Véganisme : des interdits sans fin
Adieu veau, vache, cochon, couvée : les vegan sont arrivés. Un bref coup d’œil sur l'idéologie en question permet d'allonger la liste des rêves perdus de Perrette éplorée devant son pot au lait brisé.
Adieu miel, laine, soie, cuir, pâtisseries traditionnelles, camembert, omelettes, certains cosmétiques et autres découvertes à venir. Les plans de haricots n'ont-ils pas été arrosés par le chat de la famille ? Fin des haricots. Et comment consommer des fruits et légumes cueillis par d'horribles mangeurs de steak tartare ? Le vegan doit se rendre à l'évidence et cesser de s'alimenter. Avaler sa salive avec modération, respirer faiblement pour éviter l'ingestion involontaire de particules animales. Bébés moustiques, amibes, acariens... comment ne pas trahir la cause, compte tenu de ces petits êtres en suspension dans l'air ? Comment dormir sur un matelas regorgeant de bestioles microscopiques qui ne demandent qu'à vivre paisiblement ?
L'idéologie foldingue du véganisme dessert le combat contre la maltraitance animale. Pour le mouton, la tonte est une délivrance. En quoi une poule à qui le fermier prend les œufs souffre-t-elle ? En échange de ce prélèvement, nourriture et logement lui sont offerts. Gracieusement. Paille confortable, enclos nettoyé. À condition de ne pas finir trop vite dans la marmite, qui ne voudrait pas être réincarné en poule ? Quant au coq... adieu, féministes emmerdantes et culture woke. Il règne sur sa cour. Basse peut-être, mais tranquille. Pendant que madame picore, monsieur veille au grain. Son seul ennemi est le bobo végétarien venu se plaindre des cocoricos dès 5 heures du matin. Sur ce terrain, amis et ennemis des bêtes se retrouvent. Pré sans vaches, prairie sans moutons ni chèvres et mares sans canards. Pas âme qui vive.
La mise dans le même sac de l'apiculture, des élevages intensifs, des abattages cruels et de la laine de mouton discrédite l'ensemble des revendications. Oui, certaines recettes permettent de se passer de lait mais, outre l'absence de sensation indéfinissable, l'affaire n'est-elle pas dérisoire au regard de l'animal égorgé sans étourdissement ? Hein ? Sur ce sujet, le vegan se fait plus discret. Rase les murs le jour de l'aïd. Trop préoccupé par la traite des vaches. Dès le lendemain, il ira taper de ses petits poings rageurs sur la vitrine d'un boucher indépendant.
Sur RTL, le 5 mai, un débat autour du veganisme vire assez vite à la remise en cause de l'alimentation carnée et de ses excès. Sujet pertinent mais très éloigné de l'idéologie vegan dont le consommateur moyen ne semble pas avoir perçu l'aspect idéologique. Un puits sans fond ni sens.
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