Président de la République à Jérusalem : méfiez-vous des contrefaçons
Dans la série « Emmanuel Macron fait son intéressant », l'Élysée nous propose aujourd'hui l'épisode « Je refais Jacques Chirac à Jérusalem ». Même décor, même bain de foule, même agacement. Accent anglais façon « My tailor is rich ». La scène est à s'y méprendre. L'Institut national de l'audiovisuel a peut-être demandé un remake de la séquence. Au fil du temps, les images s'altèrent. Il était temps de donner un coup de jeune à cette archive.
Mentalement, le chef de l'État s'était préparé : « Ah, que je suis énervé comme Jacques Chirac ! » « Oui, on a compris. Sois sobre, Emmanuel », lui glisse à l'oreille son épouse. « Maintenant, il faut que tu travailles ton « Casse-toi pauv' con » pour le prochain Salon de l'agriculture.
Était-ce un hommage au Président défunt, un coup de com' raté ou bien le début d'une série de « remakes » des coups d'éclat de la Ve République. BFM TV s'interroge. Les journalistes ne reconnaissent pas leur chouchou faisant le pitre dans les rues de Jérusalem. Faut-il s'attendre à un « Vive le Québec libre » sur le perron de l'Élysée ? Un discours sous la douche à la manière de François Hollande ? Pour apporter à son image une dimension culturelle, Emmanuel Macron pourrait s'en aller flâner dans les librairies du faubourg Saint-Germain désormais remplacées par des boutiques de prêt-à-porter... « Vous avez reçu le dernier Balzac ? »
Curieux personnage qui ne semble pas avoir conscience du ridicule de sa prestation. Incartade surjouée, trop longue, pas assez pétaradante. « Ah non, c'est un peu court, jeune homme ! » aurait déclamé Chirac travesti en Cyrano. « On pouvait dire bien des choses en somme. Tenez : « What do you want? I go back to my Vélib'! »
Certains imaginent que l'artiste a peut-être été influencé par la reprise de l'opération pièces jaunes par son épouse. Habité par le rôle. Mari de Bernadette de la tête aux pieds. Où s'arrêtera cette pulsion chiracophile ? Raffarin est dans les starting-blocks. Villepin prêt à bondir. Un coup de chiffon sur Alain Juppé et voilà un gouvernement clé en main, prêt à régler le dossier des retraites.
Interrogé au sujet de cette incartade, Emmanuel Macron jure sur la tête de Castaner qu'elle n'était pas préméditée. Il s'agirait donc d'une réminiscence spontanée. Une réincarnation passagère. Un spasme républicain ! Encore deux ans avant le syndrome giscardien du « Au revoir » mélodramatique. Sera-t-il prêt ?
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