Pour Black Lives Matter, Jésus ne doit pas être un homme blanc. Et pour Mahomet ?
À ce rythme, ce n’est plus d’une mouvance d’égalitarisme racial qu'il s’agit : la cadence des revendications qui rivalisent dans les registres divers et variés de l’hurluberlu nous oriente plutôt vers l’hypothèse, de plus en plus crédible, d’une entreprise de forage profond. Les revendications se suivent et se ressemblent en Absurdie antiraciste et, à chaque salve de doléances, on espère avoir touché le fond, mais l’ingénierie sagace du sans-race nous démontre qu’il y a toujours moyen de creuser encore plus profond.
Je vous passe en revue quelques-unes des dernières mises à jour du logiciel gaucho-racialiste. Par exemple, on cogite sur le racisme intrinsèque des jeux d’échecs où ce sont les blancs qui commencent systématiquement la partie, l’hypothèse que Beethoven (encore lui) était noir, prochaine étape, la bagatelle « Für Elise » rebaptisée « Lettre à Rokhaya » ? En Grande-Bretagne, une pétition circule pour modifier une représentation de l’archange saint Michel terrassant le démon, ce dernier est dépeint sous les traits d’un personnage noir enchaîné par un ange blanc aux yeux bleus.
La cerise sur cette farce hebdomadaire nous vient du militant gauchiste Shaun King, qui prétend sur Twitter que les statues de Jésus-Christ sont, elles aussi, « une forme de suprématie blanche » et devraient être donc démolies. Après celles des confédérés, puis celles des pères fondateurs, voici venu le temps de déboulonner le Fils du Père. La mondialisation et la « georgefloydisation » des combats indigénistes nous incitent à parler de cet avant-goût amer de ce qui nous attend en République laïque.
« Oui, je pense que les statues de l'Européen blanc dont ils prétendent que Jésus avait les traits devraient aussi être détruites. Ils sont une forme de suprématie blanche. Depuis toujours. Dans la Bible, quand la famille de Jésus a voulu se cacher, devinez où ils sont allés ? En Égypte ! Pas le Danemark. Démolissez-les. » Et de poursuivre : « Toutes les peintures murales et les vitraux de Jésus blanc, de sa mère européenne et de leurs disciples blancs devraient également être démolis. Ils sont une forme grossière de suprématie blanche. Créés comme outils d'oppression. Propagande raciste. » Et de conclure que les Blancs n'auraient jamais accepté la religion « d'un homme brun ». Jésus était juif et, à notre connaissance, à cette époque, ils n’avaient pas exactement les traits d’un Omar Sy, personnalité préférée des citoyens de la République diverse.
Saint Paul de Tarse nous l’enseigne pourtant : « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (Ga 3, 26-28). D’autres religions sont pourtant bien moins si « progressistes ». Prenons, par exemple, à tout hasard, la religion islamique dont de nombreux exégètes et sources vantent ouvertement la blancheur de peau de Mahomet : la blancheur de ses hanches, de ses jambes, son ventre, ses joues, ses avant-bras, ses aisselles... (Sahih bukhari 63 ; Sahih Muslim 6081-6071...). Certes, cette blancheur fièrement revendiquée à maintes reprises contraste avec des côtés un tant soit plus sombres du prophète de l’islam, qui possédait de nombreux esclaves noirs (Sahih bukhari 7263-6161) qui brûleront d’office en enfer et pour qui Satan a les traits d’un Noir (Sunan al-Nasai 3858). Last but not least, celui qui décrit Mahomet comme étant de peau noire mérite la peine de mort (Ash-Shifa).
Black Lives Matter pas trop en islam, en fin de compte, mais il est de notoriété publique qu’il est bien plus inoffensif de casser sur du catho que sur de l’adepte de la religion de tolérance, d’amour et de paix. On se demande bien pourquoi...
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