L’ex-directeur du CCIF Marwan Muhammad lance des infox contre la France à la télévision turque
L'ancien directeur du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), Marwan Muhammad, ne s'est toujours pas remis de la dissolution de son association. L'hebdomadaire Marianne rapporte que, devant la télévision turque, il a dénoncé le sort réservé aux musulmans en France, condamnant notamment la loi sur le séparatisme. Il demande même qu'y soit conduite une enquête internationale sur la condition des communautés musulmanes.
Les accusations portées contre Gérald Darmanin et le gouvernement sont si grotesques et éloignées de la vérité qu'elles se réfutent d'elles-mêmes. Elles peuvent, toutefois, trouver un public réceptif dans la Turquie d'Erdoğan, qui n'est pas un modèle du respect des droits de l'homme, et donner, en France, aux courants islamistes et islamo-gauchistes le sentiment de mener un juste combat.
Plus le mensonge est gros, plus il passe : cette citation de Joseph Goebbels semble inspirer Marwan Muhammad, qui ne fait pas dans la dentelle. Pendant les fêtes de l'aïd-el-kébir, le gouvernement français aurait « envoyé la police partout, par les routes, afin de surveiller les communautés musulmanes ». Mais ce n'est qu'une faute vénielle par rapport aux attaques portées contre la religion de Mahomet. En France, « pratiquer sa religion est une source de stigmatisation, c'est criminalisé ». Quant au ministre de l'Intérieur, il « a fait renvoyer des imams juste parce qu'il était en désaccord avec leurs opinions ».
Darmanin, dans le costume de Grand Inquisiteur ! Image d'autant plus grotesque que son action répressive contre l'islamisme est bien limitée. Il n'a demandé, rappelle Marianne, que le renvoi de deux imams qui professaient une vision très particulière du principe d'égalité. Le premier ordonnait aux femmes musulmanes « d'obéir au doigt de [leurs] maris » et de ne pas « [s'exhiber] de la manière des femmes avant l'islam ». Le second expliquait que les femmes « qui partagent sur les réseaux sociaux des leçons de maquillage ou des tenues qui mettent en valeur les formes de leur corps » sont habitées par Satan.
En bon démocrate, l'ex-patron du CCIF déplore aussi que le gouvernement s'en prenne à la liberté d'association des musulmans. On ne l'a pas entendu crier au scandale quand Génération identitaire a été dissoute, mais il doit regretter la dissolution passée de BarakaCity, une ONG créée en 2010 à laquelle il avait apporté son soutien. Rappelez-vous : son responsable, Idriss Sihamedi, connu pour son islam rigoriste, avait refusé, le 24 janvier 2016, sur un plateau de télévision, de serrer la main de Najat Vallaud-Belkacem, qui avait le tort d'être une femme. Il aurait, depuis, demandé l'asile politique... à la Turquie.
Comme le titre Marianne, « l'ex-directeur du CCIF […] raconte n'importe quoi sur la France à la télé turque ». Ne vous attendez pas à ce que notre ministre de l'Intérieur proteste contre ces « fake news » et rétablisse la vérité : il serait contraint de reconnaître aussi qu'il ne fait pas grand-chose. Il aboie bien de temps en temps, sur ordre de son maître, pour montrer qu'il est vigilant, mais le bruit de ses aboiements ne dérange pas beaucoup les islamistes, qui s'en fichent éperdument qu'il montre les dents et continuent de préparer le terrain du Grand Remplacement.
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