entre eux ne veulent pas de liste gilets jaunes et, dans le même temps, n’ont plus confiance dans une classe politique qui, loin de leurs préoccupations, les ont délaissés.
Mais alors, comment s’en sortir ? Peut-être tout simplement en continuant à mettre la pression sur le gouvernement, dans le calme mais avec détermination et, au moment des européennes, en passant le relais aux politiques. Mais attention, pas n’importe lesquels : ceux qui les soutiennent depuis le début, ceux qui, loin de la récupération, ont dans leurs programmes, depuis des années, la plupart des revendications actuelles des gilets jaunes : RIC, augmentation des minimas sociaux, etc., et demandent avec eux la réindexation des pensions. Enfin, ceux qui ne sont pas comptables des erreurs et du laxisme dont la France souffre depuis plus de trente ans.
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