Et encore un nouveau « plan banlieue » : une nouvelle arnaque en perspective ?
Les plans banlieue se suivent et se ressemblent. À chaque fois, on déverse des millions d’euros pour plus de policiers, plus de professeurs, plus de services publics, plus de ceci et de cela.
Cette fois, c’est le Premier ministre Édouard Philippe qui s’y colle. En ligne de mire ? La Seine-Saint-Denis, dont il est dit qu’il serait le « département le plus pauvre » de France. Les mesures ? Toujours les mêmes ou à peu près : « Prime de fidélité pour les fonctionnaires », des « caméras de vidéosurveillance » par wagons, et de nouveaux moyens, financiers toujours, histoire d’en finir avec « le sentiment que l’on n’obtient pas justice en Seine-Saint-Denis ».
Bref, si l’on additionne tous ces « plans » successifs, ce n’est plus en millions d’euros qu’il faut compter, mais en milliards ; ce, avec les piètres résultats qu’on sait. Il n’empêche qu’Emmanuel Macron, en campagne de réélection présidentielle permanente, tentant avec un indéniable succès médiatique – mais dont on ne sait pas trop bien s’il y aura transformation de l’essai dans les urnes – de se refaire la cerise auprès de l’électorat lepéniste. D’où son récent et tonitruant entretien accordé à nos confrères de Valeurs actuelles et ses propos « transgressifs » sur la question islamiste.
Dans le même temps, on remarquera que d’autres départements, véritablement « pauvres », ceux-là - Lozère, Creuse et Allier, par exemple -, ne bénéficient pas des mêmes largesses, même si le phénomène gilets jaunes est passé par là et que le résident de l’Élysée doit également composer avec, éternelle quadrature du cercle…
En attendant, le criminologue Xavier Raufer n’en finit plus de rappeler les limites de la politique du chéquier dans ces zones pudiquement désignées comme étant de « non-droit ». Y ramener l’ordre donné pour être « républicain » ? Certes. Mais l’ordre y règne déjà, celui des dealers et des diverses réseaux criminels. C’est l’ordre d’une minorité de voyous contre une majorité de gens qui voudraient bien continuer à être honnêtes, ordre qui vaut ce qu’il vaut, sachant que tout le monde en croque peu ou prou. C’est-à-dire assez pour que l’État le laisse gérer en roue libre des villes en voie de sécession. La paix des cités et le Yalta des racailles sont à ce prix : à chaque émeute urbaine, les coins les plus tranquilles étant ceux les mieux tenus par les véritables maîtres des lieux. Pas les forces du désordre établi, donc : les yeux crevés et les mains arrachées, c’est juste bon pour ces ploucs de gilets jaunes…
D’où la démission de Gérard Collomb, naguère locataire de la Place Beauvau. Xavier Raufer : « Tous les jours que le Bon Dieu faisait, il nous faisait la pub de sa police républicaine de proximité. Il la présentait en belle marquise aux beaux yeux. En fait, cela ne servait à rien. Compte tenu de ce qui se passe dans les banlieues hors de contrôle, celles-ci échappent au contrôle de l’État depuis vingt, trente et quarante ans et plus, il ne faut naturellement pas d’aimables gardiens de la paix avec des sifflets et des vélocipèdes. »
Quant à démêler la question voulant que deux France puissent aujourd’hui vivre « côte à côte » avant de se retrouver « face à face », le même Raufer répond, à propos de l’édile lyonnais : « C’est un homme qui a une certaine forme de sincérité. Il a vu qu’il n’y arriverait pas et il a dit pourquoi… »
Alors, ces « territoires perdus de la République » le sont-ils pour autant ? Xavier Raufer, toujours : « Il faut y installer à demeure des commissariats ou des brigades de gendarmerie sérieux, c’est-à-dire non pas des endroits où les voyous locaux viennent s’entraîner à jeter des cocktails Molotov. Ils y seront d’ailleurs accueillis en libérateurs. La population, bien souvent d’origine immigrée, est sous la coupe au jour le jour de voyous qui la font trembler. »
Vaste chantier…
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