Tariq Ramadan se recycle dans la chanson : après l’islam… le slam !
L’avantage d’atteindre l’âge mûr, c’est que, finalement plus rien n’étonne. Ainsi, le prédicateur Tariq Ramadan, tout juste sorti de prison et en attente d’être jugé pour cinq affaires de viol, tente de rebondir en se lançant dans le showbiz. D’où la parution attendue en mai prochain, d’un premier album, Traversées.
Le site Saphir.news, l’un des plus fréquentés par les musulmans français, en livre un premier extrait : Qu’est-ce que vous croyez ? Nous l’avons écouté en toute objectivité. Musicalement, il s’agit d’une mélodie à deux accords. Avec les dizaines de milliers d’euros mensuels qu’il palpait du temps de sa splendeur passée, versés par l’université d’Oxford où il enseigna, par le Qatar et autres généreux donateurs, il aurait au moins pu s’en offrir un troisième, d’accord, même à tierce diminuée, histoire de demeurer économe.
Vocalement, nous resterons chrétiens en constatant qu’à côté, Grand corps malade aurait presque des airs de Freddie Mercury, le défunt chanteur du groupe Queen. Politiquement ? Du sous tiers-mondisme, entre ode aux migrants et stigmatisation de l’homme blanc colonialiste.
Mais c’est historiquement que les choses se corsent. Car, non seulement, Tariq Ramadan est blanc, mais de plus issu d’une civilisation islamique s’étant étendue aussi loin que les empires romains et d’Alexandre, tant il est vrai que les Arabes, puis les Ottomans, furent aussi de fieffés colonisateurs doublés d’esclavagistes patentés. Pas de quoi en faire un drame non plus, leur colonisation ayant elle aussi eu ses aspects positifs, laissant d’assez belles choses en Espagne comme en Grèce, entre mosquée de Cordoue et quartier du Plaka à Athènes.
D’un point de vue plus contemporain, on peut néanmoins s’étonner que le prédicateur déchu persiste à accuser notre vieille Europe de rechigner à accueillir des millions de miséreux, alors que des pays richissimes, tels l’Arabie Saoudite et le même Qatar ne prennent pas exactement leur quote-part de cette indéniable misère, ces pauvres bougres étant souvent de culture et de religion musulmanes. Mais il est vrai qu’il vaut mieux être immigré clandestin (même mahométan) à Paris ou Rome, plutôt qu’à Ryad et Doha.
Au fait, quelles sont les réactions des lecteurs de Sahir.news à la mise en ligne de cette vidéo ? Une mince partie des commentaires laisse à croire que certains de ses coreligionnaires persistent à le soutenir. En revanche, la grande majorité est autrement plus sévère.
Florilège : « Pauvre T.Ramadan, réduit à ça pour tenter de sortir de l’ombre… Cette chanson tract est d’une écriture pauvre et sans inspiration, d’une banalité affligeante… (Abdoulaye) ». « Ce pauvre monsieur (…) a eu ce qu’il mérite. (…) Quel crédit peut-on encore accorder à ce détraqué mental et obsédé sexuel ? (…) Bon débarras de ce pauvre misérable qui n’a ni honneur ni dignité. (Humenbon) »
Le coup de grâce est donné par Oumma.com, l’autre site quasi-officiel de l’islam de France, avec un long entretien accordé au journaliste Ian Hamel, auteur de l’essai Tariq Ramadan, histoire d’une imposture. Là, notre fin limier déclare en préambule : « Je considère que Tariq Ramadan est un homme dangereux. C’est un imposteur au niveau de la morale. Pendant un quart de siècle, il a prôné la rigueur, la fidélité, tout en menant parallèlement une vie totalement dissolue. Les propos qu’il pouvait quotidiennement tenir à des femmes donnent la nausée. Ce n’est pas seulement un dragueur compulsif, il se vautre dans l’abjection. »
Le journaliste d’Oumma.com ne le contredit pas, acquiesçant même, lorsque Ian Hamel appuie là où ça fait mal : « Peut-on imaginer un étudiant qui, après avoir passé un an en faculté à étudier la philosophie ou l’histoire, oserait affirmer qu’il connaît tout dans ces disciplines ? Or, après quatorze mois passés en Égypte, Tariq Ramadan déclare, lui, que cela lui a suffi pour maîtriser la totalité des sciences islamiques… Cela a dû faire plaisir aux savants qui consacrent leur existence à apprendre. »
Chanteur approximatif, piètre musulman et parfait imposteur, voilà qui fait beaucoup pour un seul homme.
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