Des lectures pour l’été : Le Pays du dauphin vert, d’Elizabeth Goudge, 1944
Marianne et Marguerite vivent une enfance heureuse à Guernesey, au milieu du XIXe siècle. Elles sont aussi dissemblables que possible. Marianne est d’une volonté de fer, d’un caractère difficile et d’une grande intelligence mais orientée vers sa seule personne. Marguerite est la bonté même, une bonté heureuse qui répand la joie autour d’elle et sa beauté subjugue toute l’île.
Le retour au pays du docteur Ozanne, accompagné de son fils William, va bouleverser leur existence. Il reprend sa vieille maison, rue du Dauphin-vert.
Le jeune William devient ami des deux jeunes filles. Ils sont encore au temps de l’innocence, mais viendra le moment où le cœur de William devra pencher pour l’une ou l’autre.
Un couvent de religieuses, bâti par les moines du Mont Saint-Michel, domine les rochers où les enfants se retrouvent. Un jour, surprise seule par la marée, Marguerite doit escalader la falaise qui mène au couvent. Elle risque sa vie mais ne quitte pas des yeux la statue de la Vierge. Elle garde son calme et se sauve. La supérieure reçoit cette petite fille trempée, épuisée mais souriante. Marguerite est frappée par sa sérénité bienveillante et la supérieure est impressionnée par la simplicité heureuse de la miraculée. Elles se reverront.
Et puis la vie de William bascule : un bateau d’une élégance particulière s’installe dans le port. Subjugués, William et Marianne, la plus aventurière, s’approchent à la rame. Le capitaine O’Hara accueille les enfants à bord de son Dauphin vert, signe du destin. Le jeune homme trouve sa vocation et deviendra marin. L’âge venu, il s’engage dans la Navy, embarque et promet un retour prochain. Les deux jeunes filles sont bien décidées à l’attendre.
Des circonstances imprévues l’entraîneront en Nouvelle-Zélande, où il commencera une vie de pionnier. C’est le moment de faire venir celle qu’il a choisie.
Elizabeth Goudge fut un des auteurs les plus lus en Angleterre pendant des décennies. Son style et sa profondeur en font un écrivain de grande valeur. Le trio du roman est parfaitement campé, Marguerite en particulier, qui constitue un très beau personnage de littérature. Malgré sa longueur, ce roman n’ennuie jamais et ses lecteurs n’en n’ont généralement pas fini avec Elizabeth Goudge.
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