Selon Mediapart, le comité pour Adama Traoré a couvert des violences sexistes… Le média taxé de racisme !
Découvrant, dans Mediapart, l'enquête sur les accusations d'agressions sexistes concernant un proche d'Assa Traoré, j'avoue avoir été éberlué. Mais le plus surprenant, c'est d'apprendre que la direction du comité Adama Traoré a couvert ces exactions. Terrible comportement pour des gens qui dénoncent la soi-disant protection par l'État des forces de l'ordre qui auraient « tué » le frère d'Assa Traoré.
L'enquête de Mediapart révèle que l'accusé, un temps mis à l'écart de la direction du comité suite à son attitude, est revenu assez rapidement au sein de la structure, avec l'onction de la sœur Traoré. Pour elle, les plaignantes « doivent comprendre que l’intérêt principal, c’est le combat pour Adama et mes frères en prison ».
Deux femmes victimes de violences sexistes auraient donc moins de droit qu'un délinquant malheureusement mort durant une interpellation des gendarmes et d'autres incarcérés ? Il y a, manifestement, chez certains un prisme du jugement des actes biaisé par un égocentrisme à la mesure de leur tare.
Nous avons, sottement, pensé que dénoncer toutes les formes d'injustice, c'était le combat mené par ce comité, mais nous nous sommes trompés. Donc, Assa Traoré et son comité manient à merveille la fausseté, on note.
Le pire, dans cette histoire, ce qui restera collector, c'est la réaction des ouailles de la sœur d'Adama Traoré. Ils ont accusé Mediapart d'être d'extrême droite... il fallait oser ! Car accuser ce journal d'« extremedroitisation », c'est fermer les yeux sur ses nombreuses publications contre les forces de l'ordre en défense d'Adama Traoré.
Mener une enquête journalistique sur des questions liées aux violences contre les femmes ne traduit pourtant en aucun cas un positionnement politique, mais on le sait, chez les soutiens de dame Assa Traoré, la seule logique qui vaille est la leur. Ils se trompent, mais qu'à cela ne tienne : ils ont raison.
Sur les réseaux sociaux, certains ont poussé loin le bouchon en osant poser la question de savoir si un journal [de gauche] aux USA oserait s'attaquer à la sœur de George Floyd ! On marche sur la tête...
Donc, ces gens jouissent d'un totem d'immunité à vie, ils peuvent être impliqués dans des actes délictueux ou les couvrir, les médias bien-pensants n'ont pas le droit d'en parler.
C'est pourtant simple. Membre ou pas du comité Adama Traoré, aucune femme ne doit subir des violences et, si c'est le cas, elle doit ester en justice avec l'aide des personnes de la structure dans laquelle elle intervient.
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