Trump à Davos : America great again!

Deux présidents hyper contents. Macron et Trump. Surtout contents d'eux-mêmes, pour tout dire. Deux magnifiques numéros d'autosatisfaction, chiffres affriolants à l'appui.
Selon ces deux-là, pourtant si dissemblables, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le leur, de monde, cela va sans dire. Toutefois, au palmarès de l'auto-louange, l'Oscar revient indéniablement à Donald Trump. Mardi midi, à Davos, trente minutes d'un discours dont chaque phrase aurait pu être ponctuée d'un triomphant “Yeah! America is great again”. On serait tenté de se gausser, sauf que, à la démesure près, l'exercice n'est pas totalement injustifié.
À son arrivée à la Maison-Blanche, l'homme, sa mèche, ses tweets, son arrogance faisaient ricaner. On ne donnait pas cher de sa peau. En un petit semestre, il allait être balayé, tué par l'incompétence et le ridicule. Mais non, il n'est pas mort. Au contraire. C'est qu'il a des résultats, ce grand hâbleur. Emplois, salaires, autonomie énergétique, accords bilatéraux avec la Chine, le Mexique, le Canada... Des résultats à la hauteur de son culot. Et de sa chance. Il en faut, en politique. Il en a. Tel le cow-boy qui décharge son colt dans le plafond du saloon pour impressionner son monde, il tweete à tout va et sur tous les tons. Naguère contre Rocket Man, le Coréen du Nord.
Ici, on le disait fou furieux. Quelle déflagration nucléaire n'allait-il pas déclencher ! Rien de cela n'est arrivé, à ce jour. Et, tout récemment, voilà qu'il envoie ad patres le numéro 2 iranien, le général Soleimani. Cette fois, chez nous, certains esprits, égarés par le « Trump bashing » de rigueur, n'hésitaient pas à faire de la pauvre victime une sorte de bienfaiteur de l'humanité. Ou peu s'en faut. En tout cas, ils accusaient Trump de nous avoir concocté là quelque chose comme la Troisième Guerre mondiale. À l'heure où s'écrivent ces lignes, de Troisième Guerre mondiale point !
Enfin, sa mise à mort par impeachment ayant toutes les chances de faire un flop, il devrait survivre encore un peu et être à Davos de nouveau l'an prochain. Pour, comme cette année, délivrer ses conseils de gouvernance à tout ce beau monde. Peut-être même, mis en confiance, livrera-t-il enfin l'adresse de son coiffeur.
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