William Martinet, le député Insoumis qui veut faire trembler les multipropriétaires

William_Martinet

Il a 33 ans et vient d’être élu député de la 11e circonscription des Yvelines (Trappes, Fontenay-le-Fleury, La Verrière, Saint-Cyr-l'École) grâce à son étiquette NUPES. Sur son compte Twitter, William Martinet revendique être « commissaire aux affaires économiques » (il se voit peut-être en commissaire politique !) ; en réalité, il n’est que l’un des 73 membres de la commission aux affaires économiques de l’Assemblée nationale, commission présidée par le député Renaissance Guillaume Kasbarian. Passé sous les radars jusqu’ici, William Martinet s’est fait remarquer pour un tweet publié, le jeudi 30 juin, dans lequel le néo-député écrit sobrement : « Multipropriétaires, tremblez ! » Se rêvant en super justicier de l’égalité sociale, Martinet pousse le bouchon un peu plus loin en promettant de « traquer les profiteurs de crise, jusqu’en enfer s’il le faut ! »

Après l’élection d’Éric Coquerel à la présidence de la commission des finances, William Martinet se sent donc investi d’une mission : lutter contre les multipropriétaires qui, selon lui, détiendraient 50 % des logements mis en location.

Après avoir juré de « tout prendre au-delà de 400k euros par an», La France insoumise, en la personne de William Martinet, promet-elle de s’attaquer aux Français ayant, bien souvent après de longues années de labeur, pu acquérir un ou plusieurs biens immobiliers ? C’est en tout cas la volonté du député des Yvelines qui, après de très longues études (à 27 ans, M. Martinet était encore en master… d’économie sociale et solidaire), s’est promis de faire trembler les multipropriétaires.

Après avoir effectué une partie de sa scolarité au sein du prestigieux lycée Hoche à Versailles, William Martinet débute une carrière de militant au sein de l’UNEF au moment des protestations sociales contre la loi El-Khomry du gouvernement Hollande. Martinet prendra rapidement la tête du syndicat étudiant et deviendra l’une des figures de proue des opposants à la « loi Travail ». Repéré à l’époque par Le Point et Atlantico, les deux médias libéraux n’avaient pas manqué d’imagination pour décrire celui qui se rêvait en leader des luttes sociales estudiantines. « Vieil étudiant » pour Le Point, « étudiant à perpétuité » pour Atlantico, William Martinet a fait les frais de son parcours scolaire assez chaotique. Il a multiplié les inscriptions en facultés. Ce dernier met quatre ans à obtenir une première licence, en biologie. Puis il s’inscrit en master, raconte-t-il à Atlantico, qu’il n’obtient pas. En 2016, âgé de presque 30 ans, Martinet s’inscrit à nouveau en master d’économie sociale et solidaire au CNAM, qu’il obtiendra cette fois-ci. Le jeune syndicaliste aura donc mis… cinq ans à obtenir un diplôme qui s’obtient normalement en une année d’études.

Mais qu’à cela ne tienne, des études ratées ne sont pas toujours gage d’échec social. William Martinet en est la preuve, à 33 ans, il est élu député de la République et s’offre un salaire brut plutôt confortable, si l'on en croit les indemnités prévues pour l'exercice de ce type de fonctions. Le jeune homme a rejoint les rangs de LFI en 2016, s’est présenté aux élections européennes de 2019 mais a terminé en 34e position avant d’être pleinement intégré à la campagne présidentielle 2022 de Jean-Luc Mélenchon. Son militantisme précoce lui aura donc permis, in fine, d’obtenir un mandat et de pouvoir livrer sa guerre aux « multipropriétaires ».

La rhétorique anticapitaliste de Martinet trouvera certainement un écho auprès d’une partie de l’électorat insoumis mais risque d’effrayer les petits propriétaires qui, selon l’INSEE, représentent tout de même trois millions de personnes. Dans ces profils plus modestes que l’image stéréotypée de grands propriétaires fonciers avides de placements immobiliers, on retrouve des commerçants, des couples de retraités ou encore des bénéficiaires d’héritages familiaux. Plus simplement, les Français qui, par leur réussite matérielle, ont pu s’offrir une résidence principale plus une résidence secondaire ne sont pas si rares. Doivent-ils pour autant subir la vindicte de jeunes députés aux accents de nostalgie bolchevique ? Seul l’avenir pourra nous le dire.

Vos commentaires

49 commentaires

  1. Ce député devient une cible de choix pour des désireux de lui faire fermer son caquet. Il y en a qui ont bossés durs sur des chaines de montage, ont été escroqués par des patrons indélicats et cet individu, sorti de nulle part, juste bon à sortir des insanités. Continue comme ça, un jour tu trouveras quelqu’un.

  2. Toujours ces pseudo étudiants de gauche lancés dans des sortes d’études financées par aides des partis islamogocho et qui ne mènent qu’à la politique ou à l’ANPE et n’obtiennent des diplômes que grâce à de profs de gauche qui ne manquent pas de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui ne pensent pas comme eux de par ailleurs.

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