Bilal Hassani singeant la Vierge, scandales dans les églises : les courageux blasphémateurs ne s’en prennent qu’aux catholiques…
Est-ce parce qu’il est désigné comme une « icône » qu'il doit poser comme une madone ? La dernière une de Têtu représente le chanteur et youtubeur homosexuel revendiqué Bilal Hassani les yeux levés vers le Ciel, la tête auréolée, singeant l’hagiographie chrétienne. Le magazine inaugure son palmarès des personnalités LGBTQI+ et canonise le perdant de l’Eurovision. Brandir le sacro-saint argument de la liberté d’expression pour blasphémer une religion est aisé quand il s’agit d'humilier l’Église catholique. Si Têtu avait eu un peu plus de courage, il aurait tenté de photographier son idole dans une mosquée. Mais lâchement, il choisit une proie facile, l'Église déjà dans la tourmente et le lynchage médiatique, capable pourtant de pardonner et de demander pardon.
🚨 Bilal Hassani, personnalité de l'année 2021
À vos agendas : sortie le mercredi 24 novembre
cc @iambilalhassani #TÊTU pic.twitter.com/g61SJhNAQe— TÊTU (@TETUmag) November 19, 2021
Mais il n'y a pas que Têtu qui se paye la tête des cathos et manque outrageusement de respect aux croyants. Libération fait preuve de christianophobie bien assumée dans une autre affaire. Des paroissiens ont empêché, ces derniers jours, la tenue d'un concert à Paris par une musicienne contestée. Dans l’un de ses titres, Anna von Hausswolff, évoluant sur la scène post-metal et rock alternatif, répète sept fois « Je fais l’amour avec le démon » (Pills, 2010). L’organiste suédoise ésotérique est décrite par le quotidien de gauche comme « sombre, mais lumineuse », sa voix est « puissante et timbrée » et son toucher « unique sur les grandes orgues ». Elle a développé « une musique liturgique inventée, enracinée nulle part ailleurs que dans son imaginaire, lieu de musique inattendu, et merveilleux, où méditer et se ressourcer ».
Une artiste infiniment mieux traitée par Libé que les paroissiens qui défendent leur église mais sont réduits à une « mouvance intégriste ». L'article mélange dans un grand fourre-tout l’affaire Aupetit, le motu proprio et cette affaire.
En résumé, il y aurait, d’un côté, la gentille et lumineuse artiste et, de l’autre, les méchants identitaires. Comme de coutume, plus c’est gros, plus ça passe. Aymeric Seassau, adjoint à la Culture de Nantes, en remet une louche : « Cela nous renforce dans l’idée que face à l’obscurantisme, nous avons plus que jamais besoin de la lumière des arts et de la culture. » Ou comment l’inversion des valeurs instaure peu à peu une nouvelle réalité. Ainsi, la sataniste représente la lumière et ceux qui protègent leur lieu de culte relèvent de l'obscurantisme. Combien de temps faudra-t-il encore supporter cet aveuglement idéologique ?
L’organiste suédoise est formelle : « Ma musique est faite pour les églises et mon instrument principal est l’orgue. » Mieux, cette bonne âme rendrait service à l’Église : « Grâce à ma musique, tout un public vient à l’église alors qu’il n’y viendrait pas autrement. » Elle ne comprend pas : « Dire que ma musique est blasphématoire est non seulement faux, mais blessant. » Pauvre chérie ! Par simple souci de correction fraternelle, cela s’entend, l’on ne saurait que conseiller à cette gazelle d’aller fredonner, dans une mosquée, qu’elle « fait l’amour avec le diable ». Simplement, comme ça, uniquement pour voir si les musulmans contesteraient en récitant leur chapelet.
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Un vert manteau de mosquées