Mais que sont donc devenus les petits cochons ?
La publicité est le reflet des grandes tendances des évolutions « sociétales », comme on dit maintenant, et les marques s’efforcent naturellement d’être à l’écoute des attentes des consommateurs, voire de les exacerber.
Il faut constater de notables changements dans les spots télé qui illustrent bien ce phénomène.
Saluons, tout d’abord, la grande victoire des mâles : nous avons désormais le droit de nous occuper des enfants, faire la cuisine, le ménage, le repassage, d’avoir un avis sur l’électro-ménager, bref, nous avons enfin volé aux femmes bon nombre de leurs prérogatives « traditionnelles » et c’est très bien ainsi. De beaux jeunes mâles quasiment tous barbus (tiens, tiens, ça ne vous évoque rien, les barbus ?) ont remplacé les charmantes jeunes femmes qui s’extasiaient devant le beau plombier polonais qui venait réparer le lave-linge. D’ailleurs, maintenant, ce sont surtout les femmes que l’on voit bricoler !
Notons, ensuite, qu’il n’existe pratiquement aucun spot sans « représentant de la diversité » avec, parfois, d’improbables familles où des couples manifestement dans la trentaine ont pour enfants ados de mignons petits métis tout bouclés.
Les LGBT ont aussi droit au chapitre, ainsi qu’en témoigne cette pub où deux jeunes filles se meublent en coloc et s’embrassent sur le lit ! Impensable il y a quelques années. Et pour en revenir aux barbus, observons que les pubs pour les rasoirs et les after-shaves ont quasiment disparu !
On voit bien, à la lumière de ces quelques exemples, quelle est l’évolution.
Le Grand Remplacement est partout vous dis-je !
Moi, j’aimais bien cette pub où des moines chantaient en grégorien pour vanter les mérites de leur fromage ! Out, les moines !
Mais le summum du summum, le fin du fin, c’est la quasi-disparition des pubs sur le plus emblématique fleuron de la cuisine française : le cochon !
« C.. le saucisson pur porc comme on l’aime chez nous » a disparu des écrans et sa caravane de 2 CV sera probablement absente du prochain Tour de France, au train où vont les choses.
« M… le jambon star » est resté au placard et sa date limite de consommation semble dépassée depuis belle lurette, tout comme ces rillettes dont le slogan évocateur était « nous n’avons pas les mêmes valeurs » !
Une vision prophétique des choses. Il s’agit bien de valeurs, en effet.
Pour les jeunes enfants, quitter les petits pots pour le « jambon-coquillettes », c’était une sorte de rituel initiatique du passage du statut de bébé à celui d’enfant.
Vous verrez que, sous peu, le « merguez-semoule » aura remplacé le « jambon-coquillettes » sous l’œil émerveillé et humide des modernistes qui estimeront cette évolution admirable !
Certains esprits chagrins me feront observer que le « merguez-semoule » est un moindre mal que le « tofu-quinoa », mais l’un n’empêchera pas l’autre, hélas.
Et Nif-Nif, Naf-Naf et Nouf-Nouf auront intérêt à retourner à l’état sauvage s’ils ne veulent pas être massacrés !
On fera probablement bien de les accompagner.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées