Mathilde Panot a réponse à tout
Mathilde Panot a réponse à tout. Mathilde Panot a toujours raison. Comme La France insoumise. C’est sa force, c’est leur force. Si vous vouliez avoir raison, vous n’aviez qu’à être d’extrême gauche. C’est pas plus compliqué que ça. Mathilde Panot pond un tweet plus que douteux, que d’aucuns qualifient d’infâme, pour ne pas dire dégueulasse ? Mathilde Panot ne voit pas où est le problème. Certains, à gauche, s’en émeuvent : elle n’aurait pas dû dire ça, elle est allée trop loin, etc. Ce n’est pas elle qui s’est mal exprimée, c’est eux qui n’ont pas tout compris. Pas de regrets, pas de remords. Mathilde Panot persiste et signe son exploit. Et quel exploit ? Celui de nous rendre presque sympathique Olivier Véran lorsque ce dernier déclare : « Mathilde Panot est dans l'agressivité permanente. Ce tweet est extrêmement cynique. » Un comble !
Mathilde Panot a toujours raison, comme La France insoumise. Autre exemple de cette loi d’airain ? L’affaire Coquerel. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « harcèlement et agression sexuels », suite au dépôt de plainte de l’ancienne gilet jaune Sophie Tissier. Sandrine Rousseau demande – ce n’est pas une blague – que le député insoumis se mette en retrait de la présidence de la commission des finances, principe de précaution oblige, et tout ça. Mathilde Panot réagit, lundi, sur franceinfo : « Il n’y aura pas de mise en retrait de Coquerel car il n’y a pas d’élément nouveaux. » La même Mathilde Panot déclarait sur Sud Radio, le 28 juin, à propos du très éphémère ministre des Solidarités Damien Abad : « Lorsqu’il y a une plainte déposée et trois personnes qui témoignent, il faut écouter ce qui est dit. Il y a un faisceau de présomptions très fort… Évidemment, M. Abad doit démissionner. Et ensuite, c’est à la justice de trancher. » La députée du Val-de-Marne ajoutait même : « Vous avez un devoir d’exemplarité quand vous êtes ministre. » Apparemment, pas lorsqu’on est président de la commission des finances, sans nier, évidemment, la « présomption d’innocence qui existe », comme Mme Panot le précisait au sujet d’Abad.
Mathilde Panot a toujours raison, comme La France insoumise. Coquerel, Abad : en gros, même genre d’affaire, non ? Pas du tout. « Rien à voir », balaie-t-elle d’un revers de main. La preuve ? Ce qu’on reproche à Éric Coquerel, c’est d’« avoir, en 2014, dansé un rock, qu'il lui ait touché la taille, effleuré les fesses et proposé de la ramener en taxi ». Effectivement, prises une à une, ces actions ne méritent pas d’être traîné sur la claie, après mille tourments dont on vous épargnera les détails, comme ces pauvres Gautier et Philippe d’Aunay sous Philippe le Bel ! Et Panot n’a pas tout à fait tort lorsqu’elle estime qu’« il faut revenir à la raison ». Mais voilà, l'époque du fleuretage et de la galanterie est terminé. Et nous ne sommes plus en des temps de raison. Ou comment le féminisme poussé à l’extrême se referme comme un piège sur nos héritiers de Mai 68.
Imaginons, maintenant, qu’un homme de droite (si possible blanc et âgé de plus de 50 ans) se voie reprocher les mêmes faits et explique benoîtement qu’il s’est contenté de toucher la taille, d’effleurer les fesses et de proposer de ramener en taxi cette femme qui, aujourd’hui, vient de déposer plainte contre lui et qu'il serait temps de revenir à la raison. Imaginons les réactions. Un seul instant... Rien à voir, car Mathilde Panot a réponse à tout, Mathilde Panot a toujours raison.
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