La France et les Français méritaient mieux qu’une simple lettre
La presse qui commente, ce jour, la lettre du candidat Macron semble s’être donné le mot : Le Monde titre : « Pour Emmanuel Macron, une entrée en campagne tout en sobriété » ; RTL propose l’édito suivant : « Présidentielle 2022 : Macron candidat, mais poussé à la sobriété » ; La Provence décrypte la « candidature d'Emmanuel Macron : une lettre en sobriété, façon chef de guerre » ; L’Express écrit : « Emmanuel Macron candidat : les sous-titres pour déchiffrer une lettre sobre et classique » et Arab News retient : « Sobriété et solennité pour la candidature d’Emmanuel Macron ».
La sobriété ne peut-être que de mise pour se présenter aux Français après avoir annoncé et assumé vouloir les emmerder, nié l’existence d’une culture française, cherché à déconstruire leur Histoire, endetté les commerçants, suspendu des soignants, fermé des lits d’hôpitaux, laissé exploser la violence et dont « le nombre de migrants déboutés non raccompagnés à la frontière n'a cessé d'augmenter au cours de son mandat : 71.955 en 2017, 90.115 en 2018 et 108.230 en 2019, avant de baisser légèrement en 2020, à la faveur du Covid (101.465) » (Le Figaro, 16/9/2021).
Il est le Président qui a fait descendre les gilets jaunes dans la rue et introduit la déchéance de citoyens qui exerçaient pourtant leur libre droit à ne pas se faire vacciner. Il est celui qui a occulté tous les sujets pour ne concentrer l’attention des Français que sur la lutte contre la pandémie, disparue subitement avec la guerre en Ukraine et l’approche des élections. Il a été humilié à l’international pour son incompétence au Liban, au Mali, en Australie et aux États-Unis. Il est cet éternel adolescent qui fait le clown avec Mcfly et Carlito, qui tutoie Poutine et le pape François. Il est le Président qui permet, au nom du délire progressiste que les enfants transgenres soient mieux accueillis à l'école. C’est sous son quinquennat que les églises ont été fermées et les messes interdites. Pour ne pas stigmatiser l’islam, il a renforcé son contrôle sur toutes les religions. Il est le Président qui ferme Fessenheim en 2020 tout en annonçant « investir dans le nucléaire ». Il est le Président des déserts médicaux, des statues déboulonnées et des commissariats attaqués. Jamais sous un autre quinquennat la figure du prêtre, du professeur ou du policier n'aura autant été menacée. Enfin, il est le Président qui enjambe cette élection. Quand tous les candidats appellent de leurs vœux un vrai débat, Jupiter répond noir sur blanc : « Je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité en raison du contexte. »
Deux lignes. C’est en deux lignes seulement que le Président-candidat sortant dresse le bilan de ses innombrables erreurs : « Nous n’avons pas tout réussi. Il est des choix qu’avec l’expérience acquise auprès de vous je ferais sans doute différemment. » Les commentateurs remarqueront que l'immigration ou le pouvoir d'achat sont passés à la trappe. Les femmes et les jeunes sont les grands oubliés de ce courrier qui insiste pourtant sur la sacro-sainte « inclusivité ». Comment peut-il évoquer la « dignité » et la « fraternité » quand une partie de ses administrés était promise à une « vie de merde » ? Non, vraiment, Emmanuel Macron n’aurait pu décemment se présenter autrement que par la sobriété.
François Mitterrand avait écrit, le 7 avril 1988, une lettre à ses compatriotes, et Nicolas Sarkozy avait souhaité également s’adresser « sans intermédiaire » aux Français, le 5 avril 2012. Mais aujourd’hui, la France multifracturée mérite mieux qu’une simple missive. Il y a urgence à redresser le pays surendetté et dont l’identité est en grand danger. Les Français réclament un vrai bilan, un vrai débat d’idées, une confrontation « projet contre projet », pas un exercice d’autosatisfaction simplement couché sur le papier.
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110 commentaires
Madame Iris Bridier,
Je suis en accord avec ce que vous dites dans cet article, et pourtant en désaccord complet avec son titre. Car oui, les français n’ont que ce qu’il mérite avec ce président indigne. La liste est longue des griefs qu’on peut leur faire : abstention, état de sidération et passivité, recherche de son petit confort personnel, vue à court terme. Que les français ne viennent pas pleurnicher six mois après la réélection de Foutriquet : ils l’auront bien cherché finalement.
Lors de son allocution, il a bien prévenu que le pire était à venir. Et le lendemain, il annonce sa candidature !
Très bonne analyse des incompétences, insultes , dérives du bonimenteur dont la lettre n’est , de nouveau , que de l’enfumage. Qui va se laisser encore manipuler ?
Et si tous les mécontents renvoyaient cette lettre à son expéditeur ?
Il y avait la lettre à Elyse, maintenant, il y a la lettre aux français.
Toujours la même musique.