Audit sur l’immigration : la Cour fait les comptes, qui ne sont pas bons
La Cour des comptes a rendu, ce 5 mai, un rapport d’audit inquiétant sur l’immigration en France en 2019 : « L’entrée, le séjour et le premier accueil des personnes étrangères ». Il pointe un manque de clarté des objectifs politiques de maîtrise de l’immigration, qui n’est visiblement pas synonyme de réduction, ainsi qu’un système bureaucratique engorgé.
On apprend que l’immigration (hors pays de l’Union européenne) a coûté la somme de 6,6 milliards d’euros, en progression d’environ 48 % par rapport à 2012. Le nombre de demandeurs d’asile a triplé depuis dix ans : « 154.620 demandes d’asile ont été enregistrées, plaçant la France dans la fourchette haute des pays de l’UE et son système d’asile sous forte tension. » Le nombre des titres de séjour à des ressortissants non européens a augmenté de près de 40 % depuis la présidence Sarkozy. De plus, la France régularise plus de 37.000 illégaux par an, grâce à la circulaire Valls de novembre 2012.
On peut saluer l’effort d’examen critique de la Cour des comptes, qui semble amorcer la fin d’un tabou sur ce sujet sensible. Audacieuse, elle recommande de suivre le modèle canadien « d’immigration professionnelle », proche de celui d’immigration choisie plutôt que subie. Pour autant, on sait que ses recommandations, consultatives, sont rarement suivies par l’exécutif.
Or, cette vague immigratoire incontrôlée révèle un mal sociétal profond, poison mortel qui nous place face à un choix radical de société : soit l’effacement d’une culture française aux racines chrétiennes, soit sa renaissance par la réaffirmation de ses valeurs et par une politique démographique incitative. Dans ce cas, il nous faut reprendre goût à notre culture et en donner l’envie à des étrangers accueillis non pas « chez eux » mais « en France », par une invitation à s’intégrer.
Car « c’est en s’imprégnant des codes, des rites, des usages qu’un étranger se coule dans une société. Et c’est peut-être parce que la France n’en a plus qu’elle ne parvient plus à intégrer. Ceux qui arrivent sur notre sol gardent donc les leurs », soutient Gabrielle Cluzel, dans Enracinés ! Nous sommes tous des héritiers.
Cette idée est en phase avec les propos du cardinal (africain) Robert Sarah, dans Le soir approche et déjà le jour baisse.
En substance : " L’Europe est stérile, faute d’un taux de natalité suffisant. Les technostructures européennes se réjouissent des flux migratoires ou les encouragent. Elles ne raisonnent qu’en termes économiques." "Elles ignorent l’identité et la culture de chaque peuple. L’entreprise multiculturaliste européenne exploite un idéal de charité universelle mal compris. Le plus précieux cadeau que l’Europe puisse faire aux immigrés vivant sur son sol n’est pas d’abord une aide financière, mais le partage de ses racines chrétiennes."
« Face au danger de l’islamisme radical, l‘Europe devrait savoir énoncer fermement à quelles conditions on peut partager sa vie et sa civilisation. Si les migrants qui arrivent en Europe finissent par la mépriser, c’est au fond parce qu’ils ne découvrent en elle rien de sacré. »
Pourquoi seul un homme d'Eglise est-il capable de le dire ? Nous savons ce qu’il nous reste à faire.
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