Passe sanitaire : une clinique refuse une patiente sans passe
L’homme s’insurge contre la décision de la clinique, alors que le passe sanitaire ne sera normalement requis dans les hôpitaux – sauf en cas d’urgence – qu’à partir du 9 août, selon les annonces du gouvernement.
Dans une vidéo très partagée sur les réseaux sociaux, un ambulancier entend « tirer […] la sonnette d’alarme » autour du passe sanitaire. « Nous avons déposé une patiente dans une clinique privée pour effectuer un examen du cœur. Petit examen qui lui a été refusé [au] seul et unique motif que cette dame n’a pas pu présenter de passe sanitaire », témoigne-t-il, alors que ce dispositif n’est pas encore légalement instauré dans les hôpitaux, rapporte 20 Minutes.
« Aujourd’hui, on s’assoie sur le serment d’Hippocrate »
La société d’ambulance confirme les propos de son salarié et lui apporte son soutien : « Nous avons appris l’existence de cette vidéo grâce à des mails reçus à ce sujet. J’ai demandé [à ce salarié] s’il en était bien l’auteur et il me l’a confirmé. C’est très bien qu’il poste des choses comme ça, pour que les gens voient la réalité du terrain : il a bien emmené cette dame dans une clinique, où elle a été refusée », indique-t-elle.
Un ambulancier explique le refus d’une patiente avec des problèmes au cœur pour non présentation du #PasseSanitaire #PassDeLaHonte
Mais où est la santé dans tout ça? 🤯 pic.twitter.com/vCbE0SbGyI— Amélei 🇫🇷 ❤️ (@Amlei6) July 29, 2021
L’homme s’insurge contre la décision de la clinique, alors que le passe sanitaire ne sera normalement requis dans les hôpitaux – sauf en cas d’urgence – qu’à partir du 9 août, selon les annonces du gouvernement. « Donc aujourd’hui, on s’assoie sur le serment d’Hippocrate, on s’assoie aussi sur la liberté d’accès aux soins. C’est inadmissible », conclut-il.
« Une situation problématique »
Le secrétaire général de la Chambre nationale des services d’ambulances (CNSA) explique que « cette situation problématique s’est déjà présentée dans certains territoires » et s’interroge : « Cette situation et ce flou sont problématiques : comment assurer le transport programmé d’un patient – une dialyse mensuelle, par exemple – s’il n’a pas de passe sanitaire et qu’il est refoulé à l’entrée de l’hôpital ? »
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