[REPORTAGE] Génération Z manifestait, vendredi, à Paris, contre la multiplication des attaques au couteau

Photo d'illustration

Ils étaient une petite centaine à se rassembler sur la place Vendôme, à Paris, ce vendredi 22 juillet à 18 h, juste en face du ministère de la Justice où siège Éric-Dupond-Moretti. À l’appel de leur président Stanislas Rigault, les jeunes militants de Génération Z sont venus exprimer leur colère et leurs inquiétudes après les nombreuses attaques au couteau de ces derniers jours.

Une manifestation saluée comme il se doit par Éric Zemmour lui-même.

Les milléniaux : premières victimes de l’insécurité ?

« J’ai 18 ans et, à Paris, on n'est jamais serein confie Bryan, jeune étudiant tout juste bachelier. Je m’inquiète pour ma vie, mais aussi pour celle de ma mère et de ma sœur. Face à cette insécurité, j’ai le sentiment que rien n’est fait ! ». Pour tous les militants présents place Vendôme, les meurtres à l’arme blanche survenus lors du week-end du 14 juillet ont été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ils dénoncent une France qui, contrairement à ce qu'affirme le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, devient bien un coupe-gorge. Chacun peut y perdre la vie au dédale d’une rue pour une cigarette, un téléphone, un regard…

Pour Stanislas Rigault, président de Génération Z devenu une figure médiatique du parti Reconquête pendant la campagne présidentielle, les Français doivent se poser les bonnes questions. « Est-il normal de se demander par quel chemin on va passer pour éviter les racailles en rentrant de soirée ? demande-t-il. Comment faire pour éviter de se faire em... ? Moi, ces questions-là, je n’ai pas envie que mes amis se les posent, ni mes sœurs, ni aucun Français ! »


Photo @Geoffroy Antoine

Parmi les mobilisés, de nombreuses jeunes filles sont venues faire part de leurs angoisses. Harcèlement sexuel, regards appuyés dans les transports en commun, injures quotidiennes : pour elles, la vie à Paris est devenue un enfer. « J’essaye de ne plus sortir de mon quartier, constate Clara. C'est pourtant l’un des plus calmes de la capitale. J’évite de nombreux endroits à Paris, des endroits où il m’est déjà arrivé des problèmes ! » témoigne-t-elle. « Un jour, un homme s’est masturbé devant moi, en me regardant. Et c’est toujours le même profil, ils ne parlent pas français », ajoute-t-elle.

La génération Z, sacrifiée sur l’autel de la bien-pensance ? Avec 120 attaques à l’arme blanche par jour et près de 1.000 agressions quotidiennes, plus un seul Français ne peut se sentir en sécurité dans le pays. Mais la jeunesse du pays, frontalement confrontée à la délinquance, notamment la nuit, est en première ligne.


Photo @Geoffroy Antoine

Le retour de Reconquête sur le devant de la scène ?

Depuis le résultat des élections législatives, Éric Zemmour et ses militants se font discrets. Cette action militante marque le retour sur le devant de la scène du mouvement créé autour du journaliste devenu politique. Pour Hilaire Bouyé, vice-président de Génération Z, « les pauses médiatiques sont nécessaires et nous laissent le temps de construire le parti. Aujourd’hui nous formons nos cadres, nos jeunes, construisons nos fédérations. Avec nos 130.000 adhérents et nos deux millions d’électeurs, nous avons beaucoup de travail ! »

C’est sur le terrain de l’immigration et de l’insécurité qu’Éric Zemmour avait fait campagne, c’est sur cette thématique qu’il semble s’appuyer pour revenir dans le jeu politique. L’actualité récente, avec ces migrants impliqués dans des affaires de meurtres au couteau, confirme ses constats. Préoccupé par les discussions sur le pouvoir d’achat des Français, le Rassemblement national ouvrira-t-il une petite porte à Reconquête sur la question de l’insécurité ? Les militants de la place Vendôme l'espèrent.


Photo @Geoffroy Antoine

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