Covid-19 aux antipodes : quelle réalité derrière les informations alarmistes ?
À entendre les journaux français, la situation en Australie relative au Covid-19 serait critique avec le « pire bilan quotidien », selon Les Échos.
C’est étonnant, parce que si on regarde autour de soi, dans l’État du Queensland, dont Brisbane est la capitale, tout va bien. Les uns vont au travail, les autres profitent de la plage en toute insouciance. C’est vrai que les températures hivernales font rêver : 23 degrés dehors et l’eau à 20 degrés. Pas de masque, test ni panique à bord.
Alors, vous allez me dire : oui, mais à Melbourne, alors ? C’est vrai que l’État du Victoria est en confinement. Ils sont dans la même situation que les Français ont endurée il y a peu.
Chaque État, en Australie, décide de sa propre politique intérieure, et le Victoria a à déplorer 278 cas nouveaux et 8 morts en une journée… C’est le même fameux compte morbide auquel nous avait habitué l’État français.
En Nouvelle-Galles du Sud (Sydney), 12 cas nouveaux et… un mort. Tremblez, braves gens : la mort rôde. Vous pouvez être le prochain ! Suivez docilement les consignes à la lettre de l’État bienveillant. On vous dira lorsque ce sera passé.
Comme en France, pas un mot sur l’âge des personnes décédées ni sur les possibles facteurs de co-morbidité...
On parle des deux plus grandes villes d’Australie (5 millions d’habitants chacune) très cosmopolites. Le Queensland mais aussi tous les autres États sont plutôt épargnés jusque-là parce qu’ils ont fermé leurs propres frontières à temps. Tiens, des frontières salvatrices ? On nous aurait menti ? Certains ont pourtant assuré que le virus n’avait pas de passeport...
Pour l’Australie, le bilan total est de 361 personnes décédées du Covid-19, sur une population de 25 millions. Faites le rapport. Personne ne parle des victimes de la grippe habituelle, pourtant si meurtrière, qui doivent être englobées dans ce chiffre. Par ailleurs, près de 13.000 personnes contaminées ont récupéré. Soyons positifs, un peu. Force est de constater qu’il est plus facile de sauvegarder un continent entouré d’eau. On ne tombe pas en Australie par hasard, surtout sans papiers...
La Nouvelle-Zélande, qui est une petite île (deux, en fait) facilement isolable, déplore 13 nouveaux cas (pas de décès, mais de nouvelles personnes contaminées) et c’est la panique. Ils ont eu 22 morts au total et l’économie qui titube aura du mal à se remettre d'un possible reconfinement après avoir déjà goûté à cet emprisonnement de gens honnêtes.
En comparaison, la France rapporte, au même moment, 2.500 nouveaux cas par jour. Eh oui : plus de 30.000 morts et les gens sont tous en vacances. Certes, ils portent le masque dans certains endroits, mais la vie a repris son cours. On ne va pas s’en plaindre, c’est la seule issue raisonnable.
Essayons de mettre les choses en perspective : la France a un bilan, en proportion, de 45 décès pour 100.000 habitants. L’Australie est à 1,5 et la Nouvelle-Zélande à 0,4…
Les statistiques sur le nombre de contaminés sont illusoires, car elles dépendent directement de la politique de tests qui est appliquée. Alors, le journal Les Échos peut montrer du doigt les chiffres effrayants des antipodes, ne soyons pas dupes. Il est à espérer que l’Australie saura faire preuve de pragmatisme et accepter cette « mauvaise grippe » comme finit par le faire la France. Laissez les gens retourner au travail et arrêtez de les terroriser avec ce catastrophisme. L’être humain se rendrait-il compte qu’il est mortel, après tout, malgré son iPhone et Facebook ?
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